Texte intégral
J'ai décidé d'inviter les trois dirigeants de l'opposition démocratique de Belgrade. MM. Djindjic, Draskovic et Mme Vesna Pesic, à se rendre à Paris dès que possible. Cette invitation vaut reconnaissance par le gouvernement français des dirigeants de la coalition d'opposition "Zajedno" qui, au fil des semaines passées, a démontré sa maturité politique.
- La France condamne en effet avec une extrême fermeté les interventions de la police contre les manifestants pacifiques de Belgrade au cours de la nuit passée. Elle met solennellement en garde les autorités serbes contre une dérive violente qui ne peut déboucher que sur une issue catastrophique pour leur pays.
- La Serbie a aujourd'hui besoin au contraire de renouer avec la communauté internationale, de relancer énergiquement son économie et de remobiliser les énergies de sa population : tout cela passe impérativement par l'acceptation des résultats électoraux, premier gage de démocratie.
- Nous continuons à considérer que le rapport Gonzalez offre la seule véritable solution politique à la crise et les autorités de République fédérale de Yougoslavie n'ont que trop tardé à saisir cette chance et à mettre en œuvre ses recommandations.
- La France est prête pour sa part à œuvrer pour cette réconciliation de la dernière chance. Exhortant les autorités à adopter la voie du dialogue et non celle de la violence, elle souhaite contribuer à nouer ce dialogue.