Texte intégral
Dès la publication, le 27 décembre, des conclusions du rapport de M. Felipe Gonzalez sur les élections municipales du 17 novembre en République fédérale de Yougoslavie, les autorités françaises ont publiquement apporté leur plein soutien aux recommandations qui y étaient contenues et ont souligné que le refus de les respecter et de les mettre en oeuvre équivaudrait, pour le gouvernement serbe, au choix de l'isolement.
- Au lendemain de l'examen par le Conseil permanent de l'OSCE du rapport de M. Gonzalez, la France tient à adresser une claire mise en garde. La lettre du ministre des affaires étrangères de République fédérale de Yougoslavie, M. Milutinovic, adressée le 3 janvier à la présidence de l'OSCE, reflète un comportement dilatoire dont on ne saurait se satisfaire.
- Nous estimons que le maintien de cette position ne manquerait pas de bloquer durablement toute évolution des relations entre Belgrade et la communauté internationale : les autorités de Belgrade avaient elles-mêmes sollicité le concours d'une personnalité internationale indépendante. Il leur appartient donc de se conformer, sans délai, pleinement et sans réserve, aux conclusions de celle-ci : en effet, il n'y a pas d'autre issue à la crise. Seule une telle attitude permettra de nouer enfin le dialogue démocratique auquel tous aspirent en Yougoslavie.