Déclaration de M. Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances, sur les engagements européens de la France, à l'Assemblée nationale le 4 juin 2013.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 4 juin 2013

Texte intégral

Monsieur le Député, non seulement nous tenons le même langage, mais pour ma part, je tiens le même discours à Bruxelles et à Paris, discours qui se fonde sur le constat suivant : notre pays se trouve dans une situation dégradée et nous avons l'obligation, le devoir impérieux, de le redresser. À cette fin, nous avons engagé un nombre de réformes considérables qui viennent d'être saluées aujourd'hui même par le FMI, qui a rendu son rapport sur la France.
Nous avons mis en oeuvre la réforme du marché du travail la plus importante depuis quarante ans ainsi que la réforme sur la compétitivité. Votre majorité n'a rien entrepris de tel ! Nous avons en outre mené la réforme sur la modernisation de l'action publique, sur la simplification.
Nous sommes dans un processus de transformation de notre économie et de notre société. C'est ce que nous avons présenté à la Commission européenne, à Bruxelles, dans le cadre du programme de stabilité, du programme national de réformes qui a été voté par l'ensemble de la majorité.
Nous avons, et c'est naturel, un débat avec la Commission européenne. Je vous rappelle qu'elle nous a accordé, ce qu'elle n'avait jamais fait pour personne, deux ans pour revenir à un niveau de déficit souhaitable. Elle l'a fait pour une raison simple : nous permettre de ménager la croissance. Et cela, vous ne l'avez jamais obtenu !
La Commission nous demande de faire des réformes : nous les faisons. En même temps, comme le président de la République l'a dit, il est légitime que nous choisissions nos voies et moyens, que nous appliquions les réformes avec nos idées, nos valeurs, en respectant notre modèle social. Il n'y a dans tout cela aucune forme de contradiction, vous le savez bien, Monsieur le Député. Il y a, au contraire, une très grande cohérence, une très grande volonté ; le courage de la réforme, celui que vous n'avez jamais eu !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juin 2013