Texte intégral
Le 25 mai, nous sommes appelés aux urnes pour renouveler le Parlement européen. Le 25 mai, il n'y a qu'un seul tour. Votons! Parce que je suis un Européen de toujours, depuis ma jeunesse militante jusqu'à la fonction que j'occupe aujourd'hui avec fierté dans le gouvernement de Manuel Valls, je veux expliquer les enjeux de cette élection vitale pour l'avenir de l'Europe et pour l'avenir de la France en Europe.
Ne laissons pas l'Europe soumise aux vents mauvais de l'euroscepticisme et du populisme. Ses adversaires, ceux qui proposent de la défaire, de sortir de l'euro et de se claquemurer derrière les frontières nationales n'hésitent pas à recourir aux pires caricatures, aux mensonges les plus criants pour discréditer les bâtisseurs de l'Union européenne et démobiliser ses partisans.
L'Europe est trop souvent le bouc émissaire de toutes les colères. Il ne faut pas faire payer à l'Europe les erreurs de la droite qui domine le continent depuis dix ans. Il faut combattre l'austérité en Europe et non pas l'Europe. L'Europe est ce que nous en faisons, la démanteler serait un funeste retour en arrière. Je veux voir aussi dans la lutte des peuples qui frappent aux portes de l'Union le signe de la vitalité du rêve européen. C'est pourquoi il faut que dans les vingt jours qui viennent, les citoyens se saisissent du débat européen.
L'élection du 25 mai est une élection historique parce que pour la première fois les députés du nouveau Parlement européen auront à élire le président de la Commission européenne, celui qui impulsera les changements nécessaires. C'est pourquoi nous voulons réorienter l'Europe en faveur de la croissance, de l'emploi, de la transition énergétique et d'une défense commune.
L'élection du 25 mai est une élection stratégique parce que le Parlement européen a voix au chapitre sur tous les grands sujets de la vie quotidienne des Européens : environnement, services publics, égalité salariale entre les femmes et les hommes, lutte contre le dumping social, sécurité alimentaire, politique agricole, santé publique.
L'élection du 25 mai est un rendez-vous de la volonté politique. Choisissons notre destin européen. Depuis deux ans, le président de la République a fait bouger les lignes dans une Europe trop longtemps abandonnée à la toute-puissance du marché. C'est tout le sens des batailles gagnées de la garantie-jeunesse, de l'Union bancaire, de la directive sur les travailleurs détachés, de la future taxe sur les transactions financières.
L'Europe a besoin aujourd'hui d'un nouvel élan. Elle a besoin de nouvelles armes - convergence sociale et fiscale, grands investissements dans les énergies nouvelles, les transports, le numérique, l'éducation, l'innovation et la recherche - pour peser dans le monde nouveau qui se dessine autour des grands États-continents.
Plus que jamais, l'Europe est la solution, une Europe réorientée, une Europe progressiste. Ne laissons pas l'histoire s'écrire sans nous ou contre nous. Le 25 mai, votons !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 mai 2014