Texte intégral
BRUCE TOUSSAINT
Najat VALLAUD-BELKACEM est l'invitée d'I TELE ce matin, bonjour
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Bonjour.
BRUCE TOUSSAINT
Merci beaucoup d'être avec nous. Les réactions après l'émission de François HOLLANDE hier sur TF1 sont parfois, souvent même, assez violentes, assez dures, on entendait Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET par exemple bien sûr dans son rôle de l'opposition mais dire tout à l'heure sur ce plateau qu'elle avait trouvé le président médiocre, voire pathétique ; Jean-Luc MELENCHON l'a qualifié d'usurpateur. Quel est votre sentiment à vous ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Moi j'ai retrouvé à l'écran le François HOLLANDE que je connais et, de ce point de vue, je trouve que c'était un exercice très réussi
BRUCE TOUSSAINT
Vous l'avez retrouvé, ça veut dire que vous ne le voyiez plus ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non ! Ca veut dire que les Français devaient le voir tel qu'il est, c'est-à-dire un homme qui croit sincèrement à la grandeur de la France et qui l'incarne d'ailleurs et, en même temps, un homme qui sait être dans l'écoute, la proximité, la curiosité sincère des autres et je trouve l'exercice avec les quatre Français en particulier très bienvenu pour cela.
BRUCE TOUSSAINT
Oui ! On a dailleurs reçu tout à l'heure sur ce plateau l'un des Hassan HAMMOU (phon), qui est l'un des quatre Français, ce Marseillais de 25 ans, qui lui aussi accordait à François HOLLANDE au moins cette sincérité, même si sur le fond il a été un peu déçu. Je voudrais vous montrer aussi une estimation, c'est une question du jour que nous posons sur itele.fr - ça n'a pas valeur de sondage mais c'est une photographie on va dire - ce sont les internautes ce matin qui répondent à cette question très simple : avez-vous été convaincus par l'intervention de François HOLLANDE ? On a « oui » 18 % et « non » 82 %, on a ce sentiment, Najat VALLAUD-BELKACEM, que quel que soit le format de l'émission, quelle que soit l'intervention, quelles que soient les annonces, au fond ça glisse un peu sur les Français, que ça ne prend pas, ça n'accroche pas. Est-ce que vous avez aussi parfois ce sentiment, j'allais dire aussi de découragement ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Je crains que ce soit le débat politique dans son ensemble qui aujourd'hui glisse sur les Français, je crois qu'il faut se poser la question de : comment est-ce qu'on raccroche les Français à nos discussions et à nos débats publics ? Et ce qu'il a évoqué par exemple dans son émission hier soir, en parlant d'un civique qui pourrait être un acte universel, ouvert à tous les jeunes, qui leur permette de faire l'expérience de l'engagement, de l'engagement désintéressé au service de la société, du bien commun, eh bien je crois que ça va dans le bon sens, il ne faut pas se contenter d'imposer du haut sur le bas nos conceptions et nos débats, il faut aussi faire participer la société toute entière.
BRUCE TOUSSAINT
On va parler des mesures dans un instant, du service civique bien sûr, mais juste encore une fois sur l'exercice hier, sur ce mea culpa assez limité, il n'a concerné que la courbe du chômage, vous auriez aimé que le président reconnaisse au fond d'une façon plus générale que cette première partie de quinquennat était ratée ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Mais je ne considère pas que cette première partie de quinquennat soit ratée ! Oui les résultats tardent en matière économique, mais dans d'autres domaines les résultats sont bel et bien là, lorsque nous avons décidé de donner la priorité à l'éducation, à la jeunesse, vous voyez bien que sa gestion de l'emploi des jeunes les choses vont quand même mieux que ce qu'il en était en 2012 par exemple, vous voyez bien que de fait nous investissons davantage aujourd'hui en matière d'éducation que ce qu'on faisait en 2012, donc je considère
BRUCE TOUSSAINT
Le chômage n'a cessé de progresser depuis le début du quinquennat, il y a cinq cents mille chômeurs de plus ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Je l'ai dit ! Mais je l'ai dit et d'ailleurs ça été précisément le point sur lequel il a reconnu une erreur d'appréciation
BRUCE TOUSSAINT
Absolument !
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
A savoir un excès d'optimisme en quelque sorte quant à l'inversion de la courbe du chômage. Mais l'excès d'optimisme est-ce que c'est un péché en soi ? C'est une forme de volontarisme aussi que de vouloir aller de l'avant et de vouloir entraîner la France plutôt que de se focaliser nos malheurs. La France a des atouts, le président n'a eu de cesse de le rappeler hier et je crois qu'il a raison.
BRUCE TOUSSAINT
Sur les impôts : « on nous a déjà fait le coup » lui a dit Gilles BOULEAU assez malicieusement, mais justement est-ce qu'il faut croire à cette promesse ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Il a été très clair ! Il a été très clair. Nous avons demandé des efforts aux Français depuis que nous sommes là en 2012 et il se trouve que des efforts leur avaient déjà été demandés en 2012, ce qui a pu en effet donner ce sentiment que c'était beaucoup, voire trop, mais désormais plus aucun Français ne sera concerné par une nouvelle hausse d'impôt - il l'a dit très clairement donc il tiendra cet engagement.
BRUCE TOUSSAINT
Alors vous qui êtes ministre de l'Education nationale, hier soir le président a évoqué ceux qu'on appelle « les décrocheurs », ce sont ces jeunes qui décrochent, qui sortent du milieu scolaire, qui souvent d'ailleurs ensuite ont un mal fou à être insérés j'allais dire, il veut leur offrir une seconde chance. Comment ça pourrait se passer, se manifester concrètement ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Eh bien concrètement, aujourd'hui quand un jeune sort du système scolaire vous savez qu'il y a une obligation scolaire en France jusqu'à l'âge de seize ans
BRUCE TOUSSAINT
Tout à fait !
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Donc, jusqu'à l'âge de seize ans, on vous suit et on vient vous rechercher si on ne vous trouve pas en classe le matin en gros. A partir de seize ans quand vous décrochez, souvent pour des raisons de parcours de vie heurtées, des raisons malheureuses en réalité, eh bien vous êtes comme perdu de vue par les institutions et par les pouvoirs publics et donc, nous, nous voulons mettre fin à cette situation et le président l'a annoncé nous allons installé un droit de tous ces jeunes jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans de demander à revenir en formation, en stage, en apprentissage ou en formation continue et c'est aux pouvoirs publics, c'est-à-dire Etat et Région, de s'organiser pour leur proposer cette palette de situations - de solutions pardon - et leur permettre de reprendre pied.
BRUCE TOUSSAINT
Est-ce que ça peut être aussi un retour à l'école ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui ! Absolument, ça peut être c'est ça en fait la véritable nouveauté du dispositif
BRUCE TOUSSAINT
Parce que vous parliez de formation, d'apprentissage, ça peut être aussi un retour, je n'en sais rien
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui ! Oui, oui, ça peut être aussi un retour dans un lycée par exemple.
BRUCE TOUSSAINT
En seconde, en seconde professionnelle, en première
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Absolument. L'idée c'est que ce retour en tout état de cause débouche sur une qualification qui permette l'insertion professionnelle du jeune, c'est-à-dire qu'au fond ce que nous voulons nous c'est que le jeune cesse de traîner comme un boulet au pied le fait de n'avoir pas de qualification sur le marché du travail.
BRUCE TOUSSAINT
On a une idée du nombre de « décrocheurs » en France, ça représente combien de jeunes ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
On les estime malheureusement à cent quarante mille par année, donc ça fait beaucoup oui, ça fait beaucoup trop.
BRUCE TOUSSAINT
Il y a un organisme spécifique qui va s'occuper de ces jeunes ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui !
BRUCE TOUSSAINT
Ca va être géré par qui ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui ! Nous sommes en train, comme je vous le disais, de mettre en place un dispositif dans lequel le Ministère de l'Education national, le Ministère du Travail, les Régions travailleront ensemble main dans la main et c'est ça la véritable nouveauté du dispositif, c'est que jusqu'à présent en fait il existait quelques solutions éparses pour ces jeunes qui voulaient revenir en formation, par exemple les Ecoles de la seconde chance pour ceux qui connaissent cela mais en nombre très limité
BRUCE TOUSSAINT
Oui ! C'est quelques, j'allais dire, dizaines, centaines d'élèves.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui ! Vraiment en nombre très limité, et puis surtout les jeunes en question n'avaient pas forcément l'information sur les distances de ces dispositifs et, pour être franche, les services de l'Etat - qui relèvent du Ministère du Travail et de l'Education nationale ou même des Régions - n'avaient pas vraiment l'habitude de travailler ensemble de façon automatique, c'est ce qui va changer, c'est que désormais nous serons au service de ces jeunes et nous aurons une obligation nous les pouvoirs publics de nous entendre entre nous pour leur offrir ce droit à une seconde chance.
BRUCE TOUSSAINT
Oui ! Une concertation sur le numérique va être lancée au mois de janvier, ça durera un mois ou deux, le temps nécessaire c'est ce qu'a dit le président de la République comment ça va se passer, qui va être interrogé : les profs, les parents, les élèves... et pour quel résultat ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Vous savez que nous avons une ambition forte en matière de numérique, il s'agit faire entrer l'école dans l'ère du numérique à partir de la rentrée 2016 et en particulier au niveau du collège. Pourquoi est-ce qu'on veut faire entrer l'école dans l'ère du numérique ? Parce qu'on considère que c'est une chance pour les apprentissages, c'est une chance pour la pédagogie et, donc, c'est une chance pour notre pays et puis que, par ailleurs, le numérique eh bien ça nous permet de préparer des métiers d'avenir. Donc concrètement les élèves, à partir de la rentrée 2016, seront à la fois formés par le numérique, c'est-à-dire apprendront les disciplines comme les maths par exemple ou les langues vivantes à l'aide du numérique, avec des outils numérisés, mais ils seront aussi formés au numérique, par exemple à la programmation informatique, c'est même étonnant qu'on ne l'ait pas fait avant, mais les élèves pourront - d'ailleurs pour ce qui est de la programmation informatique on commencera dès l'école primaire commencer à toucher aux ordinateurs, à savoir comment on fabrique une application simple, un programme, etc. Donc ce grand plan numérique, que nous déploierons à partir de la rentrée 2016, nous en avons conçu les grands contours, nous savons qu'il contiendra de la formation pour les enseignants, des ressources pédagogiques et je le disais des équipements dans les établissements scolaires. Mais nous voulons nous appuyer sur les acteurs, les enseignants, les parents en effet, tous ceux qui le feront vivre, pour leur demander comment ils voient les choses et nous aider à le construire.
BRUCE TOUSSAINT
Je fais une parenthèse ! Je peux vous donner une idée, un conseil de parent d'élève ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Ah oui !
BRUCE TOUSSAINT
Profitez de ça pour faire aussi une sorte de formation aux réseaux sociaux pour tous ces enfants et tous ces ados, et aux dangers des réseaux sociaux, pas seulement pour apprendre les maths. Voilà ! C'était juste un petit mot au passage.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non ! Mais, pardon, ce n'est pas un petit passage anodin, au contraire c'est essentiel ce que vous venez de dire. Parce que précisément former les enfants au numérique
BRUCE TOUSSAINT
Je pense que c'est aussi le rôle de l'école ! C'est pour ça que je vous dis ça.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Bien sûr ! Former les enfants au numérique c'est aussi les former à l'usage du numérique et aux libertés numériques. Comment être un citoyen numérique dans le monde qui s'ouvre devant nous ?
BRUCE TOUSSAINT
Mais alors, sans vouloir être rabat-joie, ce n'est pas un souci d'ailleurs que les enfants passent une partie de leur journée sur une tablette numérique, si vous allez voir un médecin, un ophtalmo il va vous dire : « évitez que votre enfant soit trop longtemps sur - non mais sérieusement sur une tablette », vous y avez pensé à ça, à cet effet secondaire j'allais dire ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
D'abord la vérité c'est que nombre d'enfants passent déjà beaucoup de temps sur tablette
BRUCE TOUSSAINT
Oui ! C'est pour ça que je vous dis ça.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Et qu'il vaut mieux leur apprendre à utiliser la tablette plutôt que les laisser
BRUCE TOUSSAINT
Ce n'est pas faux !
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Les laisser seuls dans cet univers qui peut être parfois, en plus, dangereux si on ne contrôle pas les informations. Tous les parents savent très bien cela ! Et la deuxième chose c'est qu'attention à ne pas creuser dans notre pays une nouvelle fracture qui serait une fracture numérique, parce que je dis beaucoup d'enfants passent leur temps devant une tablette, mais a contrario il y a aussi des enfants qui vivent dans des familles dans lesquelles on n'a pas d'ordinateur, on ne connait pas internet, et ça pour le coup ça prépare des futurs adultes en devenir qui sont très mal armés pour le monde du travail.
BRUCE TOUSSAINT
Donc on peut dire que tous les élèves de 5ème seront équipés d'une tablette à la rentrée non pas la prochaine rentrée, mais la suivante, la rentrée 2016, ça c'est acté ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
En fait le plan numérique il va se mettre en place progressivement, donc pour être précise à partir de la rentrée 2015, donc très rapidement. Vous allez déjà avoir trois cents collèges qui vont préfigurer ce que nous voulons faire donc dans touts les collèges à partir de la rentrée 2016, c'est ce qu'on appelle des collèges connectés, dans lesquels il y aura cet équipement en tablettes, mais surtout où il y aura la formation des enseignants, des ressources pédagogiques Voilà ! Et donc, un vrai travail qui sera fait avec les élèves sur le numérique. Donc ça, trois cents dès la rentrée 2015, en 2016 tous les collèges concernés en commençant par la classe de la 5ème.
BRUCE TOUSSAINT
Ca coûte combien ? Ca coûte combien ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Eh bien ce sera annoncé dans le plan une fois que nous le rendrons public
BRUCE TOUSSAINT
C'est que ça coûte cher !
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Mais ça coûte, c'est ambitieux, mais le président de la République
BRUCE TOUSSAINT
C'est un investissement de plusieurs millions d'euros. Ce sera une tablette française ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui, de plusieurs centaines de millions d'euros bien sûr. Mais le président de la République l'a dit
BRUCE TOUSSAINT
Ce sera une tablette française ou une tablette c'est un sujet ou pas ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Simplement pour ce qui est du financement, le président a précisé hier que nous recourions au programme d'investissement d'avenir pour le faire, parce que je crois que c'est en effet un investissement d'avenir que de nous permettre d'entrer le numérique ; Et pour ce qui est quelles sont les sociétés qui fourniront les tablettes, nous avons pour volonté claire de permettre à des sociétés françaises d'être à l'avant-garde de cet équipement numérique massif que nous souhaitons pour nos établissements, donc ça veut dire que ce plan numérique c'est aussi l'occasion de soutenir une filière. Voilà !
BRUCE TOUSSAINT
Alors dites-moi sur le service civique s'il faut un référendum, c'est ce qu'a esquissé hier le président de la République, vous êtes favorable à ce référendum ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
D'abord moi je suis favorable au service civique, je trouve ça formidable, tous ceux qui sont par là et ils sont trente cinq mille aujourd'hui et nous avons déjà pris l'engagement qu'ils soient cent mille d'ici 2017 vous disent à quel point c'est une expérience dans laquelle non seulement on se met au service des autres pendant en moyenne huit mois, mais, en plus, on retrouve confiance en soi, on répond à la question de quelle est ma place dans la société et, pour un jeune, c'est juste formidable.
BRUCE TOUSSAINT
Est-ce que ça doit être obligatoire, c'est ça la question ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Moi je pense qu'on peut procéder par étape ! Comme l'a dit le président hier le service civique classique tel qu'il existe aujourd'hui, je le disais, c'est huit mois en moyenne, il a hier proposé que l'on développe des formules un peu plus courtes, de deux trois mois pour que ça concerne encore plus de jeunes, par exemple imaginons des étudiants, eh bien moi je ferai en sorte en qualité de ministre de l'Enseignement supérieur que l'on puisse à l'université davantage prendre en compte dans les diplômes, dans le calcul des crédits, le fait qu'un étudiant ait pu passer du temps auprès des autres dans un engagement solidaire. Et puis la dernière étape
BRUCE TOUSSAINT
Ca ne répond pas à ma question ! Pardon.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Si ! Si, j'y viens. Et la dernière étape, une fois qu'on a permis à un très grand nombre de jeunes de participer à ce service public, ça peut être en effet de se poser la question d'un service civique obligatoire, totalement universel - où toute une génération passe et, ça, ça peut être une question
BRUCE TOUSSAINT
Vous n'êtes pas contre, pour être
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Ah ! Contre un référendum ou contre un service civique universel ?
BRUCE TOUSSAINT
Les deux !
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Eh bien moi je suis pour les deux, moi je trouve que c'est une belle question à poser par référendum Voilà ! Parce que c'est une question qui concerne chacun de nous, sur laquelle chacun a à un avis et qui impose aux pouvoirs publics de s'organiser quand même si on devait l'ouvrir à toute une génération.
BRUCE TOUSSAINT
Tout dernier mot ! Les lycéens qui manifestent à Paris après la mort de Rémi FRAISSE, qu'est-ce que vous leur dites ce matin en tant que ministre de l'Education, retournez en cours ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Moi je leur dis que je comprends évidemment l'émotion sincère qui est la leur face à cette tragédie et qu'ils puissent manifester cette émotion - notamment à la famille de Rémi FRAISSE c'est une chose qu'on peut comprendre, maintenant je demande vraiment à ce qu'il n'y ait ni violence, ni débordement, parce que ça ce serait faire injure à la mémoire de Rémi FRAISSE.
BRUCE TOUSSAINT
Merci beaucoup Najat VALLAUD-BELKACEM, bonne journée à vous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 17 novembre 2014