Texte intégral
Mesdames, Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Président,
Madame la Directrice,
Chers parents,
Je tenais absolument à libérer un peu de temps aujourdhui pour venir vous saluer. Je connais nombre dentre vous dans cette salle et cest un plaisir pour moi dintervenir lors de votre Assemblée générale. Une année sest écoulée depuis notre dernière rencontre. Je connais votre association depuis de nombreuses années, et je rencontre très régulièrement vos adhérents lors de mes déplacements. Cest un fait : les associations locales de parents délèves de nos écoles à létranger sont souvent affiliées à votre fédération et je dois dire quelles connaissent particulièrement bien les enjeux et la mécanique de notre réseau. Votre spécificité, en tant que fédération dassociations locales détablissements français de létranger et lengagement de vos membres expliquent votre expertise sur les questions qui nous occupent et votre place toute particulière dans le panorama de lenseignement français à létranger.
[Jai bien entendu, Monsieur le Président, les éléments de synthèse de vos travaux de ce jour que vous avez brillamment, comme à votre habitude, présenté.]
Je souhaite tout dabord réaffirmer un principe essentiel : lobjet de notre travail commun est léducation de nos enfants, quelle que soit leur nationalité. Nous partageons le même objectif :
- donner aux enfants scolarisés dans nos écoles une éducation qui les fasse grandir dans les valeurs auxquelles nous croyons
- et leur offrir un environnement qui les prépare à devenir des adultes épanouis, des citoyens pleinement conscients davoir un rôle à jouer dans lavenir du monde.
Hier, nous rencontrions les élèves de Tunisie dans le cadre du déplacement officiel du Président de la République. Ce sont ces élèves qui préparent la Tunisie de demain. Ces jeunes portent les valeurs de la démocratie, défendent légalité et la justice.
Évidemment, nous entretenons lespoir que ces années passées sur les bancs de nos écoles laisseront le goût de la France et de la langue française à tous ces jeunes étrangers et quils participeront ainsi au maintien de liens de qualité entre notre pays et les autres Etats.
Lobjectif étant défini, je souhaiterais dresser devant vous un premier bilan de mon action et préciser quelques perspectives pour lavenir.
Lors de notre rencontre lannée passée, la mesure de prise en charge venait dêtre supprimée.
Certains avaient alors émis des doutes sur lopportunité de mettre fin à cette mesure si rapidement. Jattire simplement votre attention sur le fait que nous nétions pas en mesure de financer les aides à la scolarité sur critères sociaux sans suppression de la PEC pour le dernier tri mestre de lannée 2012. Jobserve également quaucune déscolarisation na été signalée et je men réjouis : cest la preuve que la PEC profitait à des familles qui nen navaient pas vraiment besoin.
La suppression de la PEC ne pouvait être quune étape et une refonte plus en profondeur des critères dattribution des bourses simposait. Cétait un impératif déquité entre les familles mais aussi un impératif budgétaire : sans réforme profonde, même en augmentant fortement le budget des aides à la scolarité, comme nous lavons fait, nous ne pouvions assurer les familles dune aide pérenne à la scolarisation de leurs enfants.
Je dois saluer lengagement des associations de parents délèves dans la tenue des commissions locales de bourse. Nous avons souhaité donner davantage de pouvoir à ces commissions parce que leurs participants connaissent les familles et sont donc les plus à même destimer leurs situations et leurs besoins.
Je tiens aussi à signaler le rôle de votre fédération lors des commissions nationales. Votre voix est écoutée dans cette enceinte parce que vos propositions sont constructives. Je vous en remercie. La Commission Nationale des Bourses sest dailleurs tenue cette semaine.
Je crois pouvoir dire que le nouveau système répond aux objectifs que nous lui avions assignés. Les travaux de la Commission ont cependant permis de mettre en lumière certains défauts que nous navions pu anticiper lors de la phase de modélisation. Ce nest pas surprenant lorsquune réforme de cette ampleur est mise en oeuvre. Jai demandé aux services de proposer des modifications pour la prochaine campagne afin de régler les problèmes apparus.
Laide aux familles est un aspect dun problème bien plus général, celui de notre offre éducative à létranger.
Je crois que nous partageons le même idéal pour lenseignement français à létranger : un enseignement au service des familles et des jeunes en particulier, assurant leur réussite éducative, délivrant un enseignement de qualité qui porte les valeurs de notre République et rassemble des jeunes de toutes conditions sociales.
Je crois aussi, et cest plus nouveau, que notre offre doit se décliner en fonction des attentes de nos compatriotes. La composition sociologique de nos communautés a évolué. Dans certains pays, les parents recherchent une immersion dans un enseignement local avec une proposition de qualité en langue française. Il faut pouvoir répondre à ces besoins.
La question des coûts est également centrale : notre positionnement en terme de tarifs de scolarité, relativement bon marché, nous permettaient dassurer la mixité sociale de nos établissements et de concilier les deux missions essentielles confiées à lAEFE. Je perçois aujourdhui vos craintes à ce sujet.
Jai souhaité envoyer un signal fort de modération des frais de scolarité aux établissements du réseau.
Lévolution des tarifs de nos établissements est cependant sensible à de nombreux paramètres sur lesquels nous navons parfois que peu de prise : le coût local du travail nen est quun exemple.
LAEFE nest pas en mesure dagir directement sur les frais de scolarité dans un grand nombre détablissements. Jen appelle donc à la responsabilité des comités de gestion, des associations de parents, des structures qui gèrent les établissements. Il sagit aujourdhui dadapter les ambitions de nos établissements aux capacités contributives des familles. Nous avons peut-être trop tenu le raisonnement inverse jusquà présent.
Nous devons trouver un juste équilibre entre les différents partenaires de notre enseignement : lEtat bien sûr, les parents et les établissements scolaires. Une telle synthèse est possible, elle est indispensable.
Jai bien noté également votre souci du maintien dune grande qualité de lenseignement. Je souhaite que nous inscrivions pour cela notre réseau dans la grande réforme de refondation de lécole menée par Vincent PEILLON afin de faire de la réussite éducative de tous les élèves une priorité, tout comme la valorisation de toutes les formes d excellence. LAEFE a pu également vous dire aujourdhui à quel point elle voulait faire entrer davantage nos écoles dans lère du numérique, autre chantier du Ministre.
Jai demandé une réflexion sur lavenir de notre enseignement français à létranger avec pour mission dapporter des éléments de réponse à ces interrogations.
Votre association a participé activement aux journées de concertation organisées à ce sujet. Je tiens à souligner la qualité des interventions et des propositions que vos représentants ont pu formuler. Je crois résolument aux vertus de la concertation parce quelle permet la mise en commun des intelligences, qui ne sadditionnent pas mais se démultiplient lors dun travail commun.
Les conclusions du comité de pilotage, qui utilise le « matériau » issu des journées de concertation me seront bientôt remises. Elles nous éclaireront sur les orientations futures à prendre pour lenseignement français.
Les enfants sont nos biens les plus précieux, leur éducation un investissement dans lavenir.
Je vous remercie de lénergie, du temps que vous consacrez bénévolement au fonctionnement de nos écoles et de lexpertise que vous mettez au service de ce réseau.
Je vous souhaite un excellent été.
Source http://www.helene-conway.com, le 22 juillet 2013
Monsieur le Président,
Madame la Directrice,
Chers parents,
Je tenais absolument à libérer un peu de temps aujourdhui pour venir vous saluer. Je connais nombre dentre vous dans cette salle et cest un plaisir pour moi dintervenir lors de votre Assemblée générale. Une année sest écoulée depuis notre dernière rencontre. Je connais votre association depuis de nombreuses années, et je rencontre très régulièrement vos adhérents lors de mes déplacements. Cest un fait : les associations locales de parents délèves de nos écoles à létranger sont souvent affiliées à votre fédération et je dois dire quelles connaissent particulièrement bien les enjeux et la mécanique de notre réseau. Votre spécificité, en tant que fédération dassociations locales détablissements français de létranger et lengagement de vos membres expliquent votre expertise sur les questions qui nous occupent et votre place toute particulière dans le panorama de lenseignement français à létranger.
[Jai bien entendu, Monsieur le Président, les éléments de synthèse de vos travaux de ce jour que vous avez brillamment, comme à votre habitude, présenté.]
Je souhaite tout dabord réaffirmer un principe essentiel : lobjet de notre travail commun est léducation de nos enfants, quelle que soit leur nationalité. Nous partageons le même objectif :
- donner aux enfants scolarisés dans nos écoles une éducation qui les fasse grandir dans les valeurs auxquelles nous croyons
- et leur offrir un environnement qui les prépare à devenir des adultes épanouis, des citoyens pleinement conscients davoir un rôle à jouer dans lavenir du monde.
Hier, nous rencontrions les élèves de Tunisie dans le cadre du déplacement officiel du Président de la République. Ce sont ces élèves qui préparent la Tunisie de demain. Ces jeunes portent les valeurs de la démocratie, défendent légalité et la justice.
Évidemment, nous entretenons lespoir que ces années passées sur les bancs de nos écoles laisseront le goût de la France et de la langue française à tous ces jeunes étrangers et quils participeront ainsi au maintien de liens de qualité entre notre pays et les autres Etats.
Lobjectif étant défini, je souhaiterais dresser devant vous un premier bilan de mon action et préciser quelques perspectives pour lavenir.
Lors de notre rencontre lannée passée, la mesure de prise en charge venait dêtre supprimée.
Certains avaient alors émis des doutes sur lopportunité de mettre fin à cette mesure si rapidement. Jattire simplement votre attention sur le fait que nous nétions pas en mesure de financer les aides à la scolarité sur critères sociaux sans suppression de la PEC pour le dernier tri mestre de lannée 2012. Jobserve également quaucune déscolarisation na été signalée et je men réjouis : cest la preuve que la PEC profitait à des familles qui nen navaient pas vraiment besoin.
La suppression de la PEC ne pouvait être quune étape et une refonte plus en profondeur des critères dattribution des bourses simposait. Cétait un impératif déquité entre les familles mais aussi un impératif budgétaire : sans réforme profonde, même en augmentant fortement le budget des aides à la scolarité, comme nous lavons fait, nous ne pouvions assurer les familles dune aide pérenne à la scolarisation de leurs enfants.
Je dois saluer lengagement des associations de parents délèves dans la tenue des commissions locales de bourse. Nous avons souhaité donner davantage de pouvoir à ces commissions parce que leurs participants connaissent les familles et sont donc les plus à même destimer leurs situations et leurs besoins.
Je tiens aussi à signaler le rôle de votre fédération lors des commissions nationales. Votre voix est écoutée dans cette enceinte parce que vos propositions sont constructives. Je vous en remercie. La Commission Nationale des Bourses sest dailleurs tenue cette semaine.
Je crois pouvoir dire que le nouveau système répond aux objectifs que nous lui avions assignés. Les travaux de la Commission ont cependant permis de mettre en lumière certains défauts que nous navions pu anticiper lors de la phase de modélisation. Ce nest pas surprenant lorsquune réforme de cette ampleur est mise en oeuvre. Jai demandé aux services de proposer des modifications pour la prochaine campagne afin de régler les problèmes apparus.
Laide aux familles est un aspect dun problème bien plus général, celui de notre offre éducative à létranger.
Je crois que nous partageons le même idéal pour lenseignement français à létranger : un enseignement au service des familles et des jeunes en particulier, assurant leur réussite éducative, délivrant un enseignement de qualité qui porte les valeurs de notre République et rassemble des jeunes de toutes conditions sociales.
Je crois aussi, et cest plus nouveau, que notre offre doit se décliner en fonction des attentes de nos compatriotes. La composition sociologique de nos communautés a évolué. Dans certains pays, les parents recherchent une immersion dans un enseignement local avec une proposition de qualité en langue française. Il faut pouvoir répondre à ces besoins.
La question des coûts est également centrale : notre positionnement en terme de tarifs de scolarité, relativement bon marché, nous permettaient dassurer la mixité sociale de nos établissements et de concilier les deux missions essentielles confiées à lAEFE. Je perçois aujourdhui vos craintes à ce sujet.
Jai souhaité envoyer un signal fort de modération des frais de scolarité aux établissements du réseau.
Lévolution des tarifs de nos établissements est cependant sensible à de nombreux paramètres sur lesquels nous navons parfois que peu de prise : le coût local du travail nen est quun exemple.
LAEFE nest pas en mesure dagir directement sur les frais de scolarité dans un grand nombre détablissements. Jen appelle donc à la responsabilité des comités de gestion, des associations de parents, des structures qui gèrent les établissements. Il sagit aujourdhui dadapter les ambitions de nos établissements aux capacités contributives des familles. Nous avons peut-être trop tenu le raisonnement inverse jusquà présent.
Nous devons trouver un juste équilibre entre les différents partenaires de notre enseignement : lEtat bien sûr, les parents et les établissements scolaires. Une telle synthèse est possible, elle est indispensable.
Jai bien noté également votre souci du maintien dune grande qualité de lenseignement. Je souhaite que nous inscrivions pour cela notre réseau dans la grande réforme de refondation de lécole menée par Vincent PEILLON afin de faire de la réussite éducative de tous les élèves une priorité, tout comme la valorisation de toutes les formes d excellence. LAEFE a pu également vous dire aujourdhui à quel point elle voulait faire entrer davantage nos écoles dans lère du numérique, autre chantier du Ministre.
Jai demandé une réflexion sur lavenir de notre enseignement français à létranger avec pour mission dapporter des éléments de réponse à ces interrogations.
Votre association a participé activement aux journées de concertation organisées à ce sujet. Je tiens à souligner la qualité des interventions et des propositions que vos représentants ont pu formuler. Je crois résolument aux vertus de la concertation parce quelle permet la mise en commun des intelligences, qui ne sadditionnent pas mais se démultiplient lors dun travail commun.
Les conclusions du comité de pilotage, qui utilise le « matériau » issu des journées de concertation me seront bientôt remises. Elles nous éclaireront sur les orientations futures à prendre pour lenseignement français.
Les enfants sont nos biens les plus précieux, leur éducation un investissement dans lavenir.
Je vous remercie de lénergie, du temps que vous consacrez bénévolement au fonctionnement de nos écoles et de lexpertise que vous mettez au service de ce réseau.
Je vous souhaite un excellent été.
Source http://www.helene-conway.com, le 22 juillet 2013