Texte intégral
Le ministre des finances et des comptes publics et le ministre de léconomie, de lindustrie et du numérique ont présenté une communication relative à la situation de léconomie.
La situation de léconomie mondiale demeure fragile. Malgré la baisse du prix du pétrole, la croissance mondiale a été revue à la baisse par le Fonds monétaire international (FMI) en octobre à 3,3% pour 2014, et 3,8% pour 2015, dans un contexte de tensions géopolitiques. Aux Etats-Unis, la reprise saccélère (la croissance passerait de 2,2% à 3,1% entre 2014 et 2015), tandis quau Japon, il a été décidé de soutenir plus activement lactivité par une politique monétaire encore plus expansionniste. Les pays émergents sont par ailleurs exposés à un ralentissement (Brésil, Chine) et devront aussi faire face à la hausse à venir des taux dintérêt aux États-Unis, qui pourrait les fragiliser.
En Europe, le diagnostic établi par le Gouvernement dès cet été dune très faible croissance et dune très faible inflation est désormais partagé par le FMI, lOrganisation pour la coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission européenne. Selon cette dernière, qui a revu ses prévisions le 4 novembre, la croissance en zone euro ne sétablirait plus quà 0,8% en 2014, et 1,1% en 2015 contre respectivement 1,2% et 1,7% encore envisagés il y a quelques mois. Linflation ne dépasserait pas 0,5% en 2014. Quatre pays seraient en récession cette année : lItalie, Chypre, la Hongrie et la Finlande. Entre les prévisions de printemps et dautomne de la Commission européenne, la France comme lAllemagne voient leurs prévisions de croissance baisser : pour la France, de 1,5% à 0,7% en 2015 ; pour lAllemagne, de 2% à 1,1% en 2015. Il en va de même pour la plupart des Etats membres.
Ce contexte de faible croissance et dinflation basse rend le redressement des comptes publics plus difficile.
Il est plus que jamais nécessaire de restaurer la confiance en Europe en agissant à tous les niveaux.
La politique monétaire de la Banque centrale européenne doit continuer à être aussi expansionniste que possible, afin de faciliter le crédit dans la zone euro, et de rapprocher linflation de sa cible. Lannonce jeudi dernier du maintien de taux très bas et du démarrage en novembre du nouveau programme de rachats dactifs va dans ce sens. Ces mesures nécessaires pour la zone euro, dans un contexte où la Réserve fédérale américaine continue de normaliser sa politique, ont un effet indirect sur le taux de change de leuro, dont la baisse de 10% par rapport au dollar depuis le printemps est bienvenue.
En parallèle, le rythme de réduction des déficits doit être adapté pour ne pas compromettre la reprise. Cest ce que recommandent les observateurs extérieurs, notamment le FMI et lOCDE. Cest le sens de laction du Gouvernement.
Par ailleurs, compte tenu des faibles marges de manuvre au niveau national, un programme dinvestissement doit permettre de soutenir la demande agrégée au niveau communautaire. En effet, les investissements en Europe ont chuté de 18% depuis le début de la crise, ce qui pèse sur le potentiel de croissance des économies européennes.Enfin, des réformes en profondeur doivent être menées pour améliorer les conditions de loffre, augmenter la compétitivité de la France et rendre la croissance plus riche en emplois. Le Gouvernement sy engage à travers notamment la simplification pour les entreprises et le projet de loi pour la croissance et lactivité.
La situation de léconomie mondiale demeure fragile. Malgré la baisse du prix du pétrole, la croissance mondiale a été revue à la baisse par le Fonds monétaire international (FMI) en octobre à 3,3% pour 2014, et 3,8% pour 2015, dans un contexte de tensions géopolitiques. Aux Etats-Unis, la reprise saccélère (la croissance passerait de 2,2% à 3,1% entre 2014 et 2015), tandis quau Japon, il a été décidé de soutenir plus activement lactivité par une politique monétaire encore plus expansionniste. Les pays émergents sont par ailleurs exposés à un ralentissement (Brésil, Chine) et devront aussi faire face à la hausse à venir des taux dintérêt aux États-Unis, qui pourrait les fragiliser.
En Europe, le diagnostic établi par le Gouvernement dès cet été dune très faible croissance et dune très faible inflation est désormais partagé par le FMI, lOrganisation pour la coopération et de développement économiques (OCDE) et la Commission européenne. Selon cette dernière, qui a revu ses prévisions le 4 novembre, la croissance en zone euro ne sétablirait plus quà 0,8% en 2014, et 1,1% en 2015 contre respectivement 1,2% et 1,7% encore envisagés il y a quelques mois. Linflation ne dépasserait pas 0,5% en 2014. Quatre pays seraient en récession cette année : lItalie, Chypre, la Hongrie et la Finlande. Entre les prévisions de printemps et dautomne de la Commission européenne, la France comme lAllemagne voient leurs prévisions de croissance baisser : pour la France, de 1,5% à 0,7% en 2015 ; pour lAllemagne, de 2% à 1,1% en 2015. Il en va de même pour la plupart des Etats membres.
Ce contexte de faible croissance et dinflation basse rend le redressement des comptes publics plus difficile.
Il est plus que jamais nécessaire de restaurer la confiance en Europe en agissant à tous les niveaux.
La politique monétaire de la Banque centrale européenne doit continuer à être aussi expansionniste que possible, afin de faciliter le crédit dans la zone euro, et de rapprocher linflation de sa cible. Lannonce jeudi dernier du maintien de taux très bas et du démarrage en novembre du nouveau programme de rachats dactifs va dans ce sens. Ces mesures nécessaires pour la zone euro, dans un contexte où la Réserve fédérale américaine continue de normaliser sa politique, ont un effet indirect sur le taux de change de leuro, dont la baisse de 10% par rapport au dollar depuis le printemps est bienvenue.
En parallèle, le rythme de réduction des déficits doit être adapté pour ne pas compromettre la reprise. Cest ce que recommandent les observateurs extérieurs, notamment le FMI et lOCDE. Cest le sens de laction du Gouvernement.
Par ailleurs, compte tenu des faibles marges de manuvre au niveau national, un programme dinvestissement doit permettre de soutenir la demande agrégée au niveau communautaire. En effet, les investissements en Europe ont chuté de 18% depuis le début de la crise, ce qui pèse sur le potentiel de croissance des économies européennes.Enfin, des réformes en profondeur doivent être menées pour améliorer les conditions de loffre, augmenter la compétitivité de la France et rendre la croissance plus riche en emplois. Le Gouvernement sy engage à travers notamment la simplification pour les entreprises et le projet de loi pour la croissance et lactivité.