Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Cher Jacques, cher Lionel, cher Yannick, je vous remercie de vous être joints à nous,
Chers collègues,
En parlant de francophonie économique, je voudrais vous entretenir sur ce qui est aujourdhui le réservoir économique de lespace francophone, cest-à-dire lAfrique, les opportunités quelle offre, et mon engagement pour le développement dune francophonie économique.
Dans son projet présidentiel, François Hollande indiquait, concernant la francophonie et lAfrique, vouloir « proposer une relation fondée sur légalité, la confiance et la solidarité » et relancer la francophonie.
Après son élection,
Après son discours de « rupture »à lAssemblée nationale sénégalaise à Dakar,
Après son discours sur les valeurs et les droits de lhomme dans la francophonie au Sommet de Kinshasa,
Après lopération SERVAL où, côte à côte, militaires africains et français ont combattu pour la liberté et les valeurs humanistes que nous portons, la France est le partenaire, lalliée du Mali et de lAfrique.
Nous avons combattu au nom des valeurs francophones humanistes de liberté et de démocratie. Ce combat commun aux francophones est mené par la France et ses alliés, il a restauré la démocratie au Mali avec une élection présidentielle saluée par tous.
Les enjeux de Paix et Sécurité sont au coeur des priorités du gouvernement concernant lAfrique.
Ce retour à la paix de lAfrique ne sera consolidé que si des emplois sont créés, léconomie locale développée et la jeunesse épanouie.
Nous devons accompagner lémergence et la construction dune nouvelle Afrique avec nos partenaires du continent.
Une nouvelle page de notre relation à lAfrique sest ouverte. Nous sommes à un tournant historique.
Une nouvelle génération de dirigeants (politiques, économiques, syndicaux, sociaux) est arrivée au pouvoir, au Nord comme au Sud. Ceux-ci nont pas vécu le fait colonial, ceux-ci ne se sentent ni coupables, ni complexés, ni redevables.
La langue française nest pas une langue de domination, cest une langue qui est aujourdhui indissociable de la consolidation de lEtat de droit.
Cest également une langue dopportunités économiques, cest le nouveau fondement de la francophonie économique.
Nous ne sommes pas uniquement des financiers, des bailleurs de fonds, nous sommes également des partenaires.
La France et ses entreprises ont un rôle à jouer dans la reconstruction des économies africaines.
A compétences égales et dans le respect des procédures de passation de marchés publics, les entreprises françaises ont un avantage : la langue que nous avons en partage. Celle-ci permet un transfert de compétences, en faisant participer les populations à la croissance.
Quant aux BRICs, à la différence de lapproche adoptée par les francophones, ils ne forment pas le capital humain local, ils nemploient pas ou que très peu la main doeuvre locale. Le risque est que les efforts démocratiques auxquels nous participons soient sapés, et que cela dégénère en révoltes.
Car aujourdhui, cette jeunesse africaine francophone qui a moins de 15 ans veut étudier, se soigner, travailler, se projeter dans lavenir, chez elle. Cest ce quils espèrent de Dakar à Kinshasa, à Bujumbura, à Accra, à Abidjan, à Bamako, dans cette Afrique qui à lhorizon 2050 représentera 80% de la population francophone.
Déjà en 2013, le taux de croissance de ce continent avoisine les 6%.
Le PIB cumulé de lAfrique atteindra 2 000 milliards deuros dici 2020. Après lAsie émergente, lAfrique est donc la région du monde qui connaît la plus forte croissance.
LAfrique est le réservoir de la francophonie dans le monde pour les prochaines décennies.
Nous y avons avec le français, qui est une langue démancipation économique, un impact positif sur les économies.
Létude que jai commandé à la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI), a démontré ce que nous supputions tous :
- Il y a un impact positif du français sur les flux commerciaux francophones : « les flux commerciaux entre deux pays de lespace francophone sont supérieurs denviron 22%» ;
- Il y a un impact positif du français dans laccroissement du PIB par habitant : « les échanges induits par lappartenance à lespace francophone se traduisent, dans le long terme, par un accroissement du PIB par tête de 6%».
Le français est une arme commerciale. Cest un avantage indéniable quil faut valoriser auprès des Etats.
Cest pourquoi je lance en septembre à Paris, en octobre à Brazzaville, en janvier au Ghana, le fonds de solidarité prioritaire « 100 000 professeurs pour lAfrique ».Notre objectif est de former des formateurs, qui à leur tour, formeront les professeurs de français de demain.
Pour que cette langue ne connaisse pas un affaissement de sa qualité dans lespace francophone,il faut de lengagement, lengagement de tout notre dispositif de coopération.
Pour toutes ces raisons, je vous invite à être les Ambassadeurs de la francophonie économique !
Sachez quà Paris et sur le terrain, lors de mes déplacements, je reste à votre disposition pour faire progresser cette dimension de la Francophonie.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 août 2013
Cher Jacques, cher Lionel, cher Yannick, je vous remercie de vous être joints à nous,
Chers collègues,
En parlant de francophonie économique, je voudrais vous entretenir sur ce qui est aujourdhui le réservoir économique de lespace francophone, cest-à-dire lAfrique, les opportunités quelle offre, et mon engagement pour le développement dune francophonie économique.
Dans son projet présidentiel, François Hollande indiquait, concernant la francophonie et lAfrique, vouloir « proposer une relation fondée sur légalité, la confiance et la solidarité » et relancer la francophonie.
Après son élection,
Après son discours de « rupture »à lAssemblée nationale sénégalaise à Dakar,
Après son discours sur les valeurs et les droits de lhomme dans la francophonie au Sommet de Kinshasa,
Après lopération SERVAL où, côte à côte, militaires africains et français ont combattu pour la liberté et les valeurs humanistes que nous portons, la France est le partenaire, lalliée du Mali et de lAfrique.
Nous avons combattu au nom des valeurs francophones humanistes de liberté et de démocratie. Ce combat commun aux francophones est mené par la France et ses alliés, il a restauré la démocratie au Mali avec une élection présidentielle saluée par tous.
Les enjeux de Paix et Sécurité sont au coeur des priorités du gouvernement concernant lAfrique.
Ce retour à la paix de lAfrique ne sera consolidé que si des emplois sont créés, léconomie locale développée et la jeunesse épanouie.
Nous devons accompagner lémergence et la construction dune nouvelle Afrique avec nos partenaires du continent.
Une nouvelle page de notre relation à lAfrique sest ouverte. Nous sommes à un tournant historique.
Une nouvelle génération de dirigeants (politiques, économiques, syndicaux, sociaux) est arrivée au pouvoir, au Nord comme au Sud. Ceux-ci nont pas vécu le fait colonial, ceux-ci ne se sentent ni coupables, ni complexés, ni redevables.
La langue française nest pas une langue de domination, cest une langue qui est aujourdhui indissociable de la consolidation de lEtat de droit.
Cest également une langue dopportunités économiques, cest le nouveau fondement de la francophonie économique.
Nous ne sommes pas uniquement des financiers, des bailleurs de fonds, nous sommes également des partenaires.
La France et ses entreprises ont un rôle à jouer dans la reconstruction des économies africaines.
A compétences égales et dans le respect des procédures de passation de marchés publics, les entreprises françaises ont un avantage : la langue que nous avons en partage. Celle-ci permet un transfert de compétences, en faisant participer les populations à la croissance.
Quant aux BRICs, à la différence de lapproche adoptée par les francophones, ils ne forment pas le capital humain local, ils nemploient pas ou que très peu la main doeuvre locale. Le risque est que les efforts démocratiques auxquels nous participons soient sapés, et que cela dégénère en révoltes.
Car aujourdhui, cette jeunesse africaine francophone qui a moins de 15 ans veut étudier, se soigner, travailler, se projeter dans lavenir, chez elle. Cest ce quils espèrent de Dakar à Kinshasa, à Bujumbura, à Accra, à Abidjan, à Bamako, dans cette Afrique qui à lhorizon 2050 représentera 80% de la population francophone.
Déjà en 2013, le taux de croissance de ce continent avoisine les 6%.
Le PIB cumulé de lAfrique atteindra 2 000 milliards deuros dici 2020. Après lAsie émergente, lAfrique est donc la région du monde qui connaît la plus forte croissance.
LAfrique est le réservoir de la francophonie dans le monde pour les prochaines décennies.
Nous y avons avec le français, qui est une langue démancipation économique, un impact positif sur les économies.
Létude que jai commandé à la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI), a démontré ce que nous supputions tous :
- Il y a un impact positif du français sur les flux commerciaux francophones : « les flux commerciaux entre deux pays de lespace francophone sont supérieurs denviron 22%» ;
- Il y a un impact positif du français dans laccroissement du PIB par habitant : « les échanges induits par lappartenance à lespace francophone se traduisent, dans le long terme, par un accroissement du PIB par tête de 6%».
Le français est une arme commerciale. Cest un avantage indéniable quil faut valoriser auprès des Etats.
Cest pourquoi je lance en septembre à Paris, en octobre à Brazzaville, en janvier au Ghana, le fonds de solidarité prioritaire « 100 000 professeurs pour lAfrique ».Notre objectif est de former des formateurs, qui à leur tour, formeront les professeurs de français de demain.
Pour que cette langue ne connaisse pas un affaissement de sa qualité dans lespace francophone,il faut de lengagement, lengagement de tout notre dispositif de coopération.
Pour toutes ces raisons, je vous invite à être les Ambassadeurs de la francophonie économique !
Sachez quà Paris et sur le terrain, lors de mes déplacements, je reste à votre disposition pour faire progresser cette dimension de la Francophonie.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 août 2013