Texte intégral
Q - Nous sommes en ligne avec le ministre des affaires étrangères en direct de Niamey.
R - Bonsoir, je suis à Niamey en effet, non loin des quatre otages libérés.
Q - Ils sont en forme, c'est la première question que l'on a envie de vous poser. Les quatre otages, lorsque vous les avez accueillis, dans quel état les avez-vous trouvés ?
R - Ils sont en très bonne forme, c'est ce que j'ai dit immédiatement à leurs familles que j'ai eues au téléphone, le président français les avait eues aussi.
Vous avez M. Larribe qui, peut-être, a un petit problème d'oeil mais qui est en forme, bien qu'il ait maigri. C'est un philosophe, un sage qui m'a parlé du fait qu'il a pu, à travers toute cette période, penser à la diversité de sa vie. C'était vraiment extraordinaire.
Il y a un jeune extrêmement costaud, Thierry Dol qui mesure près de 1m95 qui est, je l'ai dit à sa femme, très clairement en forme. Pierre Legrand et Marc Féret sont aussi en bonne forme. Mais évidemment, imaginez, quand vous sortez de trois années de captivité dans le désert et que vous êtes assaillis par les flashs de photographes, c'est dur. Nous serons à Paris en fin de matinée, où ils pourront retrouver leurs familles que j'ai eues au téléphone et qui évidemment sont folles de joie.
Q - Comment s'est passé leur libération ?
R - Leur libération est très largement due, et je veux vraiment le remercier, au président du Niger, M. Mahamadou Issoufou. Vous savez qu'initialement, ils ont été enlevés au Niger, même si ensuite, ils ont été emmenés au Mali. Le président Mahamadou Issoufou voulait absolument aider, puisqu'ils avaient été enlevés chez lui, c'était pour lui un devoir supplémentaire.
Avec le président Hollande, nos services ont entamé toute une série d'actions, il est intervenu de manière tout à fait décisive. Plusieurs tentatives de libération avaient eu lieu, cela n'avait pas fonctionné, nous voulions absolument préserver leur vie et celle-ci a fonctionné.
Q - C'était clairement une négociation, ce n'est donc pas une opération militaire qui a permis de les libérer.
R - Absolument pas. Parfois il y a une confusion parce que, comme il y a des opérations militaires en ce moment, l'un de vos collègues m'a demandé si cela avait un rapport, mais non, cela n'a aucun rapport.
C'était une discussion, une négociation extrêmement difficile. Et finalement, ils sont parvenus à les libérer, en voiture puis en hélicoptère et ce soir, ils sont absolument libres.
Même si en même temps, je ne peux pas l'oublier, nous avons encore malheureusement des otages.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2013