Texte intégral
Le ministre de l'économie et des finances et le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ont présenté une communication relative à la situation économique et l'emploi.
L'INSEE a publié sa première estimation du produit intérieur brut (PIB) au 2ème trimestre 2013. En volume, le PIB a rebondi au 2ème trimestre 2013 (+0,5 %) après deux trimestres de repli (-0,2 %). Il s'agit de la plus forte hausse enregistrée depuis le 1er trimestre 2011. Ce chiffre, supérieur aux attentes, confirme la sortie de récession de l'économie française. Portant l'acquis de croissance pour l'année 2013, à mi-année, à +0,1 %, ce résultat conforte la prévision de croissance du programme de stabilité.
Le redressement de la production française au 2ème trimestre s'est observé dans toutes les branches de l'industrie manufacturière et notamment dans les matériels de transport (automobile et aéronautique) ainsi que dans le secteur des services ; le secteur du BTP continue cependant de souffrir des évolutions défavorables du marché du logement.
Le redémarrage de l'activité en France bénéficie d'abord d'un environnement international plus favorable. D'après l'Office européen de statistique, Eurostat, la zone euro est en effet sortie de la récession au 2ème trimestre (croissance de 0,3 % après six trimestres de recul de l'activité), tirée par le rebond observé en Allemagne et en France et la moindre dégradation en Espagne et en Italie. Ce redémarrage est le fruit des efforts collectifs, réalisés depuis mai 2012, pour remettre la croissance au cur de l'agenda européen.
La reprise de la croissance en France reflète également le raffermissement de la demande intérieure. Les ménages ont accru leurs dépenses de consommation (+0,4 % après -0,1 % au 1er trimestre 2013). Les entreprises, dont les perspectives de débouchés s'améliorent progressivement, ont quasiment stabilisé leurs investissements ce trimestre (-0,1 % après -0,9 %) et ont commencé à reconstituer leurs stocks (contribution de +0,2 point de PIB à la croissance), signes d'une plus grande confiance et des premiers effets des réformes de soutien à la compétitivité et au financement des entreprises.
Ce résultat est un premier pas vers la reprise durable dont la France a besoin. Le Gouvernement reste plus que jamais mobilisé pour que cette première amélioration de la conjoncture se transforme bientôt en une croissance solide et créatrice d'emploi.
Sur le front de l'emploi, la sortie de la récession fera progressivement sentir ses effets dans les prochains mois. Au 1er semestre 2013, les destructions d'emplois (36 000) sont déjà en ralentissement par rapport à l'année 2012 (92 000 pour l'année entière), ralentissement qui se manifestera plus nettement au 2eme semestre et en 2014.
Sans attendre, le Gouvernement agit pour enrichir en emploi le contenu de la croissance, par exemple :
- en encourageant les entreprises à recourir au chômage partiel pour passer un cap difficile plutôt que de licencier, grâce au nouveau dispositif prévu par la loi de sécurisation de l'emploi désormais opérationnel ;
- en engageant une opération ciblée de formation de 30 000 demandeurs d'emploi fin 2013, qui pourrait atteindre 100 000 fin 2014, pour occuper des postes vacants faute de candidats ayant les compétences voulues.
De même, les contrats de génération dans le secteur marchand montent en charge progressivement. Cette montée en charge a déjà débuté dans les petites entreprises de moins de 50 salariés et sera très concentrée en septembre dans les entreprises de plus de 300 salariés, puisque le délai dans lequel elles devaient négocier ou établir un plan d'action expire le 30 septembre. Entre 50 et 300 salariés, la progression est encore trop lente en raison du nombre limité d'accords de branches déjà négociés par les partenaires sociaux. Les premiers accords, signés avant l'été, produiront leurs effets à la rentrée. Une nouvelle mobilisation des partenaires sociaux sera effectuée au début du mois d'octobre.
La reprise de la croissance et l'efficacité de la politique de l'emploi permettront l'inversion de la courbe du chômage, exigence majeure pour le pays. Cette politique de l'emploi, et notamment la création d'emplois aidés qui mobilise fortement tous les acteurs sur le terrain, permet d'apporter chaque jour des solutions d'emploi à des personnes qui, sinon, resteraient au chômage. Le Gouvernement assume pleinement cette politique de soutien de l'activité et du pouvoir d'achat, de maintien et, souvent, de développement de la capacité professionnelle des personnes, tout en assurant des services utiles à la collectivité.
Cette politique porte ses fruits, grâce aux efforts de tous, et l'évolution des derniers mois le montre.
S'agissant des emplois d'avenir, la montée en charge s'accélère maintenant fortement : le 50 000ème jeune sera embauché avant la fin du mois d'août.
Pour les autres emplois aidés dans le secteur non marchand (les CAE), il faut rappeler la situation paradoxale dans laquelle le Gouvernement s'est trouvé l'an dernier : un chômage au plus haut, mais des emplois aidés au plus bas depuis 25 ans avec environ 200 000 bénéficiaires de ces contrats, très en dessous du niveau des années 1995-1996 (plus de 450 000), des années 1998-2002 (jusqu'à 530 000), ou plus récemment en 2009-2010 suite à la crise (280 000).
L'ambition du Gouvernement est double :
- améliorer la qualité de ces contrats et en particulier porter leur durée moyenne de 6 à 12 mois pour une meilleure insertion ;- porter d'ici la fin de l'année 2013 le nombre des bénéficiaires en fin de mois (CAE et emplois d'avenir du secteur non marchand) à plus de 330 000, un effort jamais réalisé en quelques mois même à l'époque de la montée en charge des emplois jeunes en 1997-1998.
L'INSEE a publié sa première estimation du produit intérieur brut (PIB) au 2ème trimestre 2013. En volume, le PIB a rebondi au 2ème trimestre 2013 (+0,5 %) après deux trimestres de repli (-0,2 %). Il s'agit de la plus forte hausse enregistrée depuis le 1er trimestre 2011. Ce chiffre, supérieur aux attentes, confirme la sortie de récession de l'économie française. Portant l'acquis de croissance pour l'année 2013, à mi-année, à +0,1 %, ce résultat conforte la prévision de croissance du programme de stabilité.
Le redressement de la production française au 2ème trimestre s'est observé dans toutes les branches de l'industrie manufacturière et notamment dans les matériels de transport (automobile et aéronautique) ainsi que dans le secteur des services ; le secteur du BTP continue cependant de souffrir des évolutions défavorables du marché du logement.
Le redémarrage de l'activité en France bénéficie d'abord d'un environnement international plus favorable. D'après l'Office européen de statistique, Eurostat, la zone euro est en effet sortie de la récession au 2ème trimestre (croissance de 0,3 % après six trimestres de recul de l'activité), tirée par le rebond observé en Allemagne et en France et la moindre dégradation en Espagne et en Italie. Ce redémarrage est le fruit des efforts collectifs, réalisés depuis mai 2012, pour remettre la croissance au cur de l'agenda européen.
La reprise de la croissance en France reflète également le raffermissement de la demande intérieure. Les ménages ont accru leurs dépenses de consommation (+0,4 % après -0,1 % au 1er trimestre 2013). Les entreprises, dont les perspectives de débouchés s'améliorent progressivement, ont quasiment stabilisé leurs investissements ce trimestre (-0,1 % après -0,9 %) et ont commencé à reconstituer leurs stocks (contribution de +0,2 point de PIB à la croissance), signes d'une plus grande confiance et des premiers effets des réformes de soutien à la compétitivité et au financement des entreprises.
Ce résultat est un premier pas vers la reprise durable dont la France a besoin. Le Gouvernement reste plus que jamais mobilisé pour que cette première amélioration de la conjoncture se transforme bientôt en une croissance solide et créatrice d'emploi.
Sur le front de l'emploi, la sortie de la récession fera progressivement sentir ses effets dans les prochains mois. Au 1er semestre 2013, les destructions d'emplois (36 000) sont déjà en ralentissement par rapport à l'année 2012 (92 000 pour l'année entière), ralentissement qui se manifestera plus nettement au 2eme semestre et en 2014.
Sans attendre, le Gouvernement agit pour enrichir en emploi le contenu de la croissance, par exemple :
- en encourageant les entreprises à recourir au chômage partiel pour passer un cap difficile plutôt que de licencier, grâce au nouveau dispositif prévu par la loi de sécurisation de l'emploi désormais opérationnel ;
- en engageant une opération ciblée de formation de 30 000 demandeurs d'emploi fin 2013, qui pourrait atteindre 100 000 fin 2014, pour occuper des postes vacants faute de candidats ayant les compétences voulues.
De même, les contrats de génération dans le secteur marchand montent en charge progressivement. Cette montée en charge a déjà débuté dans les petites entreprises de moins de 50 salariés et sera très concentrée en septembre dans les entreprises de plus de 300 salariés, puisque le délai dans lequel elles devaient négocier ou établir un plan d'action expire le 30 septembre. Entre 50 et 300 salariés, la progression est encore trop lente en raison du nombre limité d'accords de branches déjà négociés par les partenaires sociaux. Les premiers accords, signés avant l'été, produiront leurs effets à la rentrée. Une nouvelle mobilisation des partenaires sociaux sera effectuée au début du mois d'octobre.
La reprise de la croissance et l'efficacité de la politique de l'emploi permettront l'inversion de la courbe du chômage, exigence majeure pour le pays. Cette politique de l'emploi, et notamment la création d'emplois aidés qui mobilise fortement tous les acteurs sur le terrain, permet d'apporter chaque jour des solutions d'emploi à des personnes qui, sinon, resteraient au chômage. Le Gouvernement assume pleinement cette politique de soutien de l'activité et du pouvoir d'achat, de maintien et, souvent, de développement de la capacité professionnelle des personnes, tout en assurant des services utiles à la collectivité.
Cette politique porte ses fruits, grâce aux efforts de tous, et l'évolution des derniers mois le montre.
S'agissant des emplois d'avenir, la montée en charge s'accélère maintenant fortement : le 50 000ème jeune sera embauché avant la fin du mois d'août.
Pour les autres emplois aidés dans le secteur non marchand (les CAE), il faut rappeler la situation paradoxale dans laquelle le Gouvernement s'est trouvé l'an dernier : un chômage au plus haut, mais des emplois aidés au plus bas depuis 25 ans avec environ 200 000 bénéficiaires de ces contrats, très en dessous du niveau des années 1995-1996 (plus de 450 000), des années 1998-2002 (jusqu'à 530 000), ou plus récemment en 2009-2010 suite à la crise (280 000).
L'ambition du Gouvernement est double :
- améliorer la qualité de ces contrats et en particulier porter leur durée moyenne de 6 à 12 mois pour une meilleure insertion ;- porter d'ici la fin de l'année 2013 le nombre des bénéficiaires en fin de mois (CAE et emplois d'avenir du secteur non marchand) à plus de 330 000, un effort jamais réalisé en quelques mois même à l'époque de la montée en charge des emplois jeunes en 1997-1998.