Déclaration de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, sur le Musée de l'Air et de l'Espace, au Bourget le 19 juin 2014.

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Circonstance : Cérémonie à l'occasion de l'exposition de l'hélicoptère expérimental X-3 au Musée de l'Air et de l'Espace, au Bourget (Seine-Saint-Denis) le 19 juin 2014

Texte intégral


Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Président, cher Marwan Lahoud,
Messieurs les Présidents,
Madame la Directrice,
Messieurs les officiers généraux,
Mesdames et Messieurs, chers amis du musée de l'Air et de l'Espace,
Je suis très heureux d'être avec vous.
Venir au musée, dans cette magnifique salle Art Déco, c'est un peu oublier que nous sommes en 2014. C'est revenir à la glorieuse époque du Bourget, celle des pionniers de l'air, celle des premières lignes commerciales, celle d'Air France, dont l'aventure a commencé à l'endroit même où nous nous trouvons aujourd'hui.
Mais venir au musée, c'est aussi l'occasion de nous projeter dans le futur de l'épopée aérospatiale française et européenne. Car notre pays n'est pas seulement celui de Clément Ader et de Jean Mermoz. Il est aussi celui du groupe Airbus et de SAFRAN, qui viennent de prendre un engagement historique pour l'avenir de la fusée Ariane.
Le patrimoine de l'Air et de l'Espace, c'est ainsi la formidable continuité d'une histoire qui se raconte au présent. Cette histoire est d'ailleurs autant civile que militaire. Je pense aux exploits des pionniers, aux As de la Grande Guerre. Je pense à nos pilotes, qui font preuve dans le ciel de France, et jusqu'au Mali et en Centrafrique, d'un professionnalisme et d'un courage qui imposent le respect. Je pense aussi à l'audace de nos industriels, à l'esprit d'innovation de nos ingénieurs, à l'excellence de nos ouvriers. Tous sont les artisans d'une même histoire, celle du génie aéronautique français et européen.
Cette histoire continue de s'écrire. Il est donc normal qu'elle ait un lieu d'expression. Un lieu culturel au sens fort, populaire au sens noble. Ce lieu, il ne faut pas aller le chercher ailleurs qu'au Bourget. C'est le musée de l'Air et de l'Espace, créé au lendemain de la Première Guerre mondiale, premier musée aéronautique de France et l'un des plus importants au monde par l'ampleur de sa fréquentation et la richesse de ses collections.
Le ministère de la Défense a une grande ambition pour le musée. Cher Marwan Lahoud, je suis très heureux d'entendre que nous la partageons.
Cette ambition commence avec l'effort exceptionnel que le ministère et les industriels ont consenti ensemble, pour rénover cette aérogare historique et désormais, grâce à ce chèque dont je vous remercie, pour construire de nouvelles réserves qui vont venir protéger nos collections.
Cette ambition passe aussi par une mobilisation en faveur du patrimoine vivant. Ce patrimoine, qu'il s'agisse de matériels ou bien de savoir-faire, est aujourd'hui trop peu représenté dans les collections du musée. Ensemble, nous avons décidé d'y remédier. J'adresse ici, par avance, mes remerciements à Airbus Helicopters, qui confie au musée son démonstrateur de technologie X3. Le X3 est un appareil révolutionnaire. Aux côtés du Concorde et du Mirage IV, il rejoint aujourd'hui la légende de l'aéronautique française dans le hall de la grande vitesse.
Je forme le vœu que ce dépôt en appelle d'autres. Le tarmac du musée accueille déjà un Boeing 747, mais il y a d'autres fleurons, peut-être plus européens, peut-être plus grands encore, que je serais heureux et même orgueilleux de voir au musée.
Cette ambition, enfin, s'incarne dans un nouveau projet pour le musée. Ce projet, là encore, est une œuvre commune puisque l'étude ALTRAN, qui en forme le socle, a été suscitée par le GIFAS. Cette étude, nous devons la faire vivre, pour construire, pierre à pierre, le musée de demain. Dans cette nouvelle aventure, bien sûr, chacun doit aller à son rythme, mais notre objectif est commun.
Le musée de l'Air et de l'Espace n'est pas le musée du ministère de la Défense. Sous sa tutelle, il appartient à tous ceux que l'histoire de l'aéronautique française et européenne fait vibrer. C'est parce que je me reconnais dans cette histoire, qui est promise à un bel avenir, que je suis déterminé à accompagner le musée dans ses évolutions, et que je sais pouvoir compter sur vous tous dans cette belle démarche.
Merci à Marwan Lahoud et à l'ensemble des industriels pour leur engagement. Bravo à Catherine Maunoury, qui a toute notre confiance pour écrire la suite de l'aventure.Source http://www.defense.gouv.fr, le 20 juin 2014