Texte intégral
Comme nous l'avions souhaité et à notre initiative, le Conseil de sécurité dans sa déclaration présidentielle et l'Union européenne dans une déclaration le 7 mars, ont réaffirmé leur plein appui au plan de paix en cinq points du représentant spécial des Secrétaires généraux de l'ONU et de l'OUA. Nous nous en félicitons. Nous considérons qu'il s'agit là d'une étape extrêmement importante qui a été obtenue grâce aux efforts persévérants et à la détermination de notre pays.
- Le Conseil de sécurité autant que l'Union européenne se réjouissent de l'accord unanime des autorités zaïroises à ce plan de paix et appellent toutes les parties impliquées dans cette crise et notamment la rébellion de M. Kabila à souscrire à ce plan dans son intégralité.
- Le message unanime adressé par l'ensemble de la communauté internationale est donc aussi ferme que clair.
- Rappelons que ce plan en cinq points commence par l'arrêt des hostilités et le retrait de toutes les forces étrangères, mercenaires compris.
- S'agissant des aspects humanitaires désastreux de la crise en cours, le Conseil de sécurité demande à toutes les parties que la protection des populations à secourir soit assurée et que les organisations humanitaires, et notamment le HCR, puissent y avoir accès en toute sécurité.
- Conformément au souhait exprimé lors de la visite du secrétaire général des Nations unies à Paris par le ministre des affaires étrangères, M. de Charette, à la suite des informations de graves violations des Droits de l'Homme dans l'Est du Zaïre, une mission d'établissement des faits sera envoyée par les Nations unies dans la région. Nous nous en félicitons également.
- Le secrétaire d'Etat à l'action humanitaire d'urgence, M. Xavier Emmanuelli, va se rendre immédiatement dans la région pour évaluer personnellement la situation sur le plan humanitaire.
- A présent, nous nous attendons à ce que, tous ceux qui ont une influence sur "l'Alliance des Forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre" ou sur ceux qui la soutiennent s'emploient à l'exercer pour obtenir la cessation rapide des combats. Une importante responsabilité leur incombe pour éviter une nouvelle tragédie dans cette région déjà si cruellement affectée.
- Si malgré l'appel unanime qui est lancé aujourd'hui, l'arrêt des combats n'intervenait pas rapidement, il va de soi que le Conseil de sécurité devrait, à notre avis, être de nouveau saisi pour étudier les mesures qui s'imposeraient.