Texte intégral
Q - Cinquante jours de guerre au Kosovo et un million de réfugiés de plus. Le bilan provisoire de cette guerre n'est-il pas tragique ?
R - Nous n'en sommes pas à l'heure des bilans. Ce qui est tragique, c'est ce qui se passe depuis dix ans dans l'ex-Yougoslavie, c'est ce qui se passe depuis des années et depuis des semaines au Kosovo. Finalement, l'intervention a dû être, décidée par 19 pays démocratiques de l'Alliance pour mettre un terme à cet enchaînement de massacres et de pratiques abominables. Il ne faut jamais oublier ce point : cela n'a pas commencé il y a quelques semaines, cela a commencé il y a des années. Il fallait y mettre un terme. Cette action est en cours. Il faut avoir le cran de la mener jusqu'à son terme, c'est-à-dire un Kosovo autonome, pacifié et libre. Il faut continuer cela.
Q - Tout de même, l'annonce d'un retrait partiel de ses forces par Milosevic n'a-t-elle pas provoqué des failles dans l'Alliance ? En Allemagne, la coalition au pouvoir est menacée dans son unité. Le président italien, comme le Parti communiste en France, réclament l'arrêt des bombardements.
R - Il ne faut pas confondre débat démocratique et faille. Dans un certain nombre de pays, des voix différentes s'expriment à propos de la solution politique que nous recherchons tous. C'est bien normal.
A propos de cette annonce "d'un retrait", entre guillemets, la réaction des différents pays de l'Alliance était de dire : "examinons de quoi il s'agit". Il n'apparaît pas clairement que ce soit le début du retrait des forces militaires et de police serbes que nous demandons pour le Kosovo. Cela peut être un élément de rotation, cela peut être l'armée yougoslave qui estime avoir suffisamment affaibli l'organisation albanaise séparatiste, l'UCK, pour pouvoir se retirer en partie. Donc, quelle que soit l'analyse aujourd'hui, nous ne pouvons pas penser que ce soit le début de l'application du retrait. D'où la prudence...
Q - Milosevic dit "de toute façon, on ne peut pas se retirer massivement parce que, si on a des convois militaires sur les routes, ils vont être bombardés par l'OTAN".
R - Ce sont des astuces de propagande. Il faut se concentrer sur le fond. Nous demandons, vous savez, ce qu'on appelle "les 5 conditions" et tous les pays de l'Alliance le demandent. Elles ont reprises par le Secrétaire général des Nations unies. Nous demandons l'arrêt systématique, complet et vérifiable, de toutes les exactions. On ne peut pas demander moins. On demande le retrait vérifiable et vérifié des forces serbes de police, militaires, paramilitaires, la proclamation du droit au retour des réfugiés - c'est bien le moins là aussi -, et qu'ils puissent commencer à rentrer. Et puis, après, il y a la question de la solution politique pour le Kosovo. Comment on organise l'autonomie du Kosovo ? Comment le Conseil de sécurité va l'organiser ? C'est de cela que j'ai été parlé hier à Moscou...
Q - Attendez, on va en parler une seconde mais...
R - Avec M. Ivanov et puis il y a la force pour contrôler tout cela. Je veux dire, c'est par rapport à cela qu'il faut juger les pseudos annonces ou les signaux qui sont faits sur tel et tel point par Belgrade.
Q - Il y a aussi l'inquiétude qui monte dans l'opinion publique à la suite du bombardement de l'ambassade de Chine à Belgrade. Alain Bocquet, qui est le président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, disait "On voit bien que la guerre mondiale ne tient qu'à un fil". "Libération" publie, ce matin, un sondage de la SOFRES, qui montre que la crainte de cette guerre mondiale est plus grande chez les Français que cela n'a été le cas depuis la chute de l'URSS.
R - Je ne crois pas du tout que nous soyons dans une situation de ce type. Je comprends que l'opinion ait été frappée par l'erreur vraiment calamiteuse, consistant à frapper l'ambassade de Chine à Belgrade...
Q - C'était une erreur seulement ?
R - Oui. C'est évidemment une erreur à cause de la façon dont les cibles avaient été repérées...
Q - Vous croyez que la CIA est incompétente ?
R - Je pense que les militaires de l'OTAN pensaient frapper autre chose que cette ambassade, et qu'il y a un élément de non mise à jour. Ce qui a été dit est tout à fait exact. C'est une erreur au carré, en quelque sorte, mais enfin, c'est une erreur quand même. Je crois qu'au bout d'un moment, avec les Chinois, cet épisode extraordinairement malencontreux sera surmonté et je ne crois pas du tout qu'on soit dans un mécanisme d'élargissement du conflit. La Yougoslavie de M. Milosevic n'a pas d'alliés. Or, les guerres s'élargissent par des mécanismes d'alliances automatiques. Depuis le début, personne ne l'a défendue. Il ne faut pas confondre la volonté des Russes de jouer un rôle utile par rapport à l'avenir de l'Europe. Ils travaillent avec nous. C'est ce que je faisais hier à Moscou, c'est ce dont le président Chirac parlera demain à Moscou avec le président Eltsine, et quand Lionel Jospin verra le Premier ministre russe, dans quelques jours, ce sera encore pour parler de cela. Ils travaillent avec nous. Ils ne sont pas dans une solidarité automatique avec le régime de Belgrade. Simplement, ils ont leur conception de la solution qui cadre, en partie, avec la nôtre dans les grandes lignes. On l'a vu à la réunion récente du G8 à Bonn, mais pas encore dans tous les détails. C'est là-dessus que nous travaillons. En terme de guerre mondiale...
Q - Et les Chinois...
R - Il n'y a aucun mécanisme d'élargissement qui soit en cours. Il n'y a aucun mécanisme de solidarité. Il n'y a aucun risque d'affrontement de qui avec qui. Il n'y a donc aucun risque sur ce plan.
Pour autant, il faut naturellement trouver la solution le plus tôt possible. Cela suppose un parfait accord entre les Occidentaux d'une part, et les autres membres permanents, dont la Chine - que vous citiez - et la Russie.
Q - Alors, tout de même, puisque vous êtes à la recherche d'une solution politique .
R - On y travaille.
Q - Qui soit satisfaisante en fonction des conditions posées...
R - On a les grandes lignes...
Q - Les Chinois, comme les Russes, vous disent "rien n'est possible tant qu'il y a des bombardements". Est-ce que l'action diplomatique ne bute pas sur ces bombardements ?
R - Non puisque le travail a lieu. Ce dont je parlais à Moscou hier, consistait précisément à échanger nos vues sur ce que sera le contenu de la résolution. Comment va-t-on organiser l'autonomie du Kosovo ? Comment le Conseil de sécurité peut organiser une administration internationale ? Nous avons une idée, les Russes ont une idée encore différente sur ce point. On discute. C'est du travail. Cela montre bien que ce n'est pas bloqué par...
Q - Cette résolution pourrait être présentée, même si les bombardements continuent ?
R - Il faut distinguer la préparation de la résolution - nous travaillons là-dessus - et son adoption. Pour adopter un texte, encore faut-il qu'il soit au point. Nous sommes en train de voir comment nous pouvons trancher. Avec les Russes, les questions qui nous opposent encore. Je peux citer un autre exemple, c'est celui de ce qu'on a appelé à Bonn, à la demande des Russes, "présence internationale de sécurité". En réalité, il s'agit d'une force militaire pour sécuriser le Kosovo, pour que les réfugiés y rentrent en ayant confiance et que, par la suite, la cohabitation soit possible entre les Kosovars revenus et les Serbes qui sont encore là et que, petit à petit, les choses se réorganisent au Kosovo...
Q - Mais est-ce que l'arrêt des bombardements est un préalable à l'adoption d'une résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU ?
R - Je ne peux pas encore répondre à cette question, parce que les Russes ne l'ont pas dit aussi clairement. Ce que je sais, c'est que ce n'est pas un préalable au travail que nous faisons avec eux tous les jours et qui va se poursuivre pour élaborer cette solution. Quand nous aurons ce texte, quand nous serons prêts de le voter au Conseil de sécurité, on verra quelle attitude prendront les Russes et les Chinois mais, pour le moment, il ne faut pas se laisser paralyser par cette question future, qui porte sur le chapitre suivant, pour travailler. Nous travaillons pour arriver à la meilleure solution possible dans ce texte et je vous rappelle que, depuis le début, c'est la France qui a insisté - et c'est maintenant repris par tous les partenaires occidentaux - pour que ce soit le Conseil de sécurité qui adopte cette solution d'ensemble.
Q - Vous avez rappelé hier également que l'Union européenne voulait prendre en charge, ou souhaitait prendre en charge l'administration provisoire du Kosovo, mais avec quels objectifs ?
R - Vous pensez bien qu'on ne peut pas le laisser administrer le Kosovo de demain par les Serbes après ce qui s'est passé. On ne peut pas non plus le confier à l'UCK après ce qui s'est passé. Il faut donc une administration internationale, évidemment provisoire, la plus courte possible, jusqu'à que se mettent en place des institutions d'autonomie à partir du statut qui est issu des idées de Rambouillet, mais que le Conseil de sécurité aura mis en place. Les dirigeants des quinze pays de l'Union Européenne ont estimé que l'Union Européenne était bien placée pour ça. Elle ne le ferait d'ailleurs pas seule, elle le ferait en coordination, en coopération avec l'OSCE, organisation où on trouve aussi la Russie et les Etats-Unis. Il y a des tâches à répartir. Ce sera compliqué. Mais voilà l'idée. L'Union européenne devrait jouer un rôle leader dans ce projet de même que, en ce qui concerne l'avenir de l'ensemble des Balkans, l'Union européenne, à travers sa présidence, a pris l'initiative très utile de préparer une conférence sur l'avenir des Balkans. Cette solution pour le Kosovo doit s'intégrer dans un ensemble plus vaste.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 1999)
R - Nous n'en sommes pas à l'heure des bilans. Ce qui est tragique, c'est ce qui se passe depuis dix ans dans l'ex-Yougoslavie, c'est ce qui se passe depuis des années et depuis des semaines au Kosovo. Finalement, l'intervention a dû être, décidée par 19 pays démocratiques de l'Alliance pour mettre un terme à cet enchaînement de massacres et de pratiques abominables. Il ne faut jamais oublier ce point : cela n'a pas commencé il y a quelques semaines, cela a commencé il y a des années. Il fallait y mettre un terme. Cette action est en cours. Il faut avoir le cran de la mener jusqu'à son terme, c'est-à-dire un Kosovo autonome, pacifié et libre. Il faut continuer cela.
Q - Tout de même, l'annonce d'un retrait partiel de ses forces par Milosevic n'a-t-elle pas provoqué des failles dans l'Alliance ? En Allemagne, la coalition au pouvoir est menacée dans son unité. Le président italien, comme le Parti communiste en France, réclament l'arrêt des bombardements.
R - Il ne faut pas confondre débat démocratique et faille. Dans un certain nombre de pays, des voix différentes s'expriment à propos de la solution politique que nous recherchons tous. C'est bien normal.
A propos de cette annonce "d'un retrait", entre guillemets, la réaction des différents pays de l'Alliance était de dire : "examinons de quoi il s'agit". Il n'apparaît pas clairement que ce soit le début du retrait des forces militaires et de police serbes que nous demandons pour le Kosovo. Cela peut être un élément de rotation, cela peut être l'armée yougoslave qui estime avoir suffisamment affaibli l'organisation albanaise séparatiste, l'UCK, pour pouvoir se retirer en partie. Donc, quelle que soit l'analyse aujourd'hui, nous ne pouvons pas penser que ce soit le début de l'application du retrait. D'où la prudence...
Q - Milosevic dit "de toute façon, on ne peut pas se retirer massivement parce que, si on a des convois militaires sur les routes, ils vont être bombardés par l'OTAN".
R - Ce sont des astuces de propagande. Il faut se concentrer sur le fond. Nous demandons, vous savez, ce qu'on appelle "les 5 conditions" et tous les pays de l'Alliance le demandent. Elles ont reprises par le Secrétaire général des Nations unies. Nous demandons l'arrêt systématique, complet et vérifiable, de toutes les exactions. On ne peut pas demander moins. On demande le retrait vérifiable et vérifié des forces serbes de police, militaires, paramilitaires, la proclamation du droit au retour des réfugiés - c'est bien le moins là aussi -, et qu'ils puissent commencer à rentrer. Et puis, après, il y a la question de la solution politique pour le Kosovo. Comment on organise l'autonomie du Kosovo ? Comment le Conseil de sécurité va l'organiser ? C'est de cela que j'ai été parlé hier à Moscou...
Q - Attendez, on va en parler une seconde mais...
R - Avec M. Ivanov et puis il y a la force pour contrôler tout cela. Je veux dire, c'est par rapport à cela qu'il faut juger les pseudos annonces ou les signaux qui sont faits sur tel et tel point par Belgrade.
Q - Il y a aussi l'inquiétude qui monte dans l'opinion publique à la suite du bombardement de l'ambassade de Chine à Belgrade. Alain Bocquet, qui est le président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, disait "On voit bien que la guerre mondiale ne tient qu'à un fil". "Libération" publie, ce matin, un sondage de la SOFRES, qui montre que la crainte de cette guerre mondiale est plus grande chez les Français que cela n'a été le cas depuis la chute de l'URSS.
R - Je ne crois pas du tout que nous soyons dans une situation de ce type. Je comprends que l'opinion ait été frappée par l'erreur vraiment calamiteuse, consistant à frapper l'ambassade de Chine à Belgrade...
Q - C'était une erreur seulement ?
R - Oui. C'est évidemment une erreur à cause de la façon dont les cibles avaient été repérées...
Q - Vous croyez que la CIA est incompétente ?
R - Je pense que les militaires de l'OTAN pensaient frapper autre chose que cette ambassade, et qu'il y a un élément de non mise à jour. Ce qui a été dit est tout à fait exact. C'est une erreur au carré, en quelque sorte, mais enfin, c'est une erreur quand même. Je crois qu'au bout d'un moment, avec les Chinois, cet épisode extraordinairement malencontreux sera surmonté et je ne crois pas du tout qu'on soit dans un mécanisme d'élargissement du conflit. La Yougoslavie de M. Milosevic n'a pas d'alliés. Or, les guerres s'élargissent par des mécanismes d'alliances automatiques. Depuis le début, personne ne l'a défendue. Il ne faut pas confondre la volonté des Russes de jouer un rôle utile par rapport à l'avenir de l'Europe. Ils travaillent avec nous. C'est ce que je faisais hier à Moscou, c'est ce dont le président Chirac parlera demain à Moscou avec le président Eltsine, et quand Lionel Jospin verra le Premier ministre russe, dans quelques jours, ce sera encore pour parler de cela. Ils travaillent avec nous. Ils ne sont pas dans une solidarité automatique avec le régime de Belgrade. Simplement, ils ont leur conception de la solution qui cadre, en partie, avec la nôtre dans les grandes lignes. On l'a vu à la réunion récente du G8 à Bonn, mais pas encore dans tous les détails. C'est là-dessus que nous travaillons. En terme de guerre mondiale...
Q - Et les Chinois...
R - Il n'y a aucun mécanisme d'élargissement qui soit en cours. Il n'y a aucun mécanisme de solidarité. Il n'y a aucun risque d'affrontement de qui avec qui. Il n'y a donc aucun risque sur ce plan.
Pour autant, il faut naturellement trouver la solution le plus tôt possible. Cela suppose un parfait accord entre les Occidentaux d'une part, et les autres membres permanents, dont la Chine - que vous citiez - et la Russie.
Q - Alors, tout de même, puisque vous êtes à la recherche d'une solution politique .
R - On y travaille.
Q - Qui soit satisfaisante en fonction des conditions posées...
R - On a les grandes lignes...
Q - Les Chinois, comme les Russes, vous disent "rien n'est possible tant qu'il y a des bombardements". Est-ce que l'action diplomatique ne bute pas sur ces bombardements ?
R - Non puisque le travail a lieu. Ce dont je parlais à Moscou hier, consistait précisément à échanger nos vues sur ce que sera le contenu de la résolution. Comment va-t-on organiser l'autonomie du Kosovo ? Comment le Conseil de sécurité peut organiser une administration internationale ? Nous avons une idée, les Russes ont une idée encore différente sur ce point. On discute. C'est du travail. Cela montre bien que ce n'est pas bloqué par...
Q - Cette résolution pourrait être présentée, même si les bombardements continuent ?
R - Il faut distinguer la préparation de la résolution - nous travaillons là-dessus - et son adoption. Pour adopter un texte, encore faut-il qu'il soit au point. Nous sommes en train de voir comment nous pouvons trancher. Avec les Russes, les questions qui nous opposent encore. Je peux citer un autre exemple, c'est celui de ce qu'on a appelé à Bonn, à la demande des Russes, "présence internationale de sécurité". En réalité, il s'agit d'une force militaire pour sécuriser le Kosovo, pour que les réfugiés y rentrent en ayant confiance et que, par la suite, la cohabitation soit possible entre les Kosovars revenus et les Serbes qui sont encore là et que, petit à petit, les choses se réorganisent au Kosovo...
Q - Mais est-ce que l'arrêt des bombardements est un préalable à l'adoption d'une résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU ?
R - Je ne peux pas encore répondre à cette question, parce que les Russes ne l'ont pas dit aussi clairement. Ce que je sais, c'est que ce n'est pas un préalable au travail que nous faisons avec eux tous les jours et qui va se poursuivre pour élaborer cette solution. Quand nous aurons ce texte, quand nous serons prêts de le voter au Conseil de sécurité, on verra quelle attitude prendront les Russes et les Chinois mais, pour le moment, il ne faut pas se laisser paralyser par cette question future, qui porte sur le chapitre suivant, pour travailler. Nous travaillons pour arriver à la meilleure solution possible dans ce texte et je vous rappelle que, depuis le début, c'est la France qui a insisté - et c'est maintenant repris par tous les partenaires occidentaux - pour que ce soit le Conseil de sécurité qui adopte cette solution d'ensemble.
Q - Vous avez rappelé hier également que l'Union européenne voulait prendre en charge, ou souhaitait prendre en charge l'administration provisoire du Kosovo, mais avec quels objectifs ?
R - Vous pensez bien qu'on ne peut pas le laisser administrer le Kosovo de demain par les Serbes après ce qui s'est passé. On ne peut pas non plus le confier à l'UCK après ce qui s'est passé. Il faut donc une administration internationale, évidemment provisoire, la plus courte possible, jusqu'à que se mettent en place des institutions d'autonomie à partir du statut qui est issu des idées de Rambouillet, mais que le Conseil de sécurité aura mis en place. Les dirigeants des quinze pays de l'Union Européenne ont estimé que l'Union Européenne était bien placée pour ça. Elle ne le ferait d'ailleurs pas seule, elle le ferait en coordination, en coopération avec l'OSCE, organisation où on trouve aussi la Russie et les Etats-Unis. Il y a des tâches à répartir. Ce sera compliqué. Mais voilà l'idée. L'Union européenne devrait jouer un rôle leader dans ce projet de même que, en ce qui concerne l'avenir de l'ensemble des Balkans, l'Union européenne, à travers sa présidence, a pris l'initiative très utile de préparer une conférence sur l'avenir des Balkans. Cette solution pour le Kosovo doit s'intégrer dans un ensemble plus vaste.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 1999)