Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur les Chrétiens d'Orient, à l'Assemblée nationale le 1er octobre 2013.

Prononcé le 1er octobre 2013

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 1er octobre 2013

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,

Je vous remercie vraiment de votre question et c'est un point sur lequel, j'imagine, l'Assemblée peut être totalement unanime.
Je ne pourrais pas mieux dire que ce que vous avez dit. Les Chrétiens d'Orient non seulement sont menacés mais sont aussi pourchassés et liquidés. C'est quelque chose qui ne peut pas être accepté par la France, compte tenu de sa tradition, et qui ne peut pas être accepté par la conscience universelle.
Tout ce qui pourra être dit par le gouvernement - qui le dit déjà -, par vous-même, pour défendre cette position, à savoir que le droit ne consiste pas seulement à s'appliquer à des élections mais il consiste aussi à respecter les minorités et en particulier les minorités religieuses, c'est un principe sur lequel la France ne saurait en aucun cas transiger.
Ce matin, il se trouve, par le hasard des calendriers, que j'ai reçu longuement Monseigneur Pontier qui est le représentant en France de la hiérarchie catholique. Nous avons parlé de ce sujet. Je lui ai confirmé que les positions du gouvernement et de la France. Je crois qu'à chaque fois - et malheureusement c'est souvent le cas ? qu'une exaction sera commise, il faudra que nous fassions entendre notre voix.
Je vous remercie donc beaucoup de votre question et que monte de cette Assemblée nationale, cette sentence simple : la France défend partout la liberté de culte, la liberté de religion. Elle défend partout les minorités et aucune raison ne pourra lui être opposée. C'est pour nous un principe qui ne peut pas souffrir de transactions.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2013