Texte intégral
Le ministre des finances et des comptes publics et le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique ont présenté une communication relative à la situation de l'économie.
Les indicateurs récents d'activité et l'évolution de l'inflation en zone euro sont préoccupants. Après déjà un recul de l'activité au 2ème trimestre, les chiffres les plus récents venant d'Allemagne témoignent ainsi d'un infléchissement de l'activité : contraction de la production industrielle de -4% en août et des exportations de -6%. Au-delà de ces indicateurs récents, la reprise en zone euro est dans l'ensemble plus fragile, plus lente et moins riche en emplois qu'aux Etats-Unis, en Grande Bretagne ou au Canada. A cette faiblesse de la croissance, s'ajoute une inflation très basse qui n'avait pas été prévue, et qui complique la conduite de la politique économique comme le désendettement.
Si le diagnostic sur la faiblesse de l'économie européenne est aujourd'hui partagé par la plupart des observateurs Fonds monétaire international (FMI), Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Banque centrale européenne (BCE) - le scénario privilégié est celui d'une reprise progressive en zone euro. Elle nécessite cependant des politiques économiques adaptées.
Dans ce contexte, les prévisions du Gouvernement pour la France sont identiques à celles du FMI ou de l'OCDE c'est-à-dire 0,4% de croissance pour 2014 et 1% pour 2015.
Certains facteurs vont venir soutenir la croissance, comme la dépréciation de l'euro et la baisse du cours du pétrole. La situation justifie néanmoins de faire plutôt « trop que trop peu » pour soutenir la croissance. En effet, si la situation de croissance et d'inflation trop faibles persistait, elle serait porteuse de risques tels que des dynamiques de baisses de prix auto entretenues en cas de nouveau choc, et d'une augmentation structurelle du chômage.
La stratégie doit donc reposer sur la mobilisation de l'ensemble des leviers, au niveau national comme au niveau européen, au service de la croissance et de l'emploi.
La politique monétaire doit continuer à être accommodante, et il convient de veiller à la bonne transmission des décisions de la BCE à l'économie. Le travail sur les moyens d'assurer le bon financement de l'économie y contribue.
Le rythme de réduction des déficits doit être adapté, comme l'ont indiqué les responsables du FMI. L'application des règles communes doit permettre de prendre en compte la situation économique actuelle. C'est l'objet de discussions en cours au niveau européen.
Des réformes sont nécessaires pour améliorer le potentiel et le dynamisme des économies. L'ensemble des pays de la zone euro ont des progrès à réaliser en la matière, la France en particulier. Le Gouvernement présente à cet égard aujourd'hui les grandes lignes du projet de loi pour l'activité à venir.Enfin, un plan d'investissement européen fort doit se matérialiser pour soutenir la demande et le potentiel de croissance, tel qu'annoncé par le nouveau président de la Commission. Ce plan constituera un pont entre les politiques de l'offre et de la demande, entre les objectifs de court et de moyen termes. La France travaille avec l'Europe pour faire en sorte que ce plan se concrétise de manière ambitieuse, en cohérence avec les actions nationales.
Les indicateurs récents d'activité et l'évolution de l'inflation en zone euro sont préoccupants. Après déjà un recul de l'activité au 2ème trimestre, les chiffres les plus récents venant d'Allemagne témoignent ainsi d'un infléchissement de l'activité : contraction de la production industrielle de -4% en août et des exportations de -6%. Au-delà de ces indicateurs récents, la reprise en zone euro est dans l'ensemble plus fragile, plus lente et moins riche en emplois qu'aux Etats-Unis, en Grande Bretagne ou au Canada. A cette faiblesse de la croissance, s'ajoute une inflation très basse qui n'avait pas été prévue, et qui complique la conduite de la politique économique comme le désendettement.
Si le diagnostic sur la faiblesse de l'économie européenne est aujourd'hui partagé par la plupart des observateurs Fonds monétaire international (FMI), Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Banque centrale européenne (BCE) - le scénario privilégié est celui d'une reprise progressive en zone euro. Elle nécessite cependant des politiques économiques adaptées.
Dans ce contexte, les prévisions du Gouvernement pour la France sont identiques à celles du FMI ou de l'OCDE c'est-à-dire 0,4% de croissance pour 2014 et 1% pour 2015.
Certains facteurs vont venir soutenir la croissance, comme la dépréciation de l'euro et la baisse du cours du pétrole. La situation justifie néanmoins de faire plutôt « trop que trop peu » pour soutenir la croissance. En effet, si la situation de croissance et d'inflation trop faibles persistait, elle serait porteuse de risques tels que des dynamiques de baisses de prix auto entretenues en cas de nouveau choc, et d'une augmentation structurelle du chômage.
La stratégie doit donc reposer sur la mobilisation de l'ensemble des leviers, au niveau national comme au niveau européen, au service de la croissance et de l'emploi.
La politique monétaire doit continuer à être accommodante, et il convient de veiller à la bonne transmission des décisions de la BCE à l'économie. Le travail sur les moyens d'assurer le bon financement de l'économie y contribue.
Le rythme de réduction des déficits doit être adapté, comme l'ont indiqué les responsables du FMI. L'application des règles communes doit permettre de prendre en compte la situation économique actuelle. C'est l'objet de discussions en cours au niveau européen.
Des réformes sont nécessaires pour améliorer le potentiel et le dynamisme des économies. L'ensemble des pays de la zone euro ont des progrès à réaliser en la matière, la France en particulier. Le Gouvernement présente à cet égard aujourd'hui les grandes lignes du projet de loi pour l'activité à venir.Enfin, un plan d'investissement européen fort doit se matérialiser pour soutenir la demande et le potentiel de croissance, tel qu'annoncé par le nouveau président de la Commission. Ce plan constituera un pont entre les politiques de l'offre et de la demande, entre les objectifs de court et de moyen termes. La France travaille avec l'Europe pour faire en sorte que ce plan se concrétise de manière ambitieuse, en cohérence avec les actions nationales.