Texte intégral
Monsieur le Président,
Vous savez que depuis le 1er septembre les forces françaises sont engagées directement dans la lutte contre Daech. Elles procèdent à des opérations de reconnaissance, d'identification et de frappes contre les terroristes du groupe Daech. Le président de la République, vous le savez et vous l'avez rappelé, a décidé de renforcer le dispositif militaire engagé en Irak. Ce renforcement est désormais effectif avec trois Rafales supplémentaires, soit neuf au total, des moyens accrus de renseignement et une frégate dans le Golfe. Les opérations se poursuivront aussi longtemps que cela sera nécessaire pour réduire les capacités de Daech et permettre à l'armée irakienne de reprendre le dessus.
La France intervient avec les États-Unis dans le cadre d'une large coalition internationale qui comprend, d'abord, des pays arabes et des partenaires européens dont il convient de saluer la décision de contribuer militairement aux actions menées en Irak. La participation de l'Australie à la coalition et la décision du Canada de la rejoindre prochainement démontre également que le combat contre Daech englobe un nombre croissant d'États confrontés aux défis et aux menaces de ce groupe terroriste, et vous le savez la nature de cette menace.
Monsieur le Président,
Vous l'avez dit avec des mots très forts. À Kobané, ville frontalière de la Turquie, ce combat se déroule sous les yeux de la communauté internationale et met en relief l'impérieuse nécessité de poursuivre notre action avec la plus grande détermination. De nombreuses villes, en Irak comme en Syrie, livrent loin des caméras une bataille désespérée contre la progression des forces djihadistes ou contre celle du régime de Bachar Al-Assad.
Par ailleurs, vous savez qu'au Kurdistan irakien nous soutenons les Kurdes par l'aide humanitaire et par la livraison d'armes. Parallèlement aux actions en Irak, la France agit pour permettre à l'opposition syrienne modérée, en particulier celle représentée par l'armée syrienne libre, de reprendre du terrain face à Daech. L'action que nous menons en Syrie est complémentaire des opérations militaires que mènent sur ce théâtre les forces américaines et les pays arabes.
Comme l'a souligné hier le ministre des Affaires étrangères et du Développement international devant vous, tous ceux qui sont en position d'agir sur le terrain doivent le faire immédiatement, le plus vite possible, la coalition d'abord par des frappes pour entraver Daech, elles ont commencé, mais leurs rythmes doivent s'accroître.
La France, et je vous réponds très directement, est favorable à l'instauration d'une zone tampon et d'une zone de sécurité. Et enfin, et je veux le dire avec beaucoup de force ici dans cette Assemblée, nous appelons la Turquie à prendre toutes ses responsabilités et toutes les mesures qui s'imposent face à un adversaire qui en s'emparant de cette ville contrôlerait un verrou stratégique dans la région. Nous le devons, nous le devons parce que nous menons cette lutte contre le terrorisme et la barbarie. Nous le menons parce que la stabilité de la région est un élément impératif et nous le devons à nos amis kurdes.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2014
Vous savez que depuis le 1er septembre les forces françaises sont engagées directement dans la lutte contre Daech. Elles procèdent à des opérations de reconnaissance, d'identification et de frappes contre les terroristes du groupe Daech. Le président de la République, vous le savez et vous l'avez rappelé, a décidé de renforcer le dispositif militaire engagé en Irak. Ce renforcement est désormais effectif avec trois Rafales supplémentaires, soit neuf au total, des moyens accrus de renseignement et une frégate dans le Golfe. Les opérations se poursuivront aussi longtemps que cela sera nécessaire pour réduire les capacités de Daech et permettre à l'armée irakienne de reprendre le dessus.
La France intervient avec les États-Unis dans le cadre d'une large coalition internationale qui comprend, d'abord, des pays arabes et des partenaires européens dont il convient de saluer la décision de contribuer militairement aux actions menées en Irak. La participation de l'Australie à la coalition et la décision du Canada de la rejoindre prochainement démontre également que le combat contre Daech englobe un nombre croissant d'États confrontés aux défis et aux menaces de ce groupe terroriste, et vous le savez la nature de cette menace.
Monsieur le Président,
Vous l'avez dit avec des mots très forts. À Kobané, ville frontalière de la Turquie, ce combat se déroule sous les yeux de la communauté internationale et met en relief l'impérieuse nécessité de poursuivre notre action avec la plus grande détermination. De nombreuses villes, en Irak comme en Syrie, livrent loin des caméras une bataille désespérée contre la progression des forces djihadistes ou contre celle du régime de Bachar Al-Assad.
Par ailleurs, vous savez qu'au Kurdistan irakien nous soutenons les Kurdes par l'aide humanitaire et par la livraison d'armes. Parallèlement aux actions en Irak, la France agit pour permettre à l'opposition syrienne modérée, en particulier celle représentée par l'armée syrienne libre, de reprendre du terrain face à Daech. L'action que nous menons en Syrie est complémentaire des opérations militaires que mènent sur ce théâtre les forces américaines et les pays arabes.
Comme l'a souligné hier le ministre des Affaires étrangères et du Développement international devant vous, tous ceux qui sont en position d'agir sur le terrain doivent le faire immédiatement, le plus vite possible, la coalition d'abord par des frappes pour entraver Daech, elles ont commencé, mais leurs rythmes doivent s'accroître.
La France, et je vous réponds très directement, est favorable à l'instauration d'une zone tampon et d'une zone de sécurité. Et enfin, et je veux le dire avec beaucoup de force ici dans cette Assemblée, nous appelons la Turquie à prendre toutes ses responsabilités et toutes les mesures qui s'imposent face à un adversaire qui en s'emparant de cette ville contrôlerait un verrou stratégique dans la région. Nous le devons, nous le devons parce que nous menons cette lutte contre le terrorisme et la barbarie. Nous le menons parce que la stabilité de la région est un élément impératif et nous le devons à nos amis kurdes.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2014