Déclaration de M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, en réponse à une question sur l'aide française à la Croix rouge internationale pour l'alimentation des réfugiés du Kosovo, à l'Assemblée nationale le 4 mai 1999.

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Votre question est double, puisqu'elle porte, d'une part, sur l'aide à apporter aux réfugiés restés au Kosovo et, d'autre part, sur l'aide qu'attendent les réfugiés massés aux frontières.
Si les témoignages abondent sur les atrocités subies contre les Kosovars de souche albanaise à l'intérieur de la province, les informations manquent sur les flux et reflux des personnes déplacées, ces mouvements de population étant, aussi, liés aux ouvertures et fermetures sporadiques des frontières avec les pays voisins, comme l'a confirmé, sur place, la branche grecque de "Médecins du monde".
Tout en déplorant que le président de la Croix Rouge internationale n'ait pas obtenu de M. Milosevic les garanties qu'il espérait, la France a décidé d'intensifier son aide à cette organisation en lui allouant huit millions de francs d'aide supplémentaire.
Les largages de vivres dont vous avez mentionné l'éventualité supposent, à nouveau, que les réfugiés soient précisément localisés et, d'autre part, que la sécurité de ceux qui y procéderaient soit assurée ; après quoi, ils pourront avoir lieu.
Quant à la création de corridors, au Kosovo, ils impliquent une intervention terrestre qui n'est pas à l'ordre du jour.
Aux frontières de la Macédoine, d'Albanie et du Monténégro, l'action de la France se fait en coopération avec les ONG présentes sur place : la Croix Rouge, déjà mentionnée, mais aussi "Médecins sans frontières", "Médecins du monde", "Action contre la faim"... Très conscient des difficultés multiples auxquelles les réfugiés doivent faire face, le gouvernement se bat pour leur venir en aide.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 mai 1999)