Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, en réponse à une question sur les grandes lignes de la stratégie prévue pour la revitalisation industrielle de la région Lorraine, à l'Assemblée nationale le 2 octobre 2013.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Michel Liebgot, député (groupe Socialiste, Républicain et Citoyen - SRC) de Moselle, à l'Assemblée nationale le 2 octobre 2013

Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député, Michel Liebgott,

Je vous remercie pour votre question qui permet effectivement de rappeler que le 17 septembre dernier, j'ai signé avec la région Lorraine un contrat spécifique pour l'avenir de cette région. Et vous êtes bien placé pour le savoir, comme d'autres élus de cette vieille région industrielle, qui a connu des périodes difficiles dans son histoire, non seulement sur le plan politique, sur le plan militaire, mais aussi sur le plan industriel. Bien des mutations, bien des souffrances, qui marquent une région, qui marquent une culture, qui marquent une identité. Et en même temps, un courage de ceux qui y habitent, de ceux qui y vivent, et qui veulent relever le défi de l'avenir. Et c'est le message que le président de la République a voulu apporter en allant à Florange la semaine dernière.
C'était une visite qu'il avait souhaitée, un retour après une campagne électorale mais avec des perspectives, avec des propositions, et avec le respect des engagements pris. En particulier, vous l'avez rappelé, même si ça a été difficile et douloureux, des engagements ont été pris pour que l'activité du groupe Mittal, ce qu'on appelle "la filière froid" soit maintenue et développée. Ce sont 2 200 salariés sur le site qui voient aujourd'hui leur avenir conforté. Parce que l'engagement qui a été pris d'investir sur ce site, cet engagement est respecté, le comité de suivi est chargé d'y veiller, les élus y sont associés et le président de la République a pu constater sur place que ces engagements avaient été tenus.
Ils ont également été tenus pour que, comme nous l'avions obtenu, comme nous l'avions dit, aucun salarié ne soit inscrit à Pôle emploi. C'est le cas. Mais nous avons voulu aller plus loin et le président de la République a annoncé en effet pour cette région d'aller le plus loin possible dans la haute valeur ajoutée concernant les métiers de la sidérurgie. Cette plateforme publique de recherche, de valorisation des brevets, c'est l'engagement qui a été pris.
Quant au contrat que j'ai signé, il vise à renforcer les filières d'excellence de cette région, de former davantage la jeunesse, de viser les technologies de l'avenir. Et le président de la République s'est rendu à Florange, mais il s'est rendu aussi à Pompey. Et en allant à Pompey, vous le savez fort bien, c'est une région qui avait été sinistrée dans les années 80, des milliers d'emplois de la sidérurgie avaient été détruits. Mais aujourd'hui il y a davantage d'emplois dans cette région. Alors le Gouvernement a décidé de mettre sur la table 150 millions, la région 150 millions, avec un effet de levier d'1,5 milliard d'euros.
Le Gouvernement n'est pas indifférent aux souffrances des territoires. Il négocie les contrats de plan, et lorsque les régions connaissent des difficultés particulières, il agit davantage. Cela vaut pour la Lorraine comme pour d'autres territoires. Je l'ai dit l'autre jour en Bretagne. La Bretagne connaît aussi un sinistre, qui est celui de l'agroalimentaire. Eh bien nous sommes prêts à faire la même chose pour la Bretagne, que pour la Lorraine. Et j'aurais bien aimé qu'au lieu de hurler, la droite, ici responsable, ait dans le passé été à la hauteur de ses responsabilités !

source http://www.gouvernement.fr, le 4 octobre 2013