Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
C'est grâce à l'action de la diplomatie française que, dès le début de la phase pendant laquelle 19 pays démocratiques de l'Alliance atlantique ont décidé de recourir à cette action militaire que la France a réussi à faire acter par tous les pays concernés que la solution devrait être élaborée par et à l'intérieur du Conseil de sécurité.
C'est un premier objectif qui a été atteint dès le début, c'est-à-dire il y a maintenant plusieurs semaines, et nous travaillons dans ce cadre. Ce qui signifie que nous avons à nous mettre d'accord, ce à quoi nous nous employons chaque jour, dans un travail de longue patience qui progresse régulièrement, à combiner la nécessaire acceptation par Belgrade des principes réexprimés par toutes les autorités internationale et qui vont de soi quand on les énumère, parce que l'on est forcément d'accord avec l'arrêt des exactions, le retrait des troupes et d'autre part, le retour des réfugiés. C'est à l'intérieur de cela que nous travaillons à l'administration future du Kosovo autonome, vous l'avez rappelé, et à l'organisation de la force, sans laquelle les réfugiés ne rentreront pas. Cela fait l'objet de discussions entre occidentaux et les Russes. Mais nous avons à combiner ces éléments, qui sont l'acceptation de la résolution par Belgrade, le vote de la résolution et enfin, la suspension. Les pays auxquels vous avez fait allusion qui sont, comme nous à la recherche de cette solution, sont dans cette discussion, sont dans la recherche de la séquence qui permettra d'ordonner ce résultat. Nous ne sommes pas encore en état aujourd'hui de voter la résolution. Mais je peux vous dire que toutes les discussions de cette semaine tourneront encore autour de cela.
Vous avez cité également la conférence sur les Balkans. Vous avez tout à fait raison : notre solution pour le Kosovo, solution à laquelle nous voulons donner la force et la légitimité d'un engagement de toute la communauté internationale, s'inscrira dans le cadre d'une politique d'ensemble pour les Balkans, comprenant une Yougoslavie démocratique, mais aussi l'ensemble des pays qui la bordent, qui aujourd'hui nous demandent tous, de ne surtout pas accepter de distinguer ces trois éléments, l'acceptation par Belgrade des cinq points, le vote de la résolution, la suspension qui forment un tout. Ce tout est aussi une solution.
Comptez sur nous pour intégrer cette solution dans une vision à long terme de l'ensemble des pays des Balkans, en traitant chaque cas particulier, le Kosovo et les pays voisins. La diplomatie est au travail. Je ne peux pas vous en dire plus parce que le résultat n'est pas là, mais vous pouvez suivre jour après jour, et vous le pourrez encore cette semaine, la façon dont nous travaillons avec les Russes, avec les Allemands, avec les Anglais, avec les Italiens et également avec les Américains qui en réalité sont également à la recherche de ce type de solutions.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mai 1999)
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Le rôle de la France a été de faire depuis, non pas depuis quelques semaines, mais depuis plus d'un an et demi maintenant tout ce qui était possible de faire pour que nous ne soyons pas dans la situation à laquelle le président Milosevic a acculé l'ensemble des pays occidentaux, l'ensemble des pays qui ne veulent plus que ce genre de choses se produise en Europe. La chronologie est connue, il y a eu une année de négociations, il y a eu des semaines de négociations non stop, jour et nuit à Rambouillet puis à Kléber. La France a été le moteur de tout ce qui a été tenté pour aboutir à quelque chose qui soit pacifique, stable et durable mais dans le respect des principes qui nous unissent.
Pour la suite, la France - je le disais, mais je vous remercie de me donner l'occasion d'apporter quelques précisions complémentaires dans le cadre des réponses à ces questions -, a obtenu qu'il soit décidé collectivement que la solution serait apportée par le Conseil de sécurité, résolution chapitre VII. C'est là-dessus que les Russes acceptent de travailler avec nous parce que, compte tenu de ce qui s'est passé, compte tenu de la situation actuelle, compte tenu de ce qui se passera au Kosovo demain, avec les Kosovares qui commenceront à rentrer, les minorités serbes qui seront encore là et les autres minorités, il est clair qu'il faut voir les choses en face et qu'il nous faut une résolution chapitre VII. C'est bien de cela dont nous parlons, y compris la diplomatie française. Cela ne se passe pas qu'avec M. Talbot, qui d'ailleurs est venu à Paris exprès il y a trois jours ici pour me rendre compte de ses conversations, mais cela se passe aussi directement.
En ce moment-même, il y a une délégation française avec des représentants des Affaires étrangères et de la Défense qui est en train de discuter à Moscou, précisément du point le plus compliqué de la résolution que j'évoquais tout à l'heure : l'organisation de la force sur le terrain, de la force qui apportera la sécurité pour que les réfugiés acceptent de rentrer.
Quant aux diplomates finlandais dont vous parliez il y a un instant, je voudrais rappeler ici que le président de la République finlandaise, il a été choisi et il a été mandaté par l'Union européenne comme étant le représentant de l'Union -, ce qui est facile puisqu'il doit être en plus, président en exercice dans quelques semaines. Mais M. Ahtisaari ne veut remplir sa mission que sur la base d'une position. Il a tout à fait raison et c'est ce que nous lui demandons. Il faut une position parfaitement claire entre les occidentaux et les Russes, ce qui nous renvoie au travail que nous faisons en ce moment-même pour avoir préciser tous les éléments de la résolution qui est l'objectif commun.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mai 1999)
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
C'est grâce à l'action de la diplomatie française que, dès le début de la phase pendant laquelle 19 pays démocratiques de l'Alliance atlantique ont décidé de recourir à cette action militaire que la France a réussi à faire acter par tous les pays concernés que la solution devrait être élaborée par et à l'intérieur du Conseil de sécurité.
C'est un premier objectif qui a été atteint dès le début, c'est-à-dire il y a maintenant plusieurs semaines, et nous travaillons dans ce cadre. Ce qui signifie que nous avons à nous mettre d'accord, ce à quoi nous nous employons chaque jour, dans un travail de longue patience qui progresse régulièrement, à combiner la nécessaire acceptation par Belgrade des principes réexprimés par toutes les autorités internationale et qui vont de soi quand on les énumère, parce que l'on est forcément d'accord avec l'arrêt des exactions, le retrait des troupes et d'autre part, le retour des réfugiés. C'est à l'intérieur de cela que nous travaillons à l'administration future du Kosovo autonome, vous l'avez rappelé, et à l'organisation de la force, sans laquelle les réfugiés ne rentreront pas. Cela fait l'objet de discussions entre occidentaux et les Russes. Mais nous avons à combiner ces éléments, qui sont l'acceptation de la résolution par Belgrade, le vote de la résolution et enfin, la suspension. Les pays auxquels vous avez fait allusion qui sont, comme nous à la recherche de cette solution, sont dans cette discussion, sont dans la recherche de la séquence qui permettra d'ordonner ce résultat. Nous ne sommes pas encore en état aujourd'hui de voter la résolution. Mais je peux vous dire que toutes les discussions de cette semaine tourneront encore autour de cela.
Vous avez cité également la conférence sur les Balkans. Vous avez tout à fait raison : notre solution pour le Kosovo, solution à laquelle nous voulons donner la force et la légitimité d'un engagement de toute la communauté internationale, s'inscrira dans le cadre d'une politique d'ensemble pour les Balkans, comprenant une Yougoslavie démocratique, mais aussi l'ensemble des pays qui la bordent, qui aujourd'hui nous demandent tous, de ne surtout pas accepter de distinguer ces trois éléments, l'acceptation par Belgrade des cinq points, le vote de la résolution, la suspension qui forment un tout. Ce tout est aussi une solution.
Comptez sur nous pour intégrer cette solution dans une vision à long terme de l'ensemble des pays des Balkans, en traitant chaque cas particulier, le Kosovo et les pays voisins. La diplomatie est au travail. Je ne peux pas vous en dire plus parce que le résultat n'est pas là, mais vous pouvez suivre jour après jour, et vous le pourrez encore cette semaine, la façon dont nous travaillons avec les Russes, avec les Allemands, avec les Anglais, avec les Italiens et également avec les Américains qui en réalité sont également à la recherche de ce type de solutions.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mai 1999)
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Le rôle de la France a été de faire depuis, non pas depuis quelques semaines, mais depuis plus d'un an et demi maintenant tout ce qui était possible de faire pour que nous ne soyons pas dans la situation à laquelle le président Milosevic a acculé l'ensemble des pays occidentaux, l'ensemble des pays qui ne veulent plus que ce genre de choses se produise en Europe. La chronologie est connue, il y a eu une année de négociations, il y a eu des semaines de négociations non stop, jour et nuit à Rambouillet puis à Kléber. La France a été le moteur de tout ce qui a été tenté pour aboutir à quelque chose qui soit pacifique, stable et durable mais dans le respect des principes qui nous unissent.
Pour la suite, la France - je le disais, mais je vous remercie de me donner l'occasion d'apporter quelques précisions complémentaires dans le cadre des réponses à ces questions -, a obtenu qu'il soit décidé collectivement que la solution serait apportée par le Conseil de sécurité, résolution chapitre VII. C'est là-dessus que les Russes acceptent de travailler avec nous parce que, compte tenu de ce qui s'est passé, compte tenu de la situation actuelle, compte tenu de ce qui se passera au Kosovo demain, avec les Kosovares qui commenceront à rentrer, les minorités serbes qui seront encore là et les autres minorités, il est clair qu'il faut voir les choses en face et qu'il nous faut une résolution chapitre VII. C'est bien de cela dont nous parlons, y compris la diplomatie française. Cela ne se passe pas qu'avec M. Talbot, qui d'ailleurs est venu à Paris exprès il y a trois jours ici pour me rendre compte de ses conversations, mais cela se passe aussi directement.
En ce moment-même, il y a une délégation française avec des représentants des Affaires étrangères et de la Défense qui est en train de discuter à Moscou, précisément du point le plus compliqué de la résolution que j'évoquais tout à l'heure : l'organisation de la force sur le terrain, de la force qui apportera la sécurité pour que les réfugiés acceptent de rentrer.
Quant aux diplomates finlandais dont vous parliez il y a un instant, je voudrais rappeler ici que le président de la République finlandaise, il a été choisi et il a été mandaté par l'Union européenne comme étant le représentant de l'Union -, ce qui est facile puisqu'il doit être en plus, président en exercice dans quelques semaines. Mais M. Ahtisaari ne veut remplir sa mission que sur la base d'une position. Il a tout à fait raison et c'est ce que nous lui demandons. Il faut une position parfaitement claire entre les occidentaux et les Russes, ce qui nous renvoie au travail que nous faisons en ce moment-même pour avoir préciser tous les éléments de la résolution qui est l'objectif commun.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mai 1999)