Texte intégral
PATRICK COHEN
Avant de parler déducation, la Syrie, avez-vous consulté les documents de nos services de renseignements qui attribuent à Bachar EL-ASSAD lattaque chimique du 29 août ?
VINCENT PEILLON
Je les ai vus, oui.
PATRICK COHEN
Quen avez-vous pensé ?
VINCENT PEILLON
Je pense que nous sommes face à une horreur historique, qui contredit tous nos principes et les principes de la communauté internationale. Il y a des débats qui prolifèrent comme dhabitude, sur laccessoire, sur le débat, des gens qui voudraient mettre en cause des preuves matérielles, qui sont apportées. Ce nest pas sérieux. Nous avons une question majeure qui est de savoir comment, lorsque nous avons tenté de construire un ordre international avec toutes ses faiblesses, nous le faisons respecter. Il sagit de vies humaines, il sagit de pratiques qui déjà sont horribles, mais si elles se reproduisaient, si elles nétaient pas sanctionnées. Donc nous avons cette question et chacun voit quelle est difficile parce que le jour daprès sur le plan politique, sur le plan militaire, nest pas clair et parce quil y a une forme de paralysie à ce moment de la communauté internationale. Ce nest pas un bon moment dailleurs, pour la communauté internationale. La position de la France, celle du président HOLLANDE est courageuse, elle est responsable. Nous avons maintenant à construire une solution pour ne pas perdre lessentiel. Car on ne pourra pas dire « je ne savais pas. » Je vois certains qui tenteraient encore ce matin, de dire « on ne savait pas » nous étions sourds et aveugles. Non ! Nous ne sommes pas sourds et aveugles. Et cette responsabilité, elle appartient à la nation, et bien sûr au président de la République évidemment, et à chacun dentre nous. Nous sommes face à une décision très difficile et je crois que nous devons sans doute être habiles. Il y a beaucoup de gens habiles, jentends ces derniers jours. Mais nous devons aussi voir quels sont les principes, et ce que nous ne pouvons pas accepter.
PATRICK COHEN
La décision appartient au président de la République de part la Constitution, à la nation avez-vous dit, peut-être un peu aux parlementaires. Est-ce quun vote au Parlement, ne donnerait pas une plus large assise à une éventuelle intervention, Vincent PEILLON.
VINCENT PEILLON
Il y aura demain, un débat au parlement, cest important
PATRICK COHEN
Sans doute.
VINCENT PEILLON
Vous soyez, on a vu sans vote, cest notre tradition. Maintenant, le temps de cette action est plus long que ce qui était prévu initialement, et il ne faut fermer aucune porte. Mais le premier moment, cest que chacun aille chercher dans sa conscience, les raisons profondes dune inaction ou dune action. Je suis partisan de laction.
PATRICK COHEN
La rentrée scolaire, Vincent PEILLON, pour 12 millions délèves aujourdhui, avec une modification des rythmes, une semaine de 4 jours et demi, pour 22 % dentre eux, seulement. Et ici et là, linquiétude des parents, dont les enfants seront confiés à des animateurs et pas à des enseignants, 3 heures par semaine. Que savez-vous de ce que les communes ont mise en place pour ce quon appelle le temps périscolaire ?
VINCENT PEILLON
Dabord les enfants ne sont pas confiés 3 heures de plus à des animateurs, comme on dit dailleurs avec un ton dépréciatif à légard des animateurs, qui nest pas correct, puisque les enfants sont repris par lécole 3 heures le mercredi matin. Et le mercredi matin, ils étaient confiés à des animateurs ou ils étaient gardés chez eux. Toute la réforme vise au contraire à donner davantage de temps public à nos enfants, un meilleur temps scolaire. Même nombre dheures, on nenlève pas un quart dheure, on le répartit autrement, pour quil soit meilleur pour apprendre à lire, écrire et compter. Cest la mission que le président de la République nous a confié avec la refondation de lécole. Que les petits Français apprennent mieux à lécole, pour mieux apprendre, il faut du meilleur temps scolaire.
PATRICK COHEN
Il ny aura pas dheures de cours en plus, Vincent PEILLON ? Il est réparti différemment ?
VINCENT PEILLON
Non, il ny en a pas en moins, voilà. Cest ce que je viens de dire, alors que vous aviez dit quil y avait plus de et sur le temps périscolaire, alors aujourdhui, seul 20 % des enfants ont droit à un temps périscolaire éducatif, payant dailleurs. Par exemple, le mercredi matin, quand vous emmenez vos enfants au centre aéré. Aujourdhui, cest 80 % des enfants avec cette réforme qui pourront avoir accès à ces activités périscolaires, culturelles, sportives, aides aux devoirs. Et elles doivent être gratuites puisque nous avons prévu les financements à la fois des financements dEtat qui nont jamais existé dans ce pays et des financements de la Caisse Nationale dAllocations Familiales, qui dit bien, les parents ne doivent pas payer un euro, pour que nous, nous apportions 50 euros, la caisse. Donc cest un progrès à la fois scolaire et périscolaire. Et cest important, parce que vous avez entendu le sujet tout à lheure, sur votre antenne de cet enfant en souffrance, avec cette mère qui parle, nous avons besoin dun système et dune mobilisation de toute la nation qui soit plus forte. Et dun système plus accueillant, plus bienveillant à légard des enfants.
PATRICK COHEN
Activités culturelles et sportives, avez-vous dit, partout ! Il ny aura pas de garderie comme la dénoncé le SNUipp dans un rapport, ils ont interrogé 2000 communes et 2000 écoles et ils disent que dans certains endroits quasiment rien nest prévu, sauf simplement de la garderie ?
VINCENT PEILLON
Les activités périscolaires en France, ne sont pas obligatoires et sont déjà très différentes, selon les communes. Si vous allez à Lyon ou si vous allez dans une commune rurale, on parle du périscolaire, vous interrogez dailleurs le ministre de lEducation nationale du scolaire, sur du temps qui nest pas du temps scolaire obligatoire, mais qui est du temps dactivité de loisirs périscolaires. Les inégalités aujourdhui vont de 1 à 10. Je pense quavec cette réforme, elles seront diminuées par des multiples. Jévoquais tout à lheure 4ou 5. Donc cest une très grande réforme de justice. Est-ce que cest différent selon les endroits ? Evidemment ! Ce nest pas le temps scolaire obligatoire, donc vous pouvez choisir ici de faire de la peinture, choisir ici daller visiter un monument historique, choisir ici de faire de laide aux devoirs. Et malgré tout, quand il sagit de millions denfants, de milliers décole, il est assez naturel quil ait une diversité. Notre rôle, cest de faire, quil y ait la meilleure offre éducative pour tous les enfants, péri-éducative. De ce point de vue, franchement, je fais confiance quand même aux élus et même aux familles pour faire pression sur les élus. Ce quil faut, nous y avons mis les moyens, cest que ce temps périscolaire offert à tous les enfants, y compris ceux des milieux plus défavorisés, ce nétait pas le cas, soit le meilleur possible.
PATRICK COHEN
Et lan prochain, cest certain, tous les élèves seront aux 4 jours et demi ? Cest certain ?
VINCENT PEILLON
Il le faut ! Il le faut ! Pourquoi, il y a 25 % denfants qui sont en difficulté à lentrée au collège ? Pourquoi nous sommes le pays brocardé dans le monde entier pour laccroissement des inégalités ? Pourquoi nous sommes le pays, le deuxième dans le monde, dans lequel les enfants éprouvent le plus de souffrance à lécole ? Ou on change les choses, formation des enseignants, on la mis en place. Révision des programmes, on est en train de le faire. Numérique à lécole, nous sommes en train de le faire et aussi du temps scolaire, car je le redis : 6 heures de classe par jour, pour un élève de CP, seulement 144 jours par an, il ny a quen France que lon fait ça, cest mauvais de lavis de tout le monde, il faut changer.
PATRICK COHEN
144 jours, avez-vous dit par an, contre 208 en Allemagne, pour les spécialistes, le problème reste entier. Vous avez définitivement renoncé à vous attaquer aux vacances scolaires, le temps des vacances scolaires ?
VINCENT PEILLON
Ce nest pas bien, ce nest pas bien de dire ça. Je vous le dis.
PATRICK COHEN
Quest-ce qui nest pas bien ?
VINCENT PEILLON
On passe de 144 jours avec la réforme dont nous parlons ensemble tous les deux à 180 donc le problème ne reste pas entier. Nous venons de progresser en rajoutant cette demi-journée, nous venons de progresser de façon considérable et voyez les résistances du pays ! De tout le monde ! Donc sur les 200 qui ne sont pas la moyenne, la moyenne européenne est de 187, nous, nous rapprochons. Mais quest-ce que nous faisons aussi, nous donnons à nos enfants ce que nous avions, nous ! Car tous les arbitrages français depuis 20 ans, ce sont des arbitrages contre la jeunesse, on se permet de leur faire subir, des choses que nous navons pas subi. Vous savez même, pour les plus vieux dentre nous, quil y avait 5 jours pleins de classe et beaucoup de spécialistes les demandent. Nous sommes au début dune grande réforme. On fait le premier pas dans la bonne direction, je vous promets, quil y en aura dautres.
PATRICK COHEN
Dautres, y compris les vacances scolaires, les vacances dété ? Oui ? Non ?
VINCENT PEILLON
Tous les sujets sont sur la table.
PATRICK COHEN
Sont sur la table, mais pas forcément traités. 7500 postes denseignants supplémentaires en cette rentrée. Dans les zones prioritaires avez-vous dit, dans les ZEP, dans les zones rurales, est-ce que cest la garantie pour les parents que les profs absents ne resteront plus non-remplacés pendant des semaines, voire pendant des mois ?
VINCENT PEILLON
Vous savez, cest toujours pareil, il faudrait que tout soit blanc ou que tout soit noir. Non ! Simplement, il y a un moment on avance dans la mauvaise direction, on supprime des postes, on les prend sur les enseignants qui ne sont pas devant les élèves, donc les remplaçants. Donc on a diminué de plus de 5000 le potentiel de remplacement sous la droite. Nous, cette année, nous avons mis sur le remplacement, 1000 postes. Est-ce que 1000 postes ça va résoudre tous les problèmes ? Non. Est-ce que ça va améliorer ? Certainement. Est-ce quil faudra continuer ? Bien entendu.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 3 septembre 2013
Avant de parler déducation, la Syrie, avez-vous consulté les documents de nos services de renseignements qui attribuent à Bachar EL-ASSAD lattaque chimique du 29 août ?
VINCENT PEILLON
Je les ai vus, oui.
PATRICK COHEN
Quen avez-vous pensé ?
VINCENT PEILLON
Je pense que nous sommes face à une horreur historique, qui contredit tous nos principes et les principes de la communauté internationale. Il y a des débats qui prolifèrent comme dhabitude, sur laccessoire, sur le débat, des gens qui voudraient mettre en cause des preuves matérielles, qui sont apportées. Ce nest pas sérieux. Nous avons une question majeure qui est de savoir comment, lorsque nous avons tenté de construire un ordre international avec toutes ses faiblesses, nous le faisons respecter. Il sagit de vies humaines, il sagit de pratiques qui déjà sont horribles, mais si elles se reproduisaient, si elles nétaient pas sanctionnées. Donc nous avons cette question et chacun voit quelle est difficile parce que le jour daprès sur le plan politique, sur le plan militaire, nest pas clair et parce quil y a une forme de paralysie à ce moment de la communauté internationale. Ce nest pas un bon moment dailleurs, pour la communauté internationale. La position de la France, celle du président HOLLANDE est courageuse, elle est responsable. Nous avons maintenant à construire une solution pour ne pas perdre lessentiel. Car on ne pourra pas dire « je ne savais pas. » Je vois certains qui tenteraient encore ce matin, de dire « on ne savait pas » nous étions sourds et aveugles. Non ! Nous ne sommes pas sourds et aveugles. Et cette responsabilité, elle appartient à la nation, et bien sûr au président de la République évidemment, et à chacun dentre nous. Nous sommes face à une décision très difficile et je crois que nous devons sans doute être habiles. Il y a beaucoup de gens habiles, jentends ces derniers jours. Mais nous devons aussi voir quels sont les principes, et ce que nous ne pouvons pas accepter.
PATRICK COHEN
La décision appartient au président de la République de part la Constitution, à la nation avez-vous dit, peut-être un peu aux parlementaires. Est-ce quun vote au Parlement, ne donnerait pas une plus large assise à une éventuelle intervention, Vincent PEILLON.
VINCENT PEILLON
Il y aura demain, un débat au parlement, cest important
PATRICK COHEN
Sans doute.
VINCENT PEILLON
Vous soyez, on a vu sans vote, cest notre tradition. Maintenant, le temps de cette action est plus long que ce qui était prévu initialement, et il ne faut fermer aucune porte. Mais le premier moment, cest que chacun aille chercher dans sa conscience, les raisons profondes dune inaction ou dune action. Je suis partisan de laction.
PATRICK COHEN
La rentrée scolaire, Vincent PEILLON, pour 12 millions délèves aujourdhui, avec une modification des rythmes, une semaine de 4 jours et demi, pour 22 % dentre eux, seulement. Et ici et là, linquiétude des parents, dont les enfants seront confiés à des animateurs et pas à des enseignants, 3 heures par semaine. Que savez-vous de ce que les communes ont mise en place pour ce quon appelle le temps périscolaire ?
VINCENT PEILLON
Dabord les enfants ne sont pas confiés 3 heures de plus à des animateurs, comme on dit dailleurs avec un ton dépréciatif à légard des animateurs, qui nest pas correct, puisque les enfants sont repris par lécole 3 heures le mercredi matin. Et le mercredi matin, ils étaient confiés à des animateurs ou ils étaient gardés chez eux. Toute la réforme vise au contraire à donner davantage de temps public à nos enfants, un meilleur temps scolaire. Même nombre dheures, on nenlève pas un quart dheure, on le répartit autrement, pour quil soit meilleur pour apprendre à lire, écrire et compter. Cest la mission que le président de la République nous a confié avec la refondation de lécole. Que les petits Français apprennent mieux à lécole, pour mieux apprendre, il faut du meilleur temps scolaire.
PATRICK COHEN
Il ny aura pas dheures de cours en plus, Vincent PEILLON ? Il est réparti différemment ?
VINCENT PEILLON
Non, il ny en a pas en moins, voilà. Cest ce que je viens de dire, alors que vous aviez dit quil y avait plus de et sur le temps périscolaire, alors aujourdhui, seul 20 % des enfants ont droit à un temps périscolaire éducatif, payant dailleurs. Par exemple, le mercredi matin, quand vous emmenez vos enfants au centre aéré. Aujourdhui, cest 80 % des enfants avec cette réforme qui pourront avoir accès à ces activités périscolaires, culturelles, sportives, aides aux devoirs. Et elles doivent être gratuites puisque nous avons prévu les financements à la fois des financements dEtat qui nont jamais existé dans ce pays et des financements de la Caisse Nationale dAllocations Familiales, qui dit bien, les parents ne doivent pas payer un euro, pour que nous, nous apportions 50 euros, la caisse. Donc cest un progrès à la fois scolaire et périscolaire. Et cest important, parce que vous avez entendu le sujet tout à lheure, sur votre antenne de cet enfant en souffrance, avec cette mère qui parle, nous avons besoin dun système et dune mobilisation de toute la nation qui soit plus forte. Et dun système plus accueillant, plus bienveillant à légard des enfants.
PATRICK COHEN
Activités culturelles et sportives, avez-vous dit, partout ! Il ny aura pas de garderie comme la dénoncé le SNUipp dans un rapport, ils ont interrogé 2000 communes et 2000 écoles et ils disent que dans certains endroits quasiment rien nest prévu, sauf simplement de la garderie ?
VINCENT PEILLON
Les activités périscolaires en France, ne sont pas obligatoires et sont déjà très différentes, selon les communes. Si vous allez à Lyon ou si vous allez dans une commune rurale, on parle du périscolaire, vous interrogez dailleurs le ministre de lEducation nationale du scolaire, sur du temps qui nest pas du temps scolaire obligatoire, mais qui est du temps dactivité de loisirs périscolaires. Les inégalités aujourdhui vont de 1 à 10. Je pense quavec cette réforme, elles seront diminuées par des multiples. Jévoquais tout à lheure 4ou 5. Donc cest une très grande réforme de justice. Est-ce que cest différent selon les endroits ? Evidemment ! Ce nest pas le temps scolaire obligatoire, donc vous pouvez choisir ici de faire de la peinture, choisir ici daller visiter un monument historique, choisir ici de faire de laide aux devoirs. Et malgré tout, quand il sagit de millions denfants, de milliers décole, il est assez naturel quil ait une diversité. Notre rôle, cest de faire, quil y ait la meilleure offre éducative pour tous les enfants, péri-éducative. De ce point de vue, franchement, je fais confiance quand même aux élus et même aux familles pour faire pression sur les élus. Ce quil faut, nous y avons mis les moyens, cest que ce temps périscolaire offert à tous les enfants, y compris ceux des milieux plus défavorisés, ce nétait pas le cas, soit le meilleur possible.
PATRICK COHEN
Et lan prochain, cest certain, tous les élèves seront aux 4 jours et demi ? Cest certain ?
VINCENT PEILLON
Il le faut ! Il le faut ! Pourquoi, il y a 25 % denfants qui sont en difficulté à lentrée au collège ? Pourquoi nous sommes le pays brocardé dans le monde entier pour laccroissement des inégalités ? Pourquoi nous sommes le pays, le deuxième dans le monde, dans lequel les enfants éprouvent le plus de souffrance à lécole ? Ou on change les choses, formation des enseignants, on la mis en place. Révision des programmes, on est en train de le faire. Numérique à lécole, nous sommes en train de le faire et aussi du temps scolaire, car je le redis : 6 heures de classe par jour, pour un élève de CP, seulement 144 jours par an, il ny a quen France que lon fait ça, cest mauvais de lavis de tout le monde, il faut changer.
PATRICK COHEN
144 jours, avez-vous dit par an, contre 208 en Allemagne, pour les spécialistes, le problème reste entier. Vous avez définitivement renoncé à vous attaquer aux vacances scolaires, le temps des vacances scolaires ?
VINCENT PEILLON
Ce nest pas bien, ce nest pas bien de dire ça. Je vous le dis.
PATRICK COHEN
Quest-ce qui nest pas bien ?
VINCENT PEILLON
On passe de 144 jours avec la réforme dont nous parlons ensemble tous les deux à 180 donc le problème ne reste pas entier. Nous venons de progresser en rajoutant cette demi-journée, nous venons de progresser de façon considérable et voyez les résistances du pays ! De tout le monde ! Donc sur les 200 qui ne sont pas la moyenne, la moyenne européenne est de 187, nous, nous rapprochons. Mais quest-ce que nous faisons aussi, nous donnons à nos enfants ce que nous avions, nous ! Car tous les arbitrages français depuis 20 ans, ce sont des arbitrages contre la jeunesse, on se permet de leur faire subir, des choses que nous navons pas subi. Vous savez même, pour les plus vieux dentre nous, quil y avait 5 jours pleins de classe et beaucoup de spécialistes les demandent. Nous sommes au début dune grande réforme. On fait le premier pas dans la bonne direction, je vous promets, quil y en aura dautres.
PATRICK COHEN
Dautres, y compris les vacances scolaires, les vacances dété ? Oui ? Non ?
VINCENT PEILLON
Tous les sujets sont sur la table.
PATRICK COHEN
Sont sur la table, mais pas forcément traités. 7500 postes denseignants supplémentaires en cette rentrée. Dans les zones prioritaires avez-vous dit, dans les ZEP, dans les zones rurales, est-ce que cest la garantie pour les parents que les profs absents ne resteront plus non-remplacés pendant des semaines, voire pendant des mois ?
VINCENT PEILLON
Vous savez, cest toujours pareil, il faudrait que tout soit blanc ou que tout soit noir. Non ! Simplement, il y a un moment on avance dans la mauvaise direction, on supprime des postes, on les prend sur les enseignants qui ne sont pas devant les élèves, donc les remplaçants. Donc on a diminué de plus de 5000 le potentiel de remplacement sous la droite. Nous, cette année, nous avons mis sur le remplacement, 1000 postes. Est-ce que 1000 postes ça va résoudre tous les problèmes ? Non. Est-ce que ça va améliorer ? Certainement. Est-ce quil faudra continuer ? Bien entendu.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 3 septembre 2013