Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, en réponse à une question sur la mobilisation du gouvernement en faveur de l'emploi en Bretagne, à l'Assemblée nationale le 15 octobre 2013

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Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Thierry Benoît, député (UDI) d'Ille-et-Vilaine, à l'Assemblée nationale le 15 octobre 2013

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,

Je vous remercie de votre question. Elle rejoint celle d'autres députés de différents groupes. Ce matin, je participais à la réunion du groupe socialiste, et plusieurs députés sont intervenus sur ce sujet.
Monsieur le député, j'apprécie la manière dont vous envisagez la méthode, je la partage. Je souhaite que toutes les forces, qui peuvent régler les problèmes du pays, et ça vaut pour la région Bretagne comme pour d'autres régions, soient capables d'aller à l'essentiel, les responsables politiques des territoires, des régions, des départements, des communes, des intercommunalités, mais aussi bien sûr, avec l'Etat, qui prendra pour la Bretagne, comme pour les autres régions toutes ses responsabilités, mais aussi les forces économiques et sociales, mais aussi celles de la science, de la culture. C'est comme cela que notre pays réussira à relever les défis de l'avenir, ce n'est pas autrement. Je sais que dans la région Bretagne, et vous avez eu raison de le dire, il y a du courage, il y a de la dignité, il y a de la volonté d'entreprendre, il y a la volonté d'inventer. C'est vers cela que je veux aller, et c'est à ces forces-là que je veux m'adresser.
Lorsque que je suis allé l'autre jour au SPACE, et monsieur le député Le Fur l'a dit, ce n'était pas si simple, mais mon devoir était d'y être, c'était le monde des éleveurs. Mais il y avait aussi des salariés des abattoirs. J'ai passé un long moment avec leurs délégués. J'ai passé un long moment aussi avec les représentants des professions de l'élevage avant de me rendre sur place et ensuite de m'adresser à tous ceux qui étaient là, les représentants des organisations professionnelles, pour leur dire que le Gouvernement était prêt à lancer, comme l'a rappelé Guillaume Garot il y a quelques instants, qui a d'ailleurs à ce sujet participé à une première réunion le 30 septembre à la préfecture de région, un plan pour la Bretagne. Mais je sais qu'il faudra aller plus loin.
Je l'ai dit l'autre jour en répondant à Michel Liebgott, député de la région de Lorraine, après la visite du président de la République dans cette région. Je m'y suis moi-même rendu face aux souffrances, face aux urgences mais aussi face aux capacités à relever les défis de l'avenir. Le Gouvernement a négocié et signé avec la région de la Lorraine, sans attendre la négociation des contrats de plan, un contrat spécifique, un contrat d'avenir, un contrat de progrès, un contrat de solidarité. C'est ce que je propose pour la région Bretagne. J'ai convoqué demain une réunion de ministres. Nous allons continuer à y travailler d'arrache-pied. Nous traiterons les problèmes, nous les traiterons avec vous, avec les bonnes volontés, celles qui n'ont qu'une volonté : c'est celle de se mettre au service du pays, au service des Françaises et des Français sans les juger, mais en les mobilisant pour leur donner espoir et confiance. C'est la bonne manière de faire de la politique. C'est la bonne manière de les respecter. C'est la bonne manière de redonner de la confiance.

Source http://www.gouvernement.fr, le 16 octobre 2013