Texte intégral
Monsieur le Président,
Monsieur le directeur Général de l'OIT,
Mesdames et messieurs les ministres du travail,
Mesdames et Messieurs,
Quelques minutes me sont imparties comme à chacun d'entre vous pour développer la vision du travail que la France porte. Quelques minutes donc pour faire passer quelques messages simples.
D'abord, souligner l'importance de la Conférence Internationale du Travail et saluer le premier Sommet du monde du travail, inscrit dans la dynamique de relance politique et fonctionnelle de l'OIT. En rassemblant l'ensemble des représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements, cette conférence est l'occasion de placer d'une part la lutte contre le chômage, et d'autre part les conditions de travail et le progrès social au cur de l'agenda international.
Ensuite, dire que le combat pour le travail décent est d'autant plus important que le chômage, le creusement des inégalités, le choc des restructurations et les déséquilibres économiques mondiaux frappent les travailleurs, en particulier les plus vulnérables.
Troisième message simple : saluer, le travail mené et le rapport de grande qualité du Directeur général Guy Ryder et lui renouveler tout le soutien de la France pour poursuivre dans cette direction, engager les réformes et faire de l'OIT une institution incontournable dans le domaine de l'expertise, de la recherche et de l'analyse des politiques de l'emploi, au service de ses mandants. La France fut aux fondements de l'OIT. Son engagement ne faiblit pas.
Quatrième message : Rendre hommage au sens des responsabilités des partenaires sociaux qui ont abouti à une « liste de cas » pour cette session, comme ils s'y étaient engagés. Je forme le vu que le dialogue continue de façon positive.
Cinquième message : dresser des priorités,
- la rénovation du tripartisme, dans une perspective ouverte, associant tous ceux qui défendent la justice sociale et le développement durable la réflexion autour du système normatif et sa supervision pour renforcer la légitimité et l'efficacité de l'OIT et tenir compte des réalités du monde du travail d'aujourd'hui. Je crois, à l'instar du Directeur Général que, « l'activité normative de l'OIT peut sortir sans dommage et même renforcée des débats en cours ». D'importants progrès ont déjà été accomplis depuis la réforme de 2008.
- le renforcement des coopérations institutionnelles sur le terrain entre l'OIT et les autres Organisations des Nations Unies et du système multilatéral. Le G20 doit aussi contribuer à cette cohérence de l'action multilatérale. A cet égard, il est important que la « task force » sur l'emploi poursuive ses travaux. D'une manière générale l'OIT doit occuper toute sa place dans la gouvernance internationale.
Sixième message : un enjeu doit nous occuper particulièrement : relancer l'emploi, notamment l'emploi des jeunes. La France s'y engage, dans un effort sans précédent et concerté au plan européen. L'Europe est en effet à la croisée des chemins, une nouvelle étape est nécessaire, au-delà du seul sérieux budgétaire : créer des emplois, donner du travail.
Mais pas n'importe quels emplois, de bons emplois, durables et de qualité, du travail décent, car celui-ci ne s'adresse pas aux seuls pays en développement. La politique d'une nation ne peut se réduire à la quête unique de la compétitivité et de parts de marché gagnées dans la compétition internationale.
La mise en uvre du travail décent avec ses 4 axes stratégiques doit demeurer notre feuille de route partagée, entre représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements. Il s'agit de favoriser un emploi rémunérateur, respectueux des droits et socialement protecteur tout en permettant à l'entreprise de s'adapter à la conjoncture. Je suis convaincu qu'il est possible de fonder des compromis entre les forces économiques et sociales. C'est dans cette perspective que les partenaires sociaux français ont conclu, le 11 janvier dernier, un accord qui a conduit à la loi relative à la sécurisation de l'emploi, qui vient tout juste d'être promulguée hier.
Enfin, je veux dire un mot de l'importance du respect des législations nationales et de l'appui que l'OIT peut fournir aux administrations du travail, y compris pour le développement de services d'inspection du travail, concourant à l'effectivité des droits des travailleurs, jusque dans l'emploi le plus informels.
Et puisque mon temps de parole se termine, je nous appelle à ne pas perdre de temps. La mondialisation a besoin d'être aussi celle des droits de l'Homme et des droits sociaux.
En avant.
Je vous remercie.Source http://travail-emploi.gouv.fr, le 25 juin 2013
Monsieur le directeur Général de l'OIT,
Mesdames et messieurs les ministres du travail,
Mesdames et Messieurs,
Quelques minutes me sont imparties comme à chacun d'entre vous pour développer la vision du travail que la France porte. Quelques minutes donc pour faire passer quelques messages simples.
D'abord, souligner l'importance de la Conférence Internationale du Travail et saluer le premier Sommet du monde du travail, inscrit dans la dynamique de relance politique et fonctionnelle de l'OIT. En rassemblant l'ensemble des représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements, cette conférence est l'occasion de placer d'une part la lutte contre le chômage, et d'autre part les conditions de travail et le progrès social au cur de l'agenda international.
Ensuite, dire que le combat pour le travail décent est d'autant plus important que le chômage, le creusement des inégalités, le choc des restructurations et les déséquilibres économiques mondiaux frappent les travailleurs, en particulier les plus vulnérables.
Troisième message simple : saluer, le travail mené et le rapport de grande qualité du Directeur général Guy Ryder et lui renouveler tout le soutien de la France pour poursuivre dans cette direction, engager les réformes et faire de l'OIT une institution incontournable dans le domaine de l'expertise, de la recherche et de l'analyse des politiques de l'emploi, au service de ses mandants. La France fut aux fondements de l'OIT. Son engagement ne faiblit pas.
Quatrième message : Rendre hommage au sens des responsabilités des partenaires sociaux qui ont abouti à une « liste de cas » pour cette session, comme ils s'y étaient engagés. Je forme le vu que le dialogue continue de façon positive.
Cinquième message : dresser des priorités,
- la rénovation du tripartisme, dans une perspective ouverte, associant tous ceux qui défendent la justice sociale et le développement durable la réflexion autour du système normatif et sa supervision pour renforcer la légitimité et l'efficacité de l'OIT et tenir compte des réalités du monde du travail d'aujourd'hui. Je crois, à l'instar du Directeur Général que, « l'activité normative de l'OIT peut sortir sans dommage et même renforcée des débats en cours ». D'importants progrès ont déjà été accomplis depuis la réforme de 2008.
- le renforcement des coopérations institutionnelles sur le terrain entre l'OIT et les autres Organisations des Nations Unies et du système multilatéral. Le G20 doit aussi contribuer à cette cohérence de l'action multilatérale. A cet égard, il est important que la « task force » sur l'emploi poursuive ses travaux. D'une manière générale l'OIT doit occuper toute sa place dans la gouvernance internationale.
Sixième message : un enjeu doit nous occuper particulièrement : relancer l'emploi, notamment l'emploi des jeunes. La France s'y engage, dans un effort sans précédent et concerté au plan européen. L'Europe est en effet à la croisée des chemins, une nouvelle étape est nécessaire, au-delà du seul sérieux budgétaire : créer des emplois, donner du travail.
Mais pas n'importe quels emplois, de bons emplois, durables et de qualité, du travail décent, car celui-ci ne s'adresse pas aux seuls pays en développement. La politique d'une nation ne peut se réduire à la quête unique de la compétitivité et de parts de marché gagnées dans la compétition internationale.
La mise en uvre du travail décent avec ses 4 axes stratégiques doit demeurer notre feuille de route partagée, entre représentants des travailleurs, des employeurs et des gouvernements. Il s'agit de favoriser un emploi rémunérateur, respectueux des droits et socialement protecteur tout en permettant à l'entreprise de s'adapter à la conjoncture. Je suis convaincu qu'il est possible de fonder des compromis entre les forces économiques et sociales. C'est dans cette perspective que les partenaires sociaux français ont conclu, le 11 janvier dernier, un accord qui a conduit à la loi relative à la sécurisation de l'emploi, qui vient tout juste d'être promulguée hier.
Enfin, je veux dire un mot de l'importance du respect des législations nationales et de l'appui que l'OIT peut fournir aux administrations du travail, y compris pour le développement de services d'inspection du travail, concourant à l'effectivité des droits des travailleurs, jusque dans l'emploi le plus informels.
Et puisque mon temps de parole se termine, je nous appelle à ne pas perdre de temps. La mondialisation a besoin d'être aussi celle des droits de l'Homme et des droits sociaux.
En avant.
Je vous remercie.Source http://travail-emploi.gouv.fr, le 25 juin 2013