Texte intégral
JOURNALISTE
L'Etat doit-il intervenir dans la vie des entreprises ? C'est la question du jour sur FRANCE BLEU Alsace.
SARAH TUCHSCHERER
A 7H15 le président du MEDEF Jean-Jacques LEGUAY était notre invité, il a un message à vous faire passer Arnaud MONTEBOURG, bonjour.
ARNAUD MONTEBOURG
Bonjour.
SARAH TUCHSCHERER
Alors on écoute d'abord le message du patron du MEDEF alsacien et puis votre réaction ensuite.
JEAN-JACQUES LEGUAY
Qu'il continue quand il se bat pour aider les entreprises, comme il l'a fait pour VIRTUOSE, par contre il ne faut pas qu'il fasse de la politique politicienne, quand il se lance dans des calculs en disant 1 million d'emplois ça ne suffit pas, il faut qu'il reste complètement pragmatique.
SARAH TUCHSCHERER
Votre réaction Arnaud MONTEBOURG, ministre du Redressement productif.
ARNAUD MONTEBOURG
Ecoutez, je crois que la nation est en train de se rassembler autour de son appareil productif, des entreprises, donc ça veut dire que finalement tout le monde s'y met pour sauver nos outils de travail. Ce qu'on a fait à Hirsingue avec VIRTUOSE, je crois que c'était nécessaire, ce qu'on a fait à CLESTRA à Illkirch, je crois que c'était nécessaire, puisque ce sont des entreprises qui, s'il n'y avait pas eu un certain nombre d'événements défavorables, notamment sur le plan financier, ou des erreurs de diverses natures, nous aurions pu éviter l'affaissement ou la disparition. Donc le travail qu'on fait c'est finalement un travail d'entraide, où on donne la main, autour de l'entreprise, pour les défendre. Et c'est un travail qui justifie que l'Etat soit présent. J'ai finalement mené une politique de résistance économique, avec les commissaires au Redressement productif, vous en avez un en Alsace, monsieur MULLER, qui est quelqu'un d'extraordinaire
SARAH TUCHSCHERER
Oui, qui disait que 4000 emplois avaient été préservés depuis qu'il était arrivé, c'est ça ?
ARNAUD MONTEBOURG
Oui, et d'ailleurs je l'ai fait chevalier de la légion d'honneur au nom du président de la République parce que cet homme s'est battu pour l'Alsace, peut-être parce qu'il est alsacien, mais pas seulement, parce que c'est un haut fonctionnaire qui a, par son ingéniosité, sa capacité à unir alors vous avez les syndicats, les élus, les patrons à unir tout le monde, il a sauvé beaucoup d'emplois. Si on avait suivi l'idéologie libérale qui consiste à dire il ne faut jamais intervenir, l'Etat doit laisser faire, vie le marché, eh bien on aurait perdu 4000 emplois de plus. Donc, toute la stratégie que je mène au plan national c'est celle que monsieur MULLER mène au plan local en Alsace. Le retour de l'Etat dans l'Etat dans l'économie c'est le fait d'être entré dans le capital de PSA, pour garantir les sites, par exemple, la production, et en Alsace je crois que vous êtes concernés. C'est aussi le fait d'avoir sauvé l'aluminium français dans la Savoie, si on n'était pas intervenu on aurait eu 5000 personnes et une dévastée dans la Maurienne. C'est sauver la pétrochimie, par exemple
SARAH TUCHSCHERER
Donc l'Etat, Arnaud MONTEBOURG, est dans son rôle quand il participe au sauvetage des entreprises, selon vous, on l'a bien compris. Le MEDEF vous reproche de trop légiférer, d'intervenir, à ce niveau-là, beaucoup trop dans la vie des entreprises, et le président du MEDEF vous demande un moratoire. Tout à l'heure le président du MEDEF alsacien, Jean-Jacques LEGUAY, disait que les lois étaient trop nombreuses, que c'était trop compliqué. C'est nécessaire de passer par la loi ?
ARNAUD MONTEBOURG
Je ne lui donne pas tort dans le fait que la multiplication des réglementations, des textes, rend finalement l'entreprise plus fragile, donc c'est la raison pour laquelle le président de la République a décrété un mouvement de simplification, j'en sais quelque chose parce que je suis chargé, avec mon ministère, de faire des propositions à Matignon et au Premier ministre pour en enlever, donc ce n'est pas chose simple. Mais on a quand même une mission qui est pilotée par un parlementaire, monsieur Thierry MANDON, et un chef d'entreprise, monsieur Guillaume POITRINAL, qui est en train de nous faire des propositions de nettoyage, en quelque sorte, de tout ce qui est surtransposé par rapport à la réglementation européenne, de manière à ce que par exemple une entreprise allemande et une entreprise française puissent se retrouver sur le même pied d'égalité réglementaire. Donc on ne peut pas donner tort à ce président du MEDEF qui dit il y en a trop, donc il faut aussi les écouter, mais en même temps nous devons faire en sorte que l'Etat conduise la France sur le chemin de la croissance. Si aujourd'hui, dans le cadre du grand compromis national, qu'a proposé le président de la République aux partenaires sociaux, on décide
SARAH TUCHSCHERER
Le pacte de responsabilité.
ARNAUD MONTEBOURG
Le pacte de responsabilité, on décide de diminuer 30 milliards, les charges fiscales pesant sur les entreprises, c'est normal qu'on en demande des contreparties. Les Français vont faire des sacrifices donc c'est normal qu'ils en attendent quelques contreparties et de ce point de vue là, moi, je ne vois pas d'inconvénient à ce que les patrons dans les entreprises que j'interroge à chaque fois, je vais, j'étais dans les Vosges hier, dans le Haut-Rhin, maintenant dans le Bas-Rhin. Je vois bien que certains peuvent prendre des engagements, pas tous ! Certains ne peuvent pas ! Donc il faut être au plus près du terrain et travailler avec finalement les acteurs de l'entreprise, les salariés, les syndicats, les patrons, les élus tout ça, on peut faire des choses extraordinaires en France. On a des ressources fabuleuses. Voilà mon message.
JOURNALISTE
Arnaud MONTEBOURG, le ministre du Redressement productif est en Alsace et sur FRANCE BLEU Alsace ce matin.
SARAH TUCHSCHERER
Et puis un bon coup de pied aux fesses, de temps en temps, Arnaud MONTEBOURG, ça peut aussi remplacer quelques lois, c'est ce que vous disiez ?
ARNAUD MONTEBOURG
Bah oui ! On ne va pas toujours légiférer parce que les lois ont ce que l'on appelle des effets pervers, des effets qui ne sont pas attendus. Mais de temps en temps se dire les choses, dire quand on n'est pas content, se réunir pour régler les problèmes, je pense que c'est aussi que toutes les lois voilà !
SARAH TUCHSCHERER
Alors sur un autre dossier, l'intersyndicale de la centrale de Fessenheim voulait vous rencontrer hier. Vous avez pu les coincer dans votre emploi du temps ?
ARNAUD MONTEBOURG
Ecoutez, j'ai eu six demandes d'audiences. Il y avait les pro-Fessenheim, les anti-Fessenheim, tout le monde a été reçus par mon collaborateur, j'étais sur la route quand ils se sont présentés. Je n'ai pas pu personnellement les recevoir, mais ils ont tous été reçus, voilà, par mes collaborateurs directs. Voilà !
SARAH TUCHSCHERER
C'est compliqué d'entendre les gens dans ce dossier ? C'est un dossier aussi qui touche beaucoup les Français ici en Alsace ?
ARNAUD MONTEBOURG
Non, non, non, moi, je crois que tout le monde a des choses à dire, et il faut mener le débat, moi, j'y suis parfaitement prêt, et il n'est pas question d'esquiver ces questions importantes.
SARAH TUCHSCHERER
Est-ce que la fermeture de Fessenheim est toujours d'actualité ?
ARNAUD MONTEBOURG
C'est un engagement qui a été pris par le président de la République.
SARAH TUCHSCHERER
Et qui se fera donc avant 2016 ?
ARNAUD MONTEBOURG
Ecoutez, c'est ce qui a été rappelé à plusieurs reprises.
SARAH TUCHSCHERER
Merci, Arnaud MONTEBOURG d'avoir été notre invité ce matin
ARNAUD MONTEBOURG
Merci.
SARAH TUCHSCHERER
Sur FRANCE BLEU Alsace. Je rappelle donc que vous êtes ministre du Redressement productif et vous êtes attendu ce matin à CLESTRA me semble-t-il et à LOHR c'est ça ?
ARNAUD MONTEBOURG
Oui, une entreprise qu'on a redressé, qu'on a aidé, donc il n'y a pas de fatalité à ce qu'on perde nos entreprises, comme le disait hier, le patron de VIRTUOSE, Emmanuel LANG, qui a sauvé Hirsingue, quand on veut, on peut ! Voilà ! C'est un exemple !
SARAH TUCHSCHERER
Bonne journée à vous, Arnaud MONTEBOURG en Alsace.
ARNAUD MONTEBOURG
Merci.
SARAH TUCHSCHERER
Au revoir.
Source: Service d'information du Gouvernement, le 5 mars 2014
L'Etat doit-il intervenir dans la vie des entreprises ? C'est la question du jour sur FRANCE BLEU Alsace.
SARAH TUCHSCHERER
A 7H15 le président du MEDEF Jean-Jacques LEGUAY était notre invité, il a un message à vous faire passer Arnaud MONTEBOURG, bonjour.
ARNAUD MONTEBOURG
Bonjour.
SARAH TUCHSCHERER
Alors on écoute d'abord le message du patron du MEDEF alsacien et puis votre réaction ensuite.
JEAN-JACQUES LEGUAY
Qu'il continue quand il se bat pour aider les entreprises, comme il l'a fait pour VIRTUOSE, par contre il ne faut pas qu'il fasse de la politique politicienne, quand il se lance dans des calculs en disant 1 million d'emplois ça ne suffit pas, il faut qu'il reste complètement pragmatique.
SARAH TUCHSCHERER
Votre réaction Arnaud MONTEBOURG, ministre du Redressement productif.
ARNAUD MONTEBOURG
Ecoutez, je crois que la nation est en train de se rassembler autour de son appareil productif, des entreprises, donc ça veut dire que finalement tout le monde s'y met pour sauver nos outils de travail. Ce qu'on a fait à Hirsingue avec VIRTUOSE, je crois que c'était nécessaire, ce qu'on a fait à CLESTRA à Illkirch, je crois que c'était nécessaire, puisque ce sont des entreprises qui, s'il n'y avait pas eu un certain nombre d'événements défavorables, notamment sur le plan financier, ou des erreurs de diverses natures, nous aurions pu éviter l'affaissement ou la disparition. Donc le travail qu'on fait c'est finalement un travail d'entraide, où on donne la main, autour de l'entreprise, pour les défendre. Et c'est un travail qui justifie que l'Etat soit présent. J'ai finalement mené une politique de résistance économique, avec les commissaires au Redressement productif, vous en avez un en Alsace, monsieur MULLER, qui est quelqu'un d'extraordinaire
SARAH TUCHSCHERER
Oui, qui disait que 4000 emplois avaient été préservés depuis qu'il était arrivé, c'est ça ?
ARNAUD MONTEBOURG
Oui, et d'ailleurs je l'ai fait chevalier de la légion d'honneur au nom du président de la République parce que cet homme s'est battu pour l'Alsace, peut-être parce qu'il est alsacien, mais pas seulement, parce que c'est un haut fonctionnaire qui a, par son ingéniosité, sa capacité à unir alors vous avez les syndicats, les élus, les patrons à unir tout le monde, il a sauvé beaucoup d'emplois. Si on avait suivi l'idéologie libérale qui consiste à dire il ne faut jamais intervenir, l'Etat doit laisser faire, vie le marché, eh bien on aurait perdu 4000 emplois de plus. Donc, toute la stratégie que je mène au plan national c'est celle que monsieur MULLER mène au plan local en Alsace. Le retour de l'Etat dans l'Etat dans l'économie c'est le fait d'être entré dans le capital de PSA, pour garantir les sites, par exemple, la production, et en Alsace je crois que vous êtes concernés. C'est aussi le fait d'avoir sauvé l'aluminium français dans la Savoie, si on n'était pas intervenu on aurait eu 5000 personnes et une dévastée dans la Maurienne. C'est sauver la pétrochimie, par exemple
SARAH TUCHSCHERER
Donc l'Etat, Arnaud MONTEBOURG, est dans son rôle quand il participe au sauvetage des entreprises, selon vous, on l'a bien compris. Le MEDEF vous reproche de trop légiférer, d'intervenir, à ce niveau-là, beaucoup trop dans la vie des entreprises, et le président du MEDEF vous demande un moratoire. Tout à l'heure le président du MEDEF alsacien, Jean-Jacques LEGUAY, disait que les lois étaient trop nombreuses, que c'était trop compliqué. C'est nécessaire de passer par la loi ?
ARNAUD MONTEBOURG
Je ne lui donne pas tort dans le fait que la multiplication des réglementations, des textes, rend finalement l'entreprise plus fragile, donc c'est la raison pour laquelle le président de la République a décrété un mouvement de simplification, j'en sais quelque chose parce que je suis chargé, avec mon ministère, de faire des propositions à Matignon et au Premier ministre pour en enlever, donc ce n'est pas chose simple. Mais on a quand même une mission qui est pilotée par un parlementaire, monsieur Thierry MANDON, et un chef d'entreprise, monsieur Guillaume POITRINAL, qui est en train de nous faire des propositions de nettoyage, en quelque sorte, de tout ce qui est surtransposé par rapport à la réglementation européenne, de manière à ce que par exemple une entreprise allemande et une entreprise française puissent se retrouver sur le même pied d'égalité réglementaire. Donc on ne peut pas donner tort à ce président du MEDEF qui dit il y en a trop, donc il faut aussi les écouter, mais en même temps nous devons faire en sorte que l'Etat conduise la France sur le chemin de la croissance. Si aujourd'hui, dans le cadre du grand compromis national, qu'a proposé le président de la République aux partenaires sociaux, on décide
SARAH TUCHSCHERER
Le pacte de responsabilité.
ARNAUD MONTEBOURG
Le pacte de responsabilité, on décide de diminuer 30 milliards, les charges fiscales pesant sur les entreprises, c'est normal qu'on en demande des contreparties. Les Français vont faire des sacrifices donc c'est normal qu'ils en attendent quelques contreparties et de ce point de vue là, moi, je ne vois pas d'inconvénient à ce que les patrons dans les entreprises que j'interroge à chaque fois, je vais, j'étais dans les Vosges hier, dans le Haut-Rhin, maintenant dans le Bas-Rhin. Je vois bien que certains peuvent prendre des engagements, pas tous ! Certains ne peuvent pas ! Donc il faut être au plus près du terrain et travailler avec finalement les acteurs de l'entreprise, les salariés, les syndicats, les patrons, les élus tout ça, on peut faire des choses extraordinaires en France. On a des ressources fabuleuses. Voilà mon message.
JOURNALISTE
Arnaud MONTEBOURG, le ministre du Redressement productif est en Alsace et sur FRANCE BLEU Alsace ce matin.
SARAH TUCHSCHERER
Et puis un bon coup de pied aux fesses, de temps en temps, Arnaud MONTEBOURG, ça peut aussi remplacer quelques lois, c'est ce que vous disiez ?
ARNAUD MONTEBOURG
Bah oui ! On ne va pas toujours légiférer parce que les lois ont ce que l'on appelle des effets pervers, des effets qui ne sont pas attendus. Mais de temps en temps se dire les choses, dire quand on n'est pas content, se réunir pour régler les problèmes, je pense que c'est aussi que toutes les lois voilà !
SARAH TUCHSCHERER
Alors sur un autre dossier, l'intersyndicale de la centrale de Fessenheim voulait vous rencontrer hier. Vous avez pu les coincer dans votre emploi du temps ?
ARNAUD MONTEBOURG
Ecoutez, j'ai eu six demandes d'audiences. Il y avait les pro-Fessenheim, les anti-Fessenheim, tout le monde a été reçus par mon collaborateur, j'étais sur la route quand ils se sont présentés. Je n'ai pas pu personnellement les recevoir, mais ils ont tous été reçus, voilà, par mes collaborateurs directs. Voilà !
SARAH TUCHSCHERER
C'est compliqué d'entendre les gens dans ce dossier ? C'est un dossier aussi qui touche beaucoup les Français ici en Alsace ?
ARNAUD MONTEBOURG
Non, non, non, moi, je crois que tout le monde a des choses à dire, et il faut mener le débat, moi, j'y suis parfaitement prêt, et il n'est pas question d'esquiver ces questions importantes.
SARAH TUCHSCHERER
Est-ce que la fermeture de Fessenheim est toujours d'actualité ?
ARNAUD MONTEBOURG
C'est un engagement qui a été pris par le président de la République.
SARAH TUCHSCHERER
Et qui se fera donc avant 2016 ?
ARNAUD MONTEBOURG
Ecoutez, c'est ce qui a été rappelé à plusieurs reprises.
SARAH TUCHSCHERER
Merci, Arnaud MONTEBOURG d'avoir été notre invité ce matin
ARNAUD MONTEBOURG
Merci.
SARAH TUCHSCHERER
Sur FRANCE BLEU Alsace. Je rappelle donc que vous êtes ministre du Redressement productif et vous êtes attendu ce matin à CLESTRA me semble-t-il et à LOHR c'est ça ?
ARNAUD MONTEBOURG
Oui, une entreprise qu'on a redressé, qu'on a aidé, donc il n'y a pas de fatalité à ce qu'on perde nos entreprises, comme le disait hier, le patron de VIRTUOSE, Emmanuel LANG, qui a sauvé Hirsingue, quand on veut, on peut ! Voilà ! C'est un exemple !
SARAH TUCHSCHERER
Bonne journée à vous, Arnaud MONTEBOURG en Alsace.
ARNAUD MONTEBOURG
Merci.
SARAH TUCHSCHERER
Au revoir.
Source: Service d'information du Gouvernement, le 5 mars 2014