Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Madame la Présidente, Chère Monique,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Chers ami(e)s.
La vie ministérielle est une vie passionnante, riche, souvent trépidante. Les rencontres y sont incessantes : avec pour contrepartie, parfois, la frustration de ne pas pouvoir faire plus ample connaissance, de ne pas échanger plus longuement, de manière un peu moins formelle.
Cest pourquoi notre rencontre du jour a une saveur toute particulière pour moi : elle est de ces rendez-vous où lappréhension de la découverte fait place au plaisir des retrouvailles.
Je suis ainsi particulièrement heureuse dêtre à vos côtés, comme lan passé, pour ouvrir les travaux de votre assemblée générale. Merci pour votre invitation, et merci à tous dêtre présents ce matin.
Ici, les Français du monde sont dignement représentés. Ici, celles et ceux qui sont la France et font la France à létranger, réfléchissent et proposent concrètement, agissent et sinvestissent utilement pour conforter linfluence de notre pays dans un monde en mouvement.
Cette année est passée à une vitesse folle !
- ce fut dabord une année de réformes politiques, éducatives et sociales importantes et attendues par nos compatriotes : je pense en premier lieu à la réforme du mode de représentation des Français de létranger, qui introduira plus de démocratie ;
- ce fut aussi une année consacrée à la prévention des crises et à la sécurité de nos communautés ;
- ce fut par ailleurs une année riche en déplacements, pour défendre nos intérêts à travers le monde et vous rencontrer. Vous savez limportance que jattache à nos échanges, qui sont toujours libres, francs, directs. Ils maident à saisir (concrètement) les nouveaux enjeux de lexpatriation, des défis que nous devons relever ensemble ;
- ce fut, enfin, une année au cours de laquelle notre jeune ministère sest affirmé et a pu, à maintes reprises, démontrer sa nécessité. Notre ministère est devenu légitime, reconnu et écouté.
Nous pouvons donc être collectivement fiers du travail accompli et des réformes engagées, qui bien souvent ont bénéficié du concours de mes collègues du gouvernement.
Désormais, la réalité de lexpatriation est de mieux en mieux prise en compte et je serais tentée de dire de mieux en mieux soutenue et respectée dans laction gouvernementale.
Aujourdhui, lorsquun membre du gouvernement initie un projet, il a le réflexe - même si quelques citadelles restent à conquérir - de prendre en compte les Français de létranger, au même titre que nos concitoyens vivant en France.
Je pense à la caution logement pour les étudiants qui offrira une garantie de solvabilité pour les propriétaires.
Quelques exemples concrets en attestent :
- Je pense à la réforme des bourses scolaires ou aux premières mesures portant réforme de lavenir de lenseignement français ;
- Je pense aussi à lévolution du réseau consulaire et aux missions qui lui sont assignées ;
- Je pense enfin à la prévention, mais aussi la lutte contre des mariages forcés ; une action que je mène avec Najat Vallaud-Belkacem.
Rendre ces évidences effectives était un objectif. Cest en partie devenu une réalité. Nous progressons, mais beaucoup reste à faire. Vous savez pouvoir compter sur ma ténacité et ma détermination pour défendre et faire progresser vos droits.
La politique mise en oeuvre par mon ministère a pour premier objectif daccompagner lexpatriation de nos compatriotes qui font le choix - de manière temporaire ou définitive de sinstaller à létranger dont les motivations restent méconnues ou mal interprétées.
Jinitierai, dès cette année, une réflexion sur laccompagnement de lexpatriation, sintéressant tant aux conditions de départ quaux modalités de retour.
Lexpatriation dépend dabord du contexte politique et social du pays dinstallation. La sécurité est donc une condition et un préalable. Plus encore à lheure où de nouveaux foyers de tension émergent en Afrique, au Proche et au Moyen Orient, qui nous mobilisent quotidiennement.
Je suis régulièrement intervenue, auprès de nos compatriotes, de nos représentants ou dans les médias, pour rappeler les consignes de sécurité, mais aussi pour réaffirmer, selon les circonstances, la position de la France.
La situation en Egypte, en Libye ou en Syrie commande aujourdhui la plus grande vigilance afin de protéger nos communautés présentes dans ces pays.
La mobilité des Français reste et restera une chance pour la France. Pour avoir été moi-même expatriée pendant plus de vingt ans, cette affirmation ne me semble pas souffrir discussion. Cette conviction guide le combat que je mène depuis plusieurs mois pour changer les points de vue de certains Cassandre ou responsables politiques en mal de publicité.
La mobilité nest pas une fuite - sauf pour quelques exilés fiscaux -, un reniement ou un mouvement migratoire résultant de la crise économique que notre pays traverse. Elle est une composante de la compétitivité et de lattractivité de la France.
Nen déplaisent à ceux qui entonnent la ritournelle du déclin et de labsence de perspective - surtout quand ils nont plus la perspective du pouvoir ! - les jeunes qui goûtent à lexpatriation le font dabord par curiosité culturelle, par goût de laventure, par volonté dacquérir de nouvelles compétences professionnelles et linguistiques.
Dès mon arrivée, jai tenu à ce quune réflexion et une évaluation des missions de notre réseau consulaire soient posées.
Nous devons garantir le meilleur service public à nos compatriotes installés de longue date mais nous devons aussi accompagner au mieux nos concitoyens qui sinstallent notamment dans les pays émergents.
Lenjeu est de nous adapter pour accompagner les mouvements et les migrations à loeuvre. Au prix de quelques sacrifices, je le sais...
Mais à lheure où le gouvernement, courageusement, mène une action sans précédent de réduction des déficits publics, nous ne pouvions être en reste.
Cela ne signifie pas pour autant que nous soyons réduits à agir en comptables.
Pour preuve : à mon arrivée, 15 consulats devaient fermer. Au terme dune âpre négociation, un seul fermera et deux sont transformés en consulats honoraires renforcés.
Dautres grands projets nous mobiliserons dans les prochains mois.
Je pense tout dabord à lenseignement français à létranger. Dès ma prise de fonction, jai proposé à Laurent Fabius de conduire une réflexion globale sur lavenir de notre réseau.
Un constat dabord, que vous partagerez car vous êtes aux premières loges pour observer lévolution de nos communautés à létranger. Nous savons à quel point il est difficile de maintenir « hors sol » un lien fort avec une langue, une culture et un pays éloigné. Il est donc de notre devoir de proposer des solutions qui permettent dintégrer pleinement nos enfants dans la communauté nationale.
Cest pour répondre à cette demande denseignement et de lieux denseignement supplémentaire - quelle résulte de nos compatriotes ou de ressortissants étrangers - que nous avons initié une réflexion qui prendra corps à travers des mesures qui , pour certaines, seront mises en oeuvre dès cette rentrée.
Jai présenté au dernier Conseil des ministres, les nouvelles orientations de la politique de lenseignement à létranger :
- Dabord, nous encouragerons louverture de nouveaux établissements, autofinancés, qui seront homologués pour pouvoir dispenser les programmes de lEducation nationale. Parallèlement, nous développerons des offres dans les systèmes denseignement nationaux ; en particulier les programmes labellisés FrancEducation, mais aussi les nouvelles offres du CNED ou les dispositifs FLAM ;
- ensuite, pour améliorer le pilotage de notre politique de lenseignement français à létranger et ainsi mettre fin à une gestion souvent qualifiée « au fil de leau », une concertation interministérielle, autour du Ministre des Affaires étrangères, fixera annuellement le cap et décidera des grandes orientations ;
- Enfin, nous resserrons durablement les liens entre lEducation nationale et lAEFE, bras séculier de notre diplomatie éducative. Une coopération dautant plus naturelle et nécessaire que le ministère de lEducation nationale détache chaque année près de 9 000 enseignants dans le réseau. Cette coopération emblématique entre nos ministères est la garantie dun enseignement reconnu, au plan national comme international.
Jaurai loccasion de préciser ces mesures le 9 septembre prochain, devant lAssemblée des Français de létranger.
Avant de conclure, je souhaiterais revenir sur la réforme de la représentation politique des Français de létranger, qui sera mise en oeuvre dans les mois à venir. Une réforme qui marque, nul ne peut le contester, un véritable progrès démocratique.
La loi promulguée le 22 juillet dernier a suscité des interrogations, des incompréhensions, des doutes et même des réserves.
Je les ai entendus. Mais une seule exigence manimait : faire progresser la démocratie et améliorer la représentation des Français de létranger, 30 ans après la loi votée sous le gouvernement Mauroy qui instituait lélection au suffrage universel direct des conseillers et réformait le mode délection de sénateurs.
Mes objectifs nont jamais varié.
Jai voulu que cette réforme soit une formidable opportunité de vous rendre la parole et de permettre à chacun de sinvestir dans le débat citoyen.
Je fais le pari que lélection au niveau local de conseillers élus au suffrage universel direct permettra aux Français de létranger de redécouvrir les vertus de la citoyenneté, et le goût des urnes.
La démocratie de proximité devient une réalité. Elle nest plus une simple formule ou une incantation sans lendemain. Les nouveaux conseillers seront consultés sur les politiques publiques conduites pour les Français de létranger, car cest au niveau local quelles se décident et sappliquent. Le champ de compétence des conseils consulaires sera bien plus vaste que celui des actuels comités. Il appartiendra aux futurs élus den faire de réels lieux de débats et dinfluence.
A chacun de mes déplacements, jai rencontré un grand nombre dentre vous et jai pu constater que nos choix étaient en phase avec les attentes profondes du plus grand nombre.
Je suis fière et heureuse, au nom des valeurs que je défends davoir mené à son terme cette grande réforme, qui constitue un indéniable progrès politique et démocratique.
Lenjeu, à présent - jy prendrai toute ma part -, est daller promouvoir le nouveau mode de scrutin et de représentation. Il est essentiel de faire oeuvre de pédagogie afin que nos compatriotes se sentent concernés et votent en nombre.
Pour soutenir cette action, une large communication sur la réforme sera publiée sur les sites des consulats et des ambassades. Nous prendrons également des initiatives destinées à informer, sensibiliser et convaincre nos concitoyens.
La promotion de la réforme fera dautant plus sens que 2014 sera une grande année électorale, avec lélection des conseillers consulaires, des parlementaires européens, et des sénateurs.
Aussi, jen appelle à votre soutien et à votre engagement.
Je suis bien placée pour savoir que Français du monde constitue une vraie force militante capable de mobiliser au-delà de ses seuls rangs. Présente partout dans le monde, elle est nécessaire et incontournable. Elle est surtout légitime et écoutée.
Je serai bien évidemment à vos côtés. Soyez assurés que je continuerai à rencontrer militants et sympathisants partout où je me rendrai. Ceux qui me connaissent savent limportance que jaccorde à ces rencontres qui réunissent nos compatriotes investis dans le monde associatif ou politique, rassemblés autour des valeurs de gauche.
Lannée 2013 fut une année de conquête de nouveaux droits et daffirmation du ministère des Français de létranger : il en sera de même en 2014 ; et en 2015 ; et au-delà ! Cest le sens des différents chantiers que nous lançons.
Comme elle la toujours fait depuis sa création, Français du monde doit inspirer autant que promouvoir les réformes visant à améliorer les conditions de vie des Français de létranger, et permettant den relever les nouveaux défis.
Ces défis, le Président de la République et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en ont pleinement pris la mesure. Vous y êtes pour beaucoup. Cest la raison pour laquelle nous espérons vous trouver encore plus présents à nos côtés dans les mois à venir : de votre soutien, de vos propositions, de votre exigence, nous tirons linspiration et la résolution nécessaires pour conduire les réformes permettant à chaque Français de létranger de sépanouir dans la vie quil a choisie.
Je vous remercie.
Source http://www.helene-conway.com, le 3 septembre 2013
Madame la Présidente, Chère Monique,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Chers ami(e)s.
La vie ministérielle est une vie passionnante, riche, souvent trépidante. Les rencontres y sont incessantes : avec pour contrepartie, parfois, la frustration de ne pas pouvoir faire plus ample connaissance, de ne pas échanger plus longuement, de manière un peu moins formelle.
Cest pourquoi notre rencontre du jour a une saveur toute particulière pour moi : elle est de ces rendez-vous où lappréhension de la découverte fait place au plaisir des retrouvailles.
Je suis ainsi particulièrement heureuse dêtre à vos côtés, comme lan passé, pour ouvrir les travaux de votre assemblée générale. Merci pour votre invitation, et merci à tous dêtre présents ce matin.
Ici, les Français du monde sont dignement représentés. Ici, celles et ceux qui sont la France et font la France à létranger, réfléchissent et proposent concrètement, agissent et sinvestissent utilement pour conforter linfluence de notre pays dans un monde en mouvement.
Cette année est passée à une vitesse folle !
- ce fut dabord une année de réformes politiques, éducatives et sociales importantes et attendues par nos compatriotes : je pense en premier lieu à la réforme du mode de représentation des Français de létranger, qui introduira plus de démocratie ;
- ce fut aussi une année consacrée à la prévention des crises et à la sécurité de nos communautés ;
- ce fut par ailleurs une année riche en déplacements, pour défendre nos intérêts à travers le monde et vous rencontrer. Vous savez limportance que jattache à nos échanges, qui sont toujours libres, francs, directs. Ils maident à saisir (concrètement) les nouveaux enjeux de lexpatriation, des défis que nous devons relever ensemble ;
- ce fut, enfin, une année au cours de laquelle notre jeune ministère sest affirmé et a pu, à maintes reprises, démontrer sa nécessité. Notre ministère est devenu légitime, reconnu et écouté.
Nous pouvons donc être collectivement fiers du travail accompli et des réformes engagées, qui bien souvent ont bénéficié du concours de mes collègues du gouvernement.
Désormais, la réalité de lexpatriation est de mieux en mieux prise en compte et je serais tentée de dire de mieux en mieux soutenue et respectée dans laction gouvernementale.
Aujourdhui, lorsquun membre du gouvernement initie un projet, il a le réflexe - même si quelques citadelles restent à conquérir - de prendre en compte les Français de létranger, au même titre que nos concitoyens vivant en France.
Je pense à la caution logement pour les étudiants qui offrira une garantie de solvabilité pour les propriétaires.
Quelques exemples concrets en attestent :
- Je pense à la réforme des bourses scolaires ou aux premières mesures portant réforme de lavenir de lenseignement français ;
- Je pense aussi à lévolution du réseau consulaire et aux missions qui lui sont assignées ;
- Je pense enfin à la prévention, mais aussi la lutte contre des mariages forcés ; une action que je mène avec Najat Vallaud-Belkacem.
Rendre ces évidences effectives était un objectif. Cest en partie devenu une réalité. Nous progressons, mais beaucoup reste à faire. Vous savez pouvoir compter sur ma ténacité et ma détermination pour défendre et faire progresser vos droits.
La politique mise en oeuvre par mon ministère a pour premier objectif daccompagner lexpatriation de nos compatriotes qui font le choix - de manière temporaire ou définitive de sinstaller à létranger dont les motivations restent méconnues ou mal interprétées.
Jinitierai, dès cette année, une réflexion sur laccompagnement de lexpatriation, sintéressant tant aux conditions de départ quaux modalités de retour.
Lexpatriation dépend dabord du contexte politique et social du pays dinstallation. La sécurité est donc une condition et un préalable. Plus encore à lheure où de nouveaux foyers de tension émergent en Afrique, au Proche et au Moyen Orient, qui nous mobilisent quotidiennement.
Je suis régulièrement intervenue, auprès de nos compatriotes, de nos représentants ou dans les médias, pour rappeler les consignes de sécurité, mais aussi pour réaffirmer, selon les circonstances, la position de la France.
La situation en Egypte, en Libye ou en Syrie commande aujourdhui la plus grande vigilance afin de protéger nos communautés présentes dans ces pays.
La mobilité des Français reste et restera une chance pour la France. Pour avoir été moi-même expatriée pendant plus de vingt ans, cette affirmation ne me semble pas souffrir discussion. Cette conviction guide le combat que je mène depuis plusieurs mois pour changer les points de vue de certains Cassandre ou responsables politiques en mal de publicité.
La mobilité nest pas une fuite - sauf pour quelques exilés fiscaux -, un reniement ou un mouvement migratoire résultant de la crise économique que notre pays traverse. Elle est une composante de la compétitivité et de lattractivité de la France.
Nen déplaisent à ceux qui entonnent la ritournelle du déclin et de labsence de perspective - surtout quand ils nont plus la perspective du pouvoir ! - les jeunes qui goûtent à lexpatriation le font dabord par curiosité culturelle, par goût de laventure, par volonté dacquérir de nouvelles compétences professionnelles et linguistiques.
Dès mon arrivée, jai tenu à ce quune réflexion et une évaluation des missions de notre réseau consulaire soient posées.
Nous devons garantir le meilleur service public à nos compatriotes installés de longue date mais nous devons aussi accompagner au mieux nos concitoyens qui sinstallent notamment dans les pays émergents.
Lenjeu est de nous adapter pour accompagner les mouvements et les migrations à loeuvre. Au prix de quelques sacrifices, je le sais...
Mais à lheure où le gouvernement, courageusement, mène une action sans précédent de réduction des déficits publics, nous ne pouvions être en reste.
Cela ne signifie pas pour autant que nous soyons réduits à agir en comptables.
Pour preuve : à mon arrivée, 15 consulats devaient fermer. Au terme dune âpre négociation, un seul fermera et deux sont transformés en consulats honoraires renforcés.
Dautres grands projets nous mobiliserons dans les prochains mois.
Je pense tout dabord à lenseignement français à létranger. Dès ma prise de fonction, jai proposé à Laurent Fabius de conduire une réflexion globale sur lavenir de notre réseau.
Un constat dabord, que vous partagerez car vous êtes aux premières loges pour observer lévolution de nos communautés à létranger. Nous savons à quel point il est difficile de maintenir « hors sol » un lien fort avec une langue, une culture et un pays éloigné. Il est donc de notre devoir de proposer des solutions qui permettent dintégrer pleinement nos enfants dans la communauté nationale.
Cest pour répondre à cette demande denseignement et de lieux denseignement supplémentaire - quelle résulte de nos compatriotes ou de ressortissants étrangers - que nous avons initié une réflexion qui prendra corps à travers des mesures qui , pour certaines, seront mises en oeuvre dès cette rentrée.
Jai présenté au dernier Conseil des ministres, les nouvelles orientations de la politique de lenseignement à létranger :
- Dabord, nous encouragerons louverture de nouveaux établissements, autofinancés, qui seront homologués pour pouvoir dispenser les programmes de lEducation nationale. Parallèlement, nous développerons des offres dans les systèmes denseignement nationaux ; en particulier les programmes labellisés FrancEducation, mais aussi les nouvelles offres du CNED ou les dispositifs FLAM ;
- ensuite, pour améliorer le pilotage de notre politique de lenseignement français à létranger et ainsi mettre fin à une gestion souvent qualifiée « au fil de leau », une concertation interministérielle, autour du Ministre des Affaires étrangères, fixera annuellement le cap et décidera des grandes orientations ;
- Enfin, nous resserrons durablement les liens entre lEducation nationale et lAEFE, bras séculier de notre diplomatie éducative. Une coopération dautant plus naturelle et nécessaire que le ministère de lEducation nationale détache chaque année près de 9 000 enseignants dans le réseau. Cette coopération emblématique entre nos ministères est la garantie dun enseignement reconnu, au plan national comme international.
Jaurai loccasion de préciser ces mesures le 9 septembre prochain, devant lAssemblée des Français de létranger.
Avant de conclure, je souhaiterais revenir sur la réforme de la représentation politique des Français de létranger, qui sera mise en oeuvre dans les mois à venir. Une réforme qui marque, nul ne peut le contester, un véritable progrès démocratique.
La loi promulguée le 22 juillet dernier a suscité des interrogations, des incompréhensions, des doutes et même des réserves.
Je les ai entendus. Mais une seule exigence manimait : faire progresser la démocratie et améliorer la représentation des Français de létranger, 30 ans après la loi votée sous le gouvernement Mauroy qui instituait lélection au suffrage universel direct des conseillers et réformait le mode délection de sénateurs.
Mes objectifs nont jamais varié.
Jai voulu que cette réforme soit une formidable opportunité de vous rendre la parole et de permettre à chacun de sinvestir dans le débat citoyen.
Je fais le pari que lélection au niveau local de conseillers élus au suffrage universel direct permettra aux Français de létranger de redécouvrir les vertus de la citoyenneté, et le goût des urnes.
La démocratie de proximité devient une réalité. Elle nest plus une simple formule ou une incantation sans lendemain. Les nouveaux conseillers seront consultés sur les politiques publiques conduites pour les Français de létranger, car cest au niveau local quelles se décident et sappliquent. Le champ de compétence des conseils consulaires sera bien plus vaste que celui des actuels comités. Il appartiendra aux futurs élus den faire de réels lieux de débats et dinfluence.
A chacun de mes déplacements, jai rencontré un grand nombre dentre vous et jai pu constater que nos choix étaient en phase avec les attentes profondes du plus grand nombre.
Je suis fière et heureuse, au nom des valeurs que je défends davoir mené à son terme cette grande réforme, qui constitue un indéniable progrès politique et démocratique.
Lenjeu, à présent - jy prendrai toute ma part -, est daller promouvoir le nouveau mode de scrutin et de représentation. Il est essentiel de faire oeuvre de pédagogie afin que nos compatriotes se sentent concernés et votent en nombre.
Pour soutenir cette action, une large communication sur la réforme sera publiée sur les sites des consulats et des ambassades. Nous prendrons également des initiatives destinées à informer, sensibiliser et convaincre nos concitoyens.
La promotion de la réforme fera dautant plus sens que 2014 sera une grande année électorale, avec lélection des conseillers consulaires, des parlementaires européens, et des sénateurs.
Aussi, jen appelle à votre soutien et à votre engagement.
Je suis bien placée pour savoir que Français du monde constitue une vraie force militante capable de mobiliser au-delà de ses seuls rangs. Présente partout dans le monde, elle est nécessaire et incontournable. Elle est surtout légitime et écoutée.
Je serai bien évidemment à vos côtés. Soyez assurés que je continuerai à rencontrer militants et sympathisants partout où je me rendrai. Ceux qui me connaissent savent limportance que jaccorde à ces rencontres qui réunissent nos compatriotes investis dans le monde associatif ou politique, rassemblés autour des valeurs de gauche.
Lannée 2013 fut une année de conquête de nouveaux droits et daffirmation du ministère des Français de létranger : il en sera de même en 2014 ; et en 2015 ; et au-delà ! Cest le sens des différents chantiers que nous lançons.
Comme elle la toujours fait depuis sa création, Français du monde doit inspirer autant que promouvoir les réformes visant à améliorer les conditions de vie des Français de létranger, et permettant den relever les nouveaux défis.
Ces défis, le Président de la République et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en ont pleinement pris la mesure. Vous y êtes pour beaucoup. Cest la raison pour laquelle nous espérons vous trouver encore plus présents à nos côtés dans les mois à venir : de votre soutien, de vos propositions, de votre exigence, nous tirons linspiration et la résolution nécessaires pour conduire les réformes permettant à chaque Français de létranger de sépanouir dans la vie quil a choisie.
Je vous remercie.
Source http://www.helene-conway.com, le 3 septembre 2013