Texte intégral
Q - Monsieur le Ministre vous avez vu M. Talbott ce matin, vous avez eu M. Fischer au téléphone, est-ce que les négociations avancent ?
R - Mme Albright a effectivement demandé à M. Talbott, qui a beaucoup travaillé ces derniers jours avec les Russes à propos de la solution sur le Kosovo, de venir à Paris pour informer le Président de la République et moi-même de l'avancement des discussions. On peut dire que des progrès ont été enregistrés dans la proposition de la solution que nous voulons obtenir dans la résolution qui sera adoptée par le Conseil de sécurité à propos de l'administration future du Kosovo et de l'organisation des forces. Les progrès sont très grands entre les Occidentaux qui ont quasiment les mêmes positions sur chacun de ces points. En ce qui concerne les Russes, ils sont encore assez loin de nos positions sur certains des aspects de la résolution mais les choses progressent. Il faut être conscient que nous ne sommes pas encore au but. Il y a encore un gros travail à faire dans les jours prochains, à travers les conversations entre les Russes et les Américains, les Russes et les Allemands, les Russes et les Français, lors de la réunion des directeurs politique du G8, qui se réunissent une nouvelle fois demain.
Q - Peut-on déjà avoir une idée du délai pour que les propositions du G8 deviennent une résolution des Nations unies ?
R - Non, on ne peut pas indiquer de délai, parce que ce n'est pas une question de temps de travail. Si c'était uniquement une question de temps de rédaction, tout cela se ferait en une journée, mais il s'agit de trancher des problèmes, de surmonter des difficultés, des contradictions. Les Russes se sont rapprochés de nos points de vue, qui ont été exprimés par les cinq points que l'on connaît. Ils s'étaient associés à nous dans la démarche du G8, mais celle-ci n'est pas assez précise pour constituer une résolution au sein du Conseil de sécurité. Quand on reprend chacun des points sur le retrait, sur le retour des réfugiés, sur l'administration du Kosovo, sur la nature de la force qui va assurer la sécurité et la garantie, on tombe, comme toujours, sur des difficultés de détail. Il faut à ce moment-là trancher et c'est ce travail que nous poursuivons. On ne peut toutefois pas établir un délai, parce que la question est de savoir quand les Russes décideront de lever certaines objections qu'ils mettent encore.
Q - Ces objections portent sur quels points précis ?
R - Je ne peux pas rentrer plus dans le détail, mais cela porte essentiellement sur certains aspects concernant l'organisation et le fonctionnement de la force. Cela porte aussi sur la combinaison de l'adoption de la résolution, l'acceptation par Belgrade des conditions posées par la communauté internationale et la suspension des frappes. C'est autour de la combinaison de ces éléments que la discussion, qui progresse malgré tout, va se concentrer dans les jours qui viennent.
Q - Quel sera le prochain contact entre Américains, Français et Russes ? Va-t-il y en avoir un très prochainement ?
R - Les contacts sont absolument constants. Il y a des conversations téléphoniques quotidiennes et il y a des envoyés qui circulent, comme c'était le cas de M. Talbott, le secrétaire d'Etat adjoint, ce matin à Paris.
Q - Est-ce que M. Talbott va se rendre à Moscou ?
R - M. Talbott repart à Moscou aujourd'hui, où il a un entretien avec M. Tchernomyrdine et avec le président finlandais, dont nous serons aussitôt informés. Il y a une sorte de noria dans les contacts, dans les négociations et dans l'information. L'essentiel est que tous ces contacts, comme c'est le cas, soient concentrés sur un objectif unique, qui est d'arriver le plus vite possible à une résolution, donnant aux principes que l'on connaît et que nous voulons voir adoptés au Kosovo, toute la force d'un engagement du Conseil de sécurité. Il faut avoir résolu pour cela la question de l'acceptation par Belgrade, qui doit appliquer les dispositions prévues par une résolution sous chapitre VII du Conseil de sécurité, ce qui naturellement conditionne la suspension.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 1999)
R - Mme Albright a effectivement demandé à M. Talbott, qui a beaucoup travaillé ces derniers jours avec les Russes à propos de la solution sur le Kosovo, de venir à Paris pour informer le Président de la République et moi-même de l'avancement des discussions. On peut dire que des progrès ont été enregistrés dans la proposition de la solution que nous voulons obtenir dans la résolution qui sera adoptée par le Conseil de sécurité à propos de l'administration future du Kosovo et de l'organisation des forces. Les progrès sont très grands entre les Occidentaux qui ont quasiment les mêmes positions sur chacun de ces points. En ce qui concerne les Russes, ils sont encore assez loin de nos positions sur certains des aspects de la résolution mais les choses progressent. Il faut être conscient que nous ne sommes pas encore au but. Il y a encore un gros travail à faire dans les jours prochains, à travers les conversations entre les Russes et les Américains, les Russes et les Allemands, les Russes et les Français, lors de la réunion des directeurs politique du G8, qui se réunissent une nouvelle fois demain.
Q - Peut-on déjà avoir une idée du délai pour que les propositions du G8 deviennent une résolution des Nations unies ?
R - Non, on ne peut pas indiquer de délai, parce que ce n'est pas une question de temps de travail. Si c'était uniquement une question de temps de rédaction, tout cela se ferait en une journée, mais il s'agit de trancher des problèmes, de surmonter des difficultés, des contradictions. Les Russes se sont rapprochés de nos points de vue, qui ont été exprimés par les cinq points que l'on connaît. Ils s'étaient associés à nous dans la démarche du G8, mais celle-ci n'est pas assez précise pour constituer une résolution au sein du Conseil de sécurité. Quand on reprend chacun des points sur le retrait, sur le retour des réfugiés, sur l'administration du Kosovo, sur la nature de la force qui va assurer la sécurité et la garantie, on tombe, comme toujours, sur des difficultés de détail. Il faut à ce moment-là trancher et c'est ce travail que nous poursuivons. On ne peut toutefois pas établir un délai, parce que la question est de savoir quand les Russes décideront de lever certaines objections qu'ils mettent encore.
Q - Ces objections portent sur quels points précis ?
R - Je ne peux pas rentrer plus dans le détail, mais cela porte essentiellement sur certains aspects concernant l'organisation et le fonctionnement de la force. Cela porte aussi sur la combinaison de l'adoption de la résolution, l'acceptation par Belgrade des conditions posées par la communauté internationale et la suspension des frappes. C'est autour de la combinaison de ces éléments que la discussion, qui progresse malgré tout, va se concentrer dans les jours qui viennent.
Q - Quel sera le prochain contact entre Américains, Français et Russes ? Va-t-il y en avoir un très prochainement ?
R - Les contacts sont absolument constants. Il y a des conversations téléphoniques quotidiennes et il y a des envoyés qui circulent, comme c'était le cas de M. Talbott, le secrétaire d'Etat adjoint, ce matin à Paris.
Q - Est-ce que M. Talbott va se rendre à Moscou ?
R - M. Talbott repart à Moscou aujourd'hui, où il a un entretien avec M. Tchernomyrdine et avec le président finlandais, dont nous serons aussitôt informés. Il y a une sorte de noria dans les contacts, dans les négociations et dans l'information. L'essentiel est que tous ces contacts, comme c'est le cas, soient concentrés sur un objectif unique, qui est d'arriver le plus vite possible à une résolution, donnant aux principes que l'on connaît et que nous voulons voir adoptés au Kosovo, toute la force d'un engagement du Conseil de sécurité. Il faut avoir résolu pour cela la question de l'acceptation par Belgrade, qui doit appliquer les dispositions prévues par une résolution sous chapitre VII du Conseil de sécurité, ce qui naturellement conditionne la suspension.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 mai 1999)