Texte intégral
DECLARATIONS A L'ASSEMBLEE NATIONALE LE 18 MAI :
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Depuis le début de cette opération qu'il a fallu mener pour libérer le Kosovo et y reconstruire un espace de paix et de démocratie, le droit au retour des réfugiés et plus exactement des personnes déportées, chassées de chez elles après avoir été terrorisées a été proclamé dans toutes les déclarations françaises et dans toutes les déclarations des alliés. C'est le troisième point des fameux points qui ont été élaborés pour répondre aux fausses propositions en trompe l'oeil élaborées par les dirigeants de Belgrade. Depuis lors à chaque moment et notamment lorsque nous avons réuni le G8 au niveau des ministres pour préparer la résolution, ce point a été solennellement rappelé.
Droit au retour et mise en oeuvre du droit au retour, cela suppose d'avoir rétabli la sécurité, cela suppose une force qui viendra compléter et garantir l'administration internationale provisoire du Kosovo de demain que nous souhaitons voir confier à l'Union européenne. Cela forme un tout et c'est sur ce tout que nous sommes en train d'achever les préparatifs de la résolution au sein du Conseil de sécurité, d'abord entre les occidentaux, mais aussi avec les Russes. Toutes les discussions, négociations, rencontres auxquelles vous pouvez assister avec les Russes ont ceci pour objectif principal.
Quant à la date, le plus tôt sera le mieux. Je ne peux pas vous dire de durée parce que ce n'est pas une question de temps de travail. C'est une question d'arbitrage politique sur les quelques points qui restent à traiter pour cette résolution et notamment de savoir comment se combinera l'acceptation des conditions, le vote de la résolution et la suspension des actions aériennes. Pour nous ceci forme un tout. C'est cela que nous allons essayer de faire passer dans les toutes prochaines échéances notamment demain où se tiendra une réunion importante des directeurs politiques du G8 qui sera suivie d'une réunion des ministres du G8 et, je le répète, le plus vite possible du vote de la résolution.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame la Député,
Avant la cinquantaine de jours que vous évoquez, il y a eu des milliers de jours pendant lesquels les populations du Kosovo, après les populations de l'ex-Yougoslavie ont eu à endurer sur le plan humain, politique et de leurs droits les plus élémentaires, des situations insupportables. C'est à cela qu'il a fallu finalement mettre un terme par la stratégie que vous connaissez, adoptée par 19 pays démocratiques de l'Alliance. Cette stratégie n'est pas remise en cause à l'heure actuelle, quelles que soient les déclarations de tel ou tel ministre de tel ou tel pays de l'Alliance, ni subir des modifications qui n'ont pas été reconnues notamment lors du dernier sommet, - je fais allusion naturellement à ce qui est dit sur les offensives terrestres qu'il ne faut pas confondre avec la préparation d'une force qui viendra demain, dans le cadre d'un règlement imposé par le Conseil de sécurité, sécuriser le Kosovo, faute de quoi, naturellement, les personnes déportées ne rentreraient pas chez elles. Il y a une poursuite de cette stratégie et simultanément, il y a des efforts qui sont poursuivis sans relâche, vous en voyez de nombreuses expressions, pour arriver à cette résolution, donc à cette solution.
Je peux vous dire que dans cet effort, la France est un des moteurs de la recherche de cette solution. Elle parle chaque jour à ses partenaires, elle parle aux Russes, elle parle aux membres permanents du Conseil de sécurité. Nous progressons à chaque instant, à la fois sur l'administration future du Kosovo, sur la composition de la force, sur son fonctionnement, son commandement.
Quant à la question de la suspension, elle forme un tout avec les autres questions, avec la résolution, - la solution pour le Kosovo - et les engagements de la part des autorités de Belgrade, comme cela est attendu de la communauté internationale depuis des semaines, d'appliquer les conditions qui sont évidentes, lorsqu'on les reprend les unes après les autres. Sans elles, il n'y aura pas de paix au Kosovo, demain il n'y aura pas de construction d'un Kosovo pluralisme et démocratique.
Nous sommes constamment mobilisés sur cette tâche.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 mai 1999)
DECLARATION LE MAI :
Monsieur le Président,
Madame la Député,
Le point de départ de la question que vous posez aujourd'hui est une déclaration faite hier par le porte-parole du ministère yougoslave des Affaires étrangères, repris ensuite par le président serbe dans des conversations téléphoniques avec la présidence italienne dans lesquelles ils se sont dits ouverts, avec certaines réserves, aux conclusions du communiqué du G8 qui s'est tenu il y a quelques jours et qui a repris les fameuses cinq conditions, logiques, évidentes, indispensables pour la mise en place de l'accord que nous recherchons.
C'est une déclaration qui est nouvelle, c'est la première fois que cela est dit sous cette forme, elle a donc été accueillie, avons-nous dit, avec intérêt mais en même temps, avec beaucoup de prudence, parce que ce que nous recherchons ce ne sont pas des déclarations, ce sont des engagements concrets, vérifiables et ce sont des actes : l'arrêt de la répression, le retrait des forces, la proclamation du droit au retour des réfugiés, leur mise en oeuvre. Ce sont des actes, ce ne sont pas simplement des engagements qui ne pourraient pas être crus.
A l'heure actuelle, M. Tchernomyrdine, envoyé par la Russie, doit s'assurer, je le pense, de la réalité de ce début de mouvement. Mais pour le reste, il faut continuer ce qui a été entamé et dont nous parlons chaque jour, c'est-à-dire, la mise au point d'une résolution, occidentaux-Russes et Chinois, pour fixer les détails complets du règlement qui doit intégrer l'acceptation par les membres permanents de tous les principes pour la solution. Nous attendons la réponse depuis maintenant des semaines et la suspension des frappes interviendra à ce moment-là et à ces conditions-là.
Aujourdhui il y a enfin un signal intéressant mais restons prudents.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 1999)
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Depuis le début de cette opération qu'il a fallu mener pour libérer le Kosovo et y reconstruire un espace de paix et de démocratie, le droit au retour des réfugiés et plus exactement des personnes déportées, chassées de chez elles après avoir été terrorisées a été proclamé dans toutes les déclarations françaises et dans toutes les déclarations des alliés. C'est le troisième point des fameux points qui ont été élaborés pour répondre aux fausses propositions en trompe l'oeil élaborées par les dirigeants de Belgrade. Depuis lors à chaque moment et notamment lorsque nous avons réuni le G8 au niveau des ministres pour préparer la résolution, ce point a été solennellement rappelé.
Droit au retour et mise en oeuvre du droit au retour, cela suppose d'avoir rétabli la sécurité, cela suppose une force qui viendra compléter et garantir l'administration internationale provisoire du Kosovo de demain que nous souhaitons voir confier à l'Union européenne. Cela forme un tout et c'est sur ce tout que nous sommes en train d'achever les préparatifs de la résolution au sein du Conseil de sécurité, d'abord entre les occidentaux, mais aussi avec les Russes. Toutes les discussions, négociations, rencontres auxquelles vous pouvez assister avec les Russes ont ceci pour objectif principal.
Quant à la date, le plus tôt sera le mieux. Je ne peux pas vous dire de durée parce que ce n'est pas une question de temps de travail. C'est une question d'arbitrage politique sur les quelques points qui restent à traiter pour cette résolution et notamment de savoir comment se combinera l'acceptation des conditions, le vote de la résolution et la suspension des actions aériennes. Pour nous ceci forme un tout. C'est cela que nous allons essayer de faire passer dans les toutes prochaines échéances notamment demain où se tiendra une réunion importante des directeurs politiques du G8 qui sera suivie d'une réunion des ministres du G8 et, je le répète, le plus vite possible du vote de la résolution.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame la Député,
Avant la cinquantaine de jours que vous évoquez, il y a eu des milliers de jours pendant lesquels les populations du Kosovo, après les populations de l'ex-Yougoslavie ont eu à endurer sur le plan humain, politique et de leurs droits les plus élémentaires, des situations insupportables. C'est à cela qu'il a fallu finalement mettre un terme par la stratégie que vous connaissez, adoptée par 19 pays démocratiques de l'Alliance. Cette stratégie n'est pas remise en cause à l'heure actuelle, quelles que soient les déclarations de tel ou tel ministre de tel ou tel pays de l'Alliance, ni subir des modifications qui n'ont pas été reconnues notamment lors du dernier sommet, - je fais allusion naturellement à ce qui est dit sur les offensives terrestres qu'il ne faut pas confondre avec la préparation d'une force qui viendra demain, dans le cadre d'un règlement imposé par le Conseil de sécurité, sécuriser le Kosovo, faute de quoi, naturellement, les personnes déportées ne rentreraient pas chez elles. Il y a une poursuite de cette stratégie et simultanément, il y a des efforts qui sont poursuivis sans relâche, vous en voyez de nombreuses expressions, pour arriver à cette résolution, donc à cette solution.
Je peux vous dire que dans cet effort, la France est un des moteurs de la recherche de cette solution. Elle parle chaque jour à ses partenaires, elle parle aux Russes, elle parle aux membres permanents du Conseil de sécurité. Nous progressons à chaque instant, à la fois sur l'administration future du Kosovo, sur la composition de la force, sur son fonctionnement, son commandement.
Quant à la question de la suspension, elle forme un tout avec les autres questions, avec la résolution, - la solution pour le Kosovo - et les engagements de la part des autorités de Belgrade, comme cela est attendu de la communauté internationale depuis des semaines, d'appliquer les conditions qui sont évidentes, lorsqu'on les reprend les unes après les autres. Sans elles, il n'y aura pas de paix au Kosovo, demain il n'y aura pas de construction d'un Kosovo pluralisme et démocratique.
Nous sommes constamment mobilisés sur cette tâche.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 mai 1999)
DECLARATION LE MAI :
Monsieur le Président,
Madame la Député,
Le point de départ de la question que vous posez aujourd'hui est une déclaration faite hier par le porte-parole du ministère yougoslave des Affaires étrangères, repris ensuite par le président serbe dans des conversations téléphoniques avec la présidence italienne dans lesquelles ils se sont dits ouverts, avec certaines réserves, aux conclusions du communiqué du G8 qui s'est tenu il y a quelques jours et qui a repris les fameuses cinq conditions, logiques, évidentes, indispensables pour la mise en place de l'accord que nous recherchons.
C'est une déclaration qui est nouvelle, c'est la première fois que cela est dit sous cette forme, elle a donc été accueillie, avons-nous dit, avec intérêt mais en même temps, avec beaucoup de prudence, parce que ce que nous recherchons ce ne sont pas des déclarations, ce sont des engagements concrets, vérifiables et ce sont des actes : l'arrêt de la répression, le retrait des forces, la proclamation du droit au retour des réfugiés, leur mise en oeuvre. Ce sont des actes, ce ne sont pas simplement des engagements qui ne pourraient pas être crus.
A l'heure actuelle, M. Tchernomyrdine, envoyé par la Russie, doit s'assurer, je le pense, de la réalité de ce début de mouvement. Mais pour le reste, il faut continuer ce qui a été entamé et dont nous parlons chaque jour, c'est-à-dire, la mise au point d'une résolution, occidentaux-Russes et Chinois, pour fixer les détails complets du règlement qui doit intégrer l'acceptation par les membres permanents de tous les principes pour la solution. Nous attendons la réponse depuis maintenant des semaines et la suspension des frappes interviendra à ce moment-là et à ces conditions-là.
Aujourdhui il y a enfin un signal intéressant mais restons prudents.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 1999)