Texte intégral
Monsieur le ministre,
cher Bernard,
Mesdames et messieurs,
Merci cher Bernard d'avoir ainsi présenté la première convention nationale sur la culture à l'hôpital, et d'avoir rappelé à quel point il s'agit d'un enjeu important auquel nous sommes l'un et l'autre très attachés.
Les établissements hospitaliers et culturels s'ouvrent les uns aux autres, les artistes entrent à l'hôpital et s'engagent dans une création commune avec les patients et le personnel soignant :
ce sont des images fortes qui témoignent de l'esprit d'ouverture et de partage qui est le sens même de ces programmes.
Un mouvement est engagé parce que les directeurs d'hôpitaux et leurs personnels ne conçoivent plus leur établissement comme un lieu de simple technologie : l'hôpital ne doit plus être l'espace froid et anonyme dont il a trop souvent l'image. Votre colloque le montre : un hôpital, ce ne sont pas seulement des murs, des salles, des machines, ce sont des hommes et des femmes qui accordent de plus en plus d'importance à l'accueil des patients et des familles, à la relation très particulière qui va se tisser avec eux lors d'une hospitalisation.
Ce qui est vrai pour les hôpitaux l'est aussi pour les équipements culturels : eux aussi doivent s'ouvrir sur leur environnement social. Un équipement culturel, ce n'est pas seulement un lieu où l'on se rend après avoir acheté un billet ou souscrit un abonnement : c'est un ensemble de ressources et de savoir-faire dont doivent bénéficier tous les citoyens.
Dans un hôpital, un théâtre peut présenter sa saison, une bibliothèque organiser des lectures publiques et prêter des livres, un conservatoire proposer des concerts, un musée des conférences. Soixante-dix jumelages entre des hôpitaux et des équipements culturels se sont ainsi concrétisés en 1998.Je suis frappée par la réponse enthousiaste qu'ont apportée à notre initiative de très nombreux responsables culturels. C'est la preuve que la culture, une fois de plus, est ressentie comme l'un des éléments fondamentaux du lien social et de l'épanouissement individuel.
Grâce à vous, cher Bernard, grâce à la volonté forte exprimée par votre ministère et notamment par la direction des hôpitaux - et je salue Edouard Couty, ferme défenseur de cette politique - les directeurs d'hôpitaux disposent désormais d'un texte officiel qui constitue le support de l'action culturelle de leur établissement.
Ce texte les invite à prendre contact avec les institutions culturelles : la direction régionale des affaires culturelles en premier lieu, avec laquelle les agences régionales de l'hospitalisation, comme vous l'avez dit, pourront signer des conventions régionales. De ce point de vue, la Picardie a montré la voie, et la convention qu'elle a conclue avec l'ARH, qui porte sur neuf jumelages, ne manquera pas d'inspirer d'autres régions.
Dans une telle dynamique les associations culturelles professionnelles qui ont été les pionnières de la culture à l'hôpital sont de plus en plus sollicitées, et j'en suis très heureuse.
Le Rire Médecin, les Musicoliers, Musique et Santé, Tournesol - pour ne citer que celles-ci - se voient reconnues comme de véritables médiateurs entre le milieu hospitalier et celui de la culture.
Mon ministère fera appel à leurs compétences dans le cadre des formations de responsables culturels hospitaliers qui seront mises en place prochainement. On dira bien sûr que tout est affaire de crédits, et que ceux-ci sont insuffisants.
Mais l'hôpital est avant tout un lieu de soins : il est normal que ses budgets soient d'abord orientés vers cet objectif, et il ne s'agit pas d'imaginer des actions coûteuses. Je constate d'ailleurs que beaucoup d'hôpitaux consacrent des crédits à la culture. Ils peuvent en outre s'adresser aux directions régionales des affaires culturelles, qui auront consacré en 1998 plus de 2 MF à la culture dans les hôpitaux, et augmenteront leurs aides jusqu'à 3 MF cette année.
Enfin, le Cercle des Partenaires que nous avons créé contribue à de nombreux projets.
Les laboratoires Glaxo Wellcome et la Fondation Air France viennent de nous rejoindre, témoignant ainsi du dynamisme du Cercle : je les en remercie chaleureusement. Je tiens également à remercier toutes les entreprises fondatrices de ce Cercle.Les fondations Banques CIC pour le Livre, Bayer-Santé, Hachette, France-Telecom, Ronald McDonald, Suez-Lyonnaise des Eaux, l'Institut Electricité Santé, Lego-France, et Sanofi.
Ces entreprises et fondations apportent non seulement des financements (plus d'1 MF en 1998), mais aussi leur savoir-faire, constituant ainsi un exemple particulièrement fructueux d'association entre le secteur public et le secteur privé. Ceci constitue bien la preuve que, pour un projet d'intérêt général, toutes les énergies peuvent se mobiliser, et je m'en réjouis.
Enfin, si j'avais un ultime hommage à rendre, ce serait, comme vous l'avez fait, en direction de toutes celles et de tous ceux, professionnels ou bénévoles, qui travaillent dans l'intimité des services hospitaliers à améliorer l'environnement des malades et à favoriser leur rencontre avec la culture.
La convention que nous signons est pour eux un encouragement à poursuivre ; c'est aussi le signe de la reconnaissance que nous apportons à leur action.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 7 mai 1999)
cher Bernard,
Mesdames et messieurs,
Merci cher Bernard d'avoir ainsi présenté la première convention nationale sur la culture à l'hôpital, et d'avoir rappelé à quel point il s'agit d'un enjeu important auquel nous sommes l'un et l'autre très attachés.
Les établissements hospitaliers et culturels s'ouvrent les uns aux autres, les artistes entrent à l'hôpital et s'engagent dans une création commune avec les patients et le personnel soignant :
ce sont des images fortes qui témoignent de l'esprit d'ouverture et de partage qui est le sens même de ces programmes.
Un mouvement est engagé parce que les directeurs d'hôpitaux et leurs personnels ne conçoivent plus leur établissement comme un lieu de simple technologie : l'hôpital ne doit plus être l'espace froid et anonyme dont il a trop souvent l'image. Votre colloque le montre : un hôpital, ce ne sont pas seulement des murs, des salles, des machines, ce sont des hommes et des femmes qui accordent de plus en plus d'importance à l'accueil des patients et des familles, à la relation très particulière qui va se tisser avec eux lors d'une hospitalisation.
Ce qui est vrai pour les hôpitaux l'est aussi pour les équipements culturels : eux aussi doivent s'ouvrir sur leur environnement social. Un équipement culturel, ce n'est pas seulement un lieu où l'on se rend après avoir acheté un billet ou souscrit un abonnement : c'est un ensemble de ressources et de savoir-faire dont doivent bénéficier tous les citoyens.
Dans un hôpital, un théâtre peut présenter sa saison, une bibliothèque organiser des lectures publiques et prêter des livres, un conservatoire proposer des concerts, un musée des conférences. Soixante-dix jumelages entre des hôpitaux et des équipements culturels se sont ainsi concrétisés en 1998.Je suis frappée par la réponse enthousiaste qu'ont apportée à notre initiative de très nombreux responsables culturels. C'est la preuve que la culture, une fois de plus, est ressentie comme l'un des éléments fondamentaux du lien social et de l'épanouissement individuel.
Grâce à vous, cher Bernard, grâce à la volonté forte exprimée par votre ministère et notamment par la direction des hôpitaux - et je salue Edouard Couty, ferme défenseur de cette politique - les directeurs d'hôpitaux disposent désormais d'un texte officiel qui constitue le support de l'action culturelle de leur établissement.
Ce texte les invite à prendre contact avec les institutions culturelles : la direction régionale des affaires culturelles en premier lieu, avec laquelle les agences régionales de l'hospitalisation, comme vous l'avez dit, pourront signer des conventions régionales. De ce point de vue, la Picardie a montré la voie, et la convention qu'elle a conclue avec l'ARH, qui porte sur neuf jumelages, ne manquera pas d'inspirer d'autres régions.
Dans une telle dynamique les associations culturelles professionnelles qui ont été les pionnières de la culture à l'hôpital sont de plus en plus sollicitées, et j'en suis très heureuse.
Le Rire Médecin, les Musicoliers, Musique et Santé, Tournesol - pour ne citer que celles-ci - se voient reconnues comme de véritables médiateurs entre le milieu hospitalier et celui de la culture.
Mon ministère fera appel à leurs compétences dans le cadre des formations de responsables culturels hospitaliers qui seront mises en place prochainement. On dira bien sûr que tout est affaire de crédits, et que ceux-ci sont insuffisants.
Mais l'hôpital est avant tout un lieu de soins : il est normal que ses budgets soient d'abord orientés vers cet objectif, et il ne s'agit pas d'imaginer des actions coûteuses. Je constate d'ailleurs que beaucoup d'hôpitaux consacrent des crédits à la culture. Ils peuvent en outre s'adresser aux directions régionales des affaires culturelles, qui auront consacré en 1998 plus de 2 MF à la culture dans les hôpitaux, et augmenteront leurs aides jusqu'à 3 MF cette année.
Enfin, le Cercle des Partenaires que nous avons créé contribue à de nombreux projets.
Les laboratoires Glaxo Wellcome et la Fondation Air France viennent de nous rejoindre, témoignant ainsi du dynamisme du Cercle : je les en remercie chaleureusement. Je tiens également à remercier toutes les entreprises fondatrices de ce Cercle.Les fondations Banques CIC pour le Livre, Bayer-Santé, Hachette, France-Telecom, Ronald McDonald, Suez-Lyonnaise des Eaux, l'Institut Electricité Santé, Lego-France, et Sanofi.
Ces entreprises et fondations apportent non seulement des financements (plus d'1 MF en 1998), mais aussi leur savoir-faire, constituant ainsi un exemple particulièrement fructueux d'association entre le secteur public et le secteur privé. Ceci constitue bien la preuve que, pour un projet d'intérêt général, toutes les énergies peuvent se mobiliser, et je m'en réjouis.
Enfin, si j'avais un ultime hommage à rendre, ce serait, comme vous l'avez fait, en direction de toutes celles et de tous ceux, professionnels ou bénévoles, qui travaillent dans l'intimité des services hospitaliers à améliorer l'environnement des malades et à favoriser leur rencontre avec la culture.
La convention que nous signons est pour eux un encouragement à poursuivre ; c'est aussi le signe de la reconnaissance que nous apportons à leur action.
(Source http://www.culture.gouv.fr, le 7 mai 1999)