Conseil des ministres du 16 octobre 2013. Résultats du G20 Finances et des assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre de l'économie et des finances a présenté une communication relative aux résultats du G20 Finances et des assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale.
La session 2013 des assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale s'est tenue du 10 au 12 octobre à Washington. En marge des réunions du comité monétaire et financier international et du comité du développement, se sont également tenues des réunions du G20 Finances, du G7 et du Partenariat de Deauville du G8 pour les pays arabes en transition. Cette session a également été l'occasion de nombreux contacts bilatéraux de haut niveau.
Sur l'agenda croissance / régulation financière / lutte contre l'évasion fiscale, les réunions du G7, du G20 et du comité monétaire et financier international confirment largement l'équilibre atteint au sommet du G20 de Saint-Pétersbourg les 5 et 6 septembre derniers. Ces réunions se sont déroulées dans une atmosphère apaisée, compte tenu notamment des bons résultats économiques européens au deuxième trimestre.
Tout en mentionnant pour la première fois l'urgence d'une solution à la situation budgétaire américaine, le G20 est resté à l'équilibre défini à Saint-Pétersbourg, en rappelant l'importance de définir des stratégies de finances publiques de moyen terme flexibles, qui prennent en compte les conditions économiques de court terme.
Le G20 a également rappelé l'importance des objectifs en matière de régulation financière et de lutte contre l'évasion fiscale et contre les juridictions non coopératives, sujets sur lesquels le sommet de Saint-Pétersbourg a marqué des avancées importantes.
S'agissant de la gouvernance des institutions financières internationales, l'objectif de conclure pour janvier 2014 la réforme des quotes-parts du FMI, attribuées en fonction de l'importance relative du pays dans l'économie mondiale, et qui déterminent le montant des ressources qu'il fournit au FMI ou le montant de l'aide qu'il peut recevoir, a été réaffirmé.
La présidence australienne du G20, qui commence le 1er décembre prochain, sera l'occasion de poursuivre la mise en œuvre de cet agenda jusqu'au sommet de Brisbane les 14 et 15 novembre 2014.
Ces réunions ont également été l'occasion d'échanges importants sur les politiques de développement, qui sont une priorité de la France.
La France a signé avec la Banque mondiale l'accord de création de l'Initiative pour des industries extractives soutenables en Afrique, qui a pour but de fournir une assistance juridique aux pays africains dans la négociation et la mise en œuvre des grands contrats internationaux pour leur permettre de tirer le meilleur parti de l'exploitation de leurs industries extractives et minières. La France apportera 10 millions de dollars à cette initiative, qu'elle a contribué à initier et qui s'inscrit dans les enjeux de développement qui seront abordés lors du sommet de l'Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique à Paris, début décembre.
Le comité du développement a été l'occasion d'un débat sur les grandes orientations pour l'activité de la Banque mondiale, à partir des propositions de son président. La France y a défendu le soutien aux Etats fragiles, en particulier au Sahel, et la mise en place d'un modèle financier permettant d'accroitre la capacité de prêt de la Banque. Les problématiques transversales de lutte contre le changement climatique ou encore d'intégration régionale doivent également y avoir leur place.La réunion du partenariat de Deauville du G8 pour les pays arabes en transition a également été l'occasion pour la France d'appeler à une forte mobilisation des bailleurs bilatéraux et multilatéraux et à un élargissement du cercle des contributeurs au fonds de transition au-delà des membres du G8.