Texte intégral
J'ai souhaité avec le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, et les présidents d'Aéroport de Paris et d'Air France, me rendre à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle de très bon matin. Ici il y a près de 100 millions de voyageurs qui arrivent ou qui partent chaque année et, pour la plupart d'entre eux, c'est leur premier contact avec la France. Donc il est très important - maintenant, vous savez que mon ministère s'occupe du tourisme - que tout soit fait pour accueillir comme il faut ces touristes, qu'ils soient étrangers ou Français. J'ai voulu me rendre compte sur place de ce qui se passe pour voir avec les responsables comment le dispositif d'accueil pouvait être amélioré.
Beaucoup d'efforts ont été faits par le passé. Mais il faut aller plus loin car le tourisme est une industrie absolument fondamentale pour la France. Vous avez actuellement 2 millions de personnes qui travaillent en France pour le tourisme et c'est essentiel pour notre balance extérieure. Le tourisme va se développer dans le futur. Je ne vais pas vous abreuver de chiffres mais il y avait, en 1950, 25 Millions de gens qui voyageaient à travers le monde. Aujourd'hui, il y en a 1 Milliard et dans 15 ans, il y en aura 2 Milliards. Il faut que la France accueille le maximum de ces touristes parce que c'est fondamental pour notre économie. Cela demande bien sûr que les aéroports soient aménagés et c'est le sens de ma visite.
Il y a d'abord l'accueil, lorsque les avions arrivent. Nous avons vu ce matin qu'un certain de nombre de passagers arrive très tôt et il faut que les personnels soient déployés pour les accueillir.
Parmi les gens qui arrivent, il y a des gens en situation régulière et d'autres, qui ne le sont pas. Donc il faut qu'on puisse identifier les uns et les autres. Il faut que l'accueil soit non seulement efficace mais aussi chaleureux. Le président de l'aéroport de Paris, s'est engagé à ce qu'il y ait davantage d'information sur le tourisme, davantage d'animation, que la signalétique en liaison avec la SNCF soit améliorée.
Ensuite, une fois que les gens arrivent, il faut qu'ils présentent leur passeport. De nouveaux moyens sont déployés pour qu'ils puissent passer rapidement les contrôles, notamment le système Passage Automatisé Rapide Aux Frontières Extérieures (PARAFE). Il faut davantage informer sur ce système.
Ensuite, les gens passent la douane et il faut aussi que les contrôles soient efficaces, pas trop pesants, aimables mais en même temps rigoureux. Nous allons examiner cela.
Puis, il faut que les gens qui viennent puissent récupérer leur bagage dans un délai pas trop long. Nous allons aussi examiner cela. Ensuite, il y a beaucoup de gens qui vont aller sur la capitale. Il faut qu'ils puissent, soit prendre le réseau RER, soit qu'ils puissent prendre les taxis.
Puis, une fois à Paris, il faut qu'ils puissent circuler librement, que leur sécurité soit assurée et qu'ils puissent, le cas échéant, aller dans d'autres régions.
Concernant la signalétique, il faut absolument qu'elle soit simple et qu'elle soit la même dans tous nos aéroports et nos gares pour que les voyageurs, surtout quand ils sont étrangers, puissent les comprendre par le biais de pictogrammes et des textes en plusieurs langues. Il y a donc des améliorations à faire.
Il faut que l'accueil soit visuellement plus chaleureux et il y aura avant la fin de l'année dans cet aéroport, qui est le plus grand de France, des améliorations pour montrer les richesses de la France.
Il faut d'autre part que les durées de passage de la police soient les plus réduites possibles. Et c'est l'amélioration du système PARAFE qui est un système très efficace : si vous avez un nouveau passeport, vous pouvez directement rentrer sans subir toute une série de contrôles. Encore faut-il que nous soyons informés sur le système PARAFE et cela doit être fait, y compris en amont, lorsque les gens sont dans les avions.
Le temps d'attente en général, n'est pas très élevé mais peut l'être. La question est comment peut-on utiliser ce temps d'attente pour rendre service aux voyageurs qui arrivent. Et les présidents d'Aéroports de Paris, le directeur de Roissy-Charles de Gaulle projettent de mettre un wifi gratuit à disposition de tous et de faire en sorte que les transports soient mieux assurés. Il y a eu récemment un rapport qui a été remis sur les taxis et parmi les idées qui me paraissent excellentes, il y a la proposition que les taxis pratiquent un forfait. C'est-à-dire que l'on sache exactement le prix de la course entre l'aéroport et Paris et ceci pour éviter les abus. Nous allons voir cela avec les compagnies de taxis. Si nous voulons que les taxis aillent vite, il faut aussi leur ménager une bande d'urgence sur l'autoroute.
J'ai été très séduit dans le rapport Thévenou par l'idée que les taxis, au fur et à mesure du renouvellement de la flotte, aient tous une même couleur. Pourquoi n'aurions-nous pas une seule et même couleur de taxis en France et qui, le cas échéant, seraient construits par des constructeurs français.
Il y également beaucoup d'autres idées, notamment pour le RER. Beaucoup de gens le prennent et il faut assurer la sécurité. Si nous avions des dessertes qui allaient directement de Charles de Gaulle à la gare du Nord, cela permettrait de contrôler encore davantage la sécurité puisque personne ne pourrait monter en cours de chemin.
L'idée générale est qu'il y ait un bon accueil dans nos aéroports et les responsables vont travailler dans ce sens et d'une manière générale, que nous accueillions très chaleureusement les touristes en France parce que c'est un domaine tout à fait essentiel pour l'économie française.
Dans le portefeuille du Quai d'Orsay, le président de la République et le Premier ministre ont décidé de m'attribuer maintenant le tourisme et je m'en occupe avec à mes côtés la secrétaire d'État, Mme Fleur Pellerin. Nous n'allons pas perdre de temps pour essayer d'améliorer les choses parce que c'est un secteur tout à fait essentiel.
Q - Paris est quelque peu descendu au niveau du classement des villes préférées...
R - Il y a la France et il y a Paris qui demeure une capitale extrêmement attirante mais il y aussi une forte concurrence avec d'autres grandes villes dans le monde ou en Europe. Il faut relever ce défi et c'est le souhait de la Maire de Paris et du président de Région. Et, il y a le reste du pays. Il est vrai que beaucoup de gens viennent à Paris mais n'ont pas l'idée d'aller dans d'autres régions de France alors que la France est un pays absolument magnifique. Nous devons donc nous arranger pour que ceux qui viennent à Paris puissent aussi passer un certain temps dans d'autres régions, s'ils le souhaitent.
La France est en effet tout à fait en position de force concernant le nombre de touristes mais n'est pas en tête concernant les ressources que les touristes dépensent dans notre pays. D'autres pays sont plus efficaces que nous - je pense notamment à l'Espagne - les touristes ne restent pas suffisamment en France parce que le panier moyen n'est pas le plus élevé.
Q - L'accueil fait encore défaut clairement aujourd'hui.
R - Défaut, ce serait injuste de dire cela. Il y des efforts qui sont faits. Il y a une marge de progression. Il faut bien avoir à l'esprit que c'est vraiment le premier contact avec la France pour beaucoup et parfois le dernier contact parce qu'on part de la France à partir des aéroports. Beaucoup de gens sont aussi en transit. La moitié des passagers qui passent par Charles de Gaulle sont en transit. L'idée qu'ils se font de la France, c'est au travers de l'accueil qui doit leur être réservé ici
Q - Monsieur le Ministre, vous avez passé quelque temps avec la sécurité, les policiers et il ne faut pas que ce soit un mauvais souvenir pour les étrangers qui arrivent en France.
R - C'est très important. La sécurité, pas seulement dans les aéroports mais aussi dans les moyens de transport et aussi quand on est dans nos villes. C'est un point sur lequel le gouvernement veut beaucoup insister parce que ceux qui nous font la gentillesse de venir en France, doivent pouvoir être là en toute sécurité. Il n'y a pas plus de problèmes en France qu'ailleurs en Europe mais il faut qu'on fasse très attention à cela, qu'on prévienne les touristes. Par exemple, beaucoup de touristes qui viennent d'Asie, ont l'habitude d'avoir beaucoup d'argent liquide sur eux alors que le système de carte bleue est souvent préférable. En tout cas, il revient aux autorités d'assurer la sécurité. C'est pour nous un aspect tout à fait essentiel.
Q - Il y a des mesures envisagées à l'aéroport ?
R - Oui, ça tient bien sûr au nombre de personnels déployés, à l'information qui est donnée et également aux mesures dont je vous ai parlées. Par exemple, si nous mettons en place des rames directes de transport qui peuvent aller de Charles de Gaulle à la gare du Nord à Paris, cela permettra d'éviter qu'en cours de route, montent des voyageurs qui seraient indélicats. C'est donc un réel effort.
Q - Qu'est-ce qui vous le plus gêné, déçu tout au long de cette visite ?
R - Il y a eu beaucoup de progrès ici par rapport à ce qu'on a connu il y a 10 ou 15 ans. Mais il faut aussi penser au futur. Aujourd'hui, il y a 1 Milliard de touristes dans le monde et dans 15 ans, il y en aura 2 Milliards. Il faut que nous nous préparions et sur les plans de la qualité de l'accueil, de la sécurité et de la rapidité des passages, nous avons encore des progrès à faire. Les responsables de l'aéroport et les responsables des compagnies sont tout à fait d'accord. Nous allons travailler avec eux.
(...)
Merci à tous.
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 mai 2014
Beaucoup d'efforts ont été faits par le passé. Mais il faut aller plus loin car le tourisme est une industrie absolument fondamentale pour la France. Vous avez actuellement 2 millions de personnes qui travaillent en France pour le tourisme et c'est essentiel pour notre balance extérieure. Le tourisme va se développer dans le futur. Je ne vais pas vous abreuver de chiffres mais il y avait, en 1950, 25 Millions de gens qui voyageaient à travers le monde. Aujourd'hui, il y en a 1 Milliard et dans 15 ans, il y en aura 2 Milliards. Il faut que la France accueille le maximum de ces touristes parce que c'est fondamental pour notre économie. Cela demande bien sûr que les aéroports soient aménagés et c'est le sens de ma visite.
Il y a d'abord l'accueil, lorsque les avions arrivent. Nous avons vu ce matin qu'un certain de nombre de passagers arrive très tôt et il faut que les personnels soient déployés pour les accueillir.
Parmi les gens qui arrivent, il y a des gens en situation régulière et d'autres, qui ne le sont pas. Donc il faut qu'on puisse identifier les uns et les autres. Il faut que l'accueil soit non seulement efficace mais aussi chaleureux. Le président de l'aéroport de Paris, s'est engagé à ce qu'il y ait davantage d'information sur le tourisme, davantage d'animation, que la signalétique en liaison avec la SNCF soit améliorée.
Ensuite, une fois que les gens arrivent, il faut qu'ils présentent leur passeport. De nouveaux moyens sont déployés pour qu'ils puissent passer rapidement les contrôles, notamment le système Passage Automatisé Rapide Aux Frontières Extérieures (PARAFE). Il faut davantage informer sur ce système.
Ensuite, les gens passent la douane et il faut aussi que les contrôles soient efficaces, pas trop pesants, aimables mais en même temps rigoureux. Nous allons examiner cela.
Puis, il faut que les gens qui viennent puissent récupérer leur bagage dans un délai pas trop long. Nous allons aussi examiner cela. Ensuite, il y a beaucoup de gens qui vont aller sur la capitale. Il faut qu'ils puissent, soit prendre le réseau RER, soit qu'ils puissent prendre les taxis.
Puis, une fois à Paris, il faut qu'ils puissent circuler librement, que leur sécurité soit assurée et qu'ils puissent, le cas échéant, aller dans d'autres régions.
Concernant la signalétique, il faut absolument qu'elle soit simple et qu'elle soit la même dans tous nos aéroports et nos gares pour que les voyageurs, surtout quand ils sont étrangers, puissent les comprendre par le biais de pictogrammes et des textes en plusieurs langues. Il y a donc des améliorations à faire.
Il faut que l'accueil soit visuellement plus chaleureux et il y aura avant la fin de l'année dans cet aéroport, qui est le plus grand de France, des améliorations pour montrer les richesses de la France.
Il faut d'autre part que les durées de passage de la police soient les plus réduites possibles. Et c'est l'amélioration du système PARAFE qui est un système très efficace : si vous avez un nouveau passeport, vous pouvez directement rentrer sans subir toute une série de contrôles. Encore faut-il que nous soyons informés sur le système PARAFE et cela doit être fait, y compris en amont, lorsque les gens sont dans les avions.
Le temps d'attente en général, n'est pas très élevé mais peut l'être. La question est comment peut-on utiliser ce temps d'attente pour rendre service aux voyageurs qui arrivent. Et les présidents d'Aéroports de Paris, le directeur de Roissy-Charles de Gaulle projettent de mettre un wifi gratuit à disposition de tous et de faire en sorte que les transports soient mieux assurés. Il y a eu récemment un rapport qui a été remis sur les taxis et parmi les idées qui me paraissent excellentes, il y a la proposition que les taxis pratiquent un forfait. C'est-à-dire que l'on sache exactement le prix de la course entre l'aéroport et Paris et ceci pour éviter les abus. Nous allons voir cela avec les compagnies de taxis. Si nous voulons que les taxis aillent vite, il faut aussi leur ménager une bande d'urgence sur l'autoroute.
J'ai été très séduit dans le rapport Thévenou par l'idée que les taxis, au fur et à mesure du renouvellement de la flotte, aient tous une même couleur. Pourquoi n'aurions-nous pas une seule et même couleur de taxis en France et qui, le cas échéant, seraient construits par des constructeurs français.
Il y également beaucoup d'autres idées, notamment pour le RER. Beaucoup de gens le prennent et il faut assurer la sécurité. Si nous avions des dessertes qui allaient directement de Charles de Gaulle à la gare du Nord, cela permettrait de contrôler encore davantage la sécurité puisque personne ne pourrait monter en cours de chemin.
L'idée générale est qu'il y ait un bon accueil dans nos aéroports et les responsables vont travailler dans ce sens et d'une manière générale, que nous accueillions très chaleureusement les touristes en France parce que c'est un domaine tout à fait essentiel pour l'économie française.
Dans le portefeuille du Quai d'Orsay, le président de la République et le Premier ministre ont décidé de m'attribuer maintenant le tourisme et je m'en occupe avec à mes côtés la secrétaire d'État, Mme Fleur Pellerin. Nous n'allons pas perdre de temps pour essayer d'améliorer les choses parce que c'est un secteur tout à fait essentiel.
Q - Paris est quelque peu descendu au niveau du classement des villes préférées...
R - Il y a la France et il y a Paris qui demeure une capitale extrêmement attirante mais il y aussi une forte concurrence avec d'autres grandes villes dans le monde ou en Europe. Il faut relever ce défi et c'est le souhait de la Maire de Paris et du président de Région. Et, il y a le reste du pays. Il est vrai que beaucoup de gens viennent à Paris mais n'ont pas l'idée d'aller dans d'autres régions de France alors que la France est un pays absolument magnifique. Nous devons donc nous arranger pour que ceux qui viennent à Paris puissent aussi passer un certain temps dans d'autres régions, s'ils le souhaitent.
La France est en effet tout à fait en position de force concernant le nombre de touristes mais n'est pas en tête concernant les ressources que les touristes dépensent dans notre pays. D'autres pays sont plus efficaces que nous - je pense notamment à l'Espagne - les touristes ne restent pas suffisamment en France parce que le panier moyen n'est pas le plus élevé.
Q - L'accueil fait encore défaut clairement aujourd'hui.
R - Défaut, ce serait injuste de dire cela. Il y des efforts qui sont faits. Il y a une marge de progression. Il faut bien avoir à l'esprit que c'est vraiment le premier contact avec la France pour beaucoup et parfois le dernier contact parce qu'on part de la France à partir des aéroports. Beaucoup de gens sont aussi en transit. La moitié des passagers qui passent par Charles de Gaulle sont en transit. L'idée qu'ils se font de la France, c'est au travers de l'accueil qui doit leur être réservé ici
Q - Monsieur le Ministre, vous avez passé quelque temps avec la sécurité, les policiers et il ne faut pas que ce soit un mauvais souvenir pour les étrangers qui arrivent en France.
R - C'est très important. La sécurité, pas seulement dans les aéroports mais aussi dans les moyens de transport et aussi quand on est dans nos villes. C'est un point sur lequel le gouvernement veut beaucoup insister parce que ceux qui nous font la gentillesse de venir en France, doivent pouvoir être là en toute sécurité. Il n'y a pas plus de problèmes en France qu'ailleurs en Europe mais il faut qu'on fasse très attention à cela, qu'on prévienne les touristes. Par exemple, beaucoup de touristes qui viennent d'Asie, ont l'habitude d'avoir beaucoup d'argent liquide sur eux alors que le système de carte bleue est souvent préférable. En tout cas, il revient aux autorités d'assurer la sécurité. C'est pour nous un aspect tout à fait essentiel.
Q - Il y a des mesures envisagées à l'aéroport ?
R - Oui, ça tient bien sûr au nombre de personnels déployés, à l'information qui est donnée et également aux mesures dont je vous ai parlées. Par exemple, si nous mettons en place des rames directes de transport qui peuvent aller de Charles de Gaulle à la gare du Nord à Paris, cela permettra d'éviter qu'en cours de route, montent des voyageurs qui seraient indélicats. C'est donc un réel effort.
Q - Qu'est-ce qui vous le plus gêné, déçu tout au long de cette visite ?
R - Il y a eu beaucoup de progrès ici par rapport à ce qu'on a connu il y a 10 ou 15 ans. Mais il faut aussi penser au futur. Aujourd'hui, il y a 1 Milliard de touristes dans le monde et dans 15 ans, il y en aura 2 Milliards. Il faut que nous nous préparions et sur les plans de la qualité de l'accueil, de la sécurité et de la rapidité des passages, nous avons encore des progrès à faire. Les responsables de l'aéroport et les responsables des compagnies sont tout à fait d'accord. Nous allons travailler avec eux.
(...)
Merci à tous.
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 mai 2014