Déclaration de M. Laurent Fabius, président de l'Assemblée nationale, sur le rôle de l'OSCE pour la prévention, le traitement et le réglement des crises en Europe, Paris le 5 mai 1999.

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Circonstance : Allocution en l'honneur de Mme Degn, présidente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, à l'Assemblée nationale le 5 mai 1999

Texte intégral

Madame la Présidente,
Madame l'Ambassadrice, Messieurs les Ambassadeurs,
Chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour l'Assemblée nationale un honneur de recevoir aujourd'hui Mme Degn, Présidente de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE.
D'abord parce que la France, depuis les origines de la CSCE devenue OSCE, a toujours porté l'intérêt le plus vif à cette organisation et a pris de multiples initiatives en son sein - je ne citerai que le pacte de stabilité en Europe de 1995. Nous nous réjouissons des progrès de ces dernières années et des développements attendus, en particulier la signature d'une charte de sécurité et d'une version actualisée du traité sur les forces conventionnelles en Europe.
La France, vous le savez, considère l'OSCE comme une enceinte privilégiée pour la prévention, le traitement et le règlement des crises en Europe. Les défis auxquels elle doit répondre sont connus. Même si nous ne devons pas oublier les autres conflits ou litiges non encore réglés qui affectent notre continent, c'est aujourd'hui l'ex-Yougoslavie et plus spécialement le Kosovo qui polarisent l'attention. L'OSCE y a prouvé sa capacité à prendre des responsabilités importantes, en mettant sur pied la MVK et en se préparant à assumer le rôle qui lui était attribué dans le projet d'accord du groupe de contact. LOSCE conserve vocation à apporter sa contribution à un règlement qui permettrait le retour des Kosovars dans leur pays, ferait du Kosovo une région libre, dont les habitants puissent vivre libres et à l'abri de toute menace. Au-delà, dans le cadre du processus de Royaumont, demain, je l'espère, dans celui du pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est, proposé par la France et l'Union européenne, l'OSCE doit être un moyen de la stabilisation et du progrès de cette partie de notre continent.
L'OSCE a pour finalité de consolider, dans tout notre continent, la démocratie et l'Etat de droit. L'institution parlementaire en constitue un élément fondamental. Aussi les parlementaires français sont-ils très sensibles au rôle que joue l'Assemblée parlementaire de l'OSCE dans l'activité de cette organisation, et vous sont reconnaissants, Madame, du dynamisme avec lequel vous exercez la présidence. Vous pouvez compter sur le concours actif de la délégation française.
En renouvelant notre attachement à l'OSCE et aux valeurs de paix et de liberté qu'elle incarne et défend, et notre soutien à son Assemblée parlementaire, nous vous exprimons toute notre amitié et notre confiance.
(Source http://www.assemblee-nationale.fr, le 06 mai 1999)