Texte intégral
* Monsieur le Député, le Sommet de Dakar a tourné une page de l'histoire de la Francophonie.
Tout d'abord, un hommage unanime a été rendu au président Abdou Diouf, qui a incarné avec autorité la Francophonie et ses valeurs.
Oui, Mme Michaëlle Jean a été désignée par consensus pour lui succéder. Présentée par le Canada, elle a mené une campagne très active, centrée notamment sur la Francophonie économique.
Par ses racines haïtiennes, par son parcours personnel, Michaëlle Jean incarne l'identité multiple de la Francophonie. C'est une femme énergique et je ne doute pas qu'elle saura enclencher la nouvelle dynamique qu'il faut impulser à la Francophonie.
Ma conviction est que l'Organisation internationale de la Francophonie doit être aujourd'hui réformée, en douceur, pour utiliser au mieux ses ressources et se concentrer sur ses missions principales, notamment sur le développement de partenariats avec d'autres institutions pour remettre la langue française au centre de sa politique.
L'avenir de la langue française, vous l'avez dit, Monsieur le Député, réside en Afrique, mais ne nous leurrons pas : on parle de 750 millions de nouveaux locuteurs en langue française d'ici à 2050, mais tout dépendra des ressources et des moyens que l'on mettra au service de l'éducation de cette jeunesse africaine.
C'est pourquoi, j'ai décidé avec Laurent Fabius de mettre davantage l'accent sur la jeunesse et sur la qualité de l'enseignement du français et en français. Concrètement, cela correspond à la poursuite du programme «100.000 professeurs pour l'Afrique», du développement de notre offre universitaire numérique et de la recherche de partenariats avec le secteur privé, ainsi que les investissements avec l'AFD, l'Agence française de développement.
Il ne faut plus que les jeunes me disent que la francophonie est une vieille dame restée à l'écart de la modernité. Je réponds donc à votre invitation, monsieur le député, et me rendrai dans votre circonscription sous peu.
* Monsieur le Député, la dimension économique de la Francophonie a bien été, en effet, le grand sujet du Sommet de Dakar. Le français est la troisième langue des affaires dans le monde, son potentiel est aujourd'hui largement sous-utilisé. Les chefs d'État présents ont adopté un document de stratégie économique pour renforcer l'écosystème francophone comme espace privilégié, humain et commercial.
C'est maintenant à chaque pays francophone de se saisir de cette question et de se donner une ambition en matière économique par des actions concrètes et innovantes. La France a décidé de se fixer pour objectif que la Francophonie soit ressentie comme un atout : un atout pour se former, un atout pour entreprendre, un atout pour trouver un emploi.
Le rapport de Jacques Attali a remis en perspective un certain nombre de sujets sur les questions économiques, le gouvernement a, d'ailleurs, commencé à les mettre en oeuvre : rapprocher entreprises et acteurs publics comme le fait la Fondation pour la croissance en Afrique ; développer les technologies numériques dans le domaine universitaire ; mieux répondre à la demande croissante d'enseignement français à l'étranger et, enfin, améliorer l'accueil des talents francophones.
Nous devons aussi miser sur la francophilie, trop souvent inexploitée. Laurent Fabius et Geneviève Fioraso ont lancé la semaine dernière la plate-forme France Alumni, qui permettra aux anciens étudiants étrangers en France de garder le contact. On sait combien ces réseaux de jeunes sont importants pour la Francophonie.
Le président de la République l'a dit samedi à Dakar : «Les Français doivent aimer la France autant qu'elle est aimée à l'extérieur». Cette phrase, il faut la répéter. Moi qui suis beaucoup à l'extérieur, je peux vous dire que nous, Français, nous devons aimer davantage cette France. La Francophonie est une chance pour la France.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2014
Tout d'abord, un hommage unanime a été rendu au président Abdou Diouf, qui a incarné avec autorité la Francophonie et ses valeurs.
Oui, Mme Michaëlle Jean a été désignée par consensus pour lui succéder. Présentée par le Canada, elle a mené une campagne très active, centrée notamment sur la Francophonie économique.
Par ses racines haïtiennes, par son parcours personnel, Michaëlle Jean incarne l'identité multiple de la Francophonie. C'est une femme énergique et je ne doute pas qu'elle saura enclencher la nouvelle dynamique qu'il faut impulser à la Francophonie.
Ma conviction est que l'Organisation internationale de la Francophonie doit être aujourd'hui réformée, en douceur, pour utiliser au mieux ses ressources et se concentrer sur ses missions principales, notamment sur le développement de partenariats avec d'autres institutions pour remettre la langue française au centre de sa politique.
L'avenir de la langue française, vous l'avez dit, Monsieur le Député, réside en Afrique, mais ne nous leurrons pas : on parle de 750 millions de nouveaux locuteurs en langue française d'ici à 2050, mais tout dépendra des ressources et des moyens que l'on mettra au service de l'éducation de cette jeunesse africaine.
C'est pourquoi, j'ai décidé avec Laurent Fabius de mettre davantage l'accent sur la jeunesse et sur la qualité de l'enseignement du français et en français. Concrètement, cela correspond à la poursuite du programme «100.000 professeurs pour l'Afrique», du développement de notre offre universitaire numérique et de la recherche de partenariats avec le secteur privé, ainsi que les investissements avec l'AFD, l'Agence française de développement.
Il ne faut plus que les jeunes me disent que la francophonie est une vieille dame restée à l'écart de la modernité. Je réponds donc à votre invitation, monsieur le député, et me rendrai dans votre circonscription sous peu.
* Monsieur le Député, la dimension économique de la Francophonie a bien été, en effet, le grand sujet du Sommet de Dakar. Le français est la troisième langue des affaires dans le monde, son potentiel est aujourd'hui largement sous-utilisé. Les chefs d'État présents ont adopté un document de stratégie économique pour renforcer l'écosystème francophone comme espace privilégié, humain et commercial.
C'est maintenant à chaque pays francophone de se saisir de cette question et de se donner une ambition en matière économique par des actions concrètes et innovantes. La France a décidé de se fixer pour objectif que la Francophonie soit ressentie comme un atout : un atout pour se former, un atout pour entreprendre, un atout pour trouver un emploi.
Le rapport de Jacques Attali a remis en perspective un certain nombre de sujets sur les questions économiques, le gouvernement a, d'ailleurs, commencé à les mettre en oeuvre : rapprocher entreprises et acteurs publics comme le fait la Fondation pour la croissance en Afrique ; développer les technologies numériques dans le domaine universitaire ; mieux répondre à la demande croissante d'enseignement français à l'étranger et, enfin, améliorer l'accueil des talents francophones.
Nous devons aussi miser sur la francophilie, trop souvent inexploitée. Laurent Fabius et Geneviève Fioraso ont lancé la semaine dernière la plate-forme France Alumni, qui permettra aux anciens étudiants étrangers en France de garder le contact. On sait combien ces réseaux de jeunes sont importants pour la Francophonie.
Le président de la République l'a dit samedi à Dakar : «Les Français doivent aimer la France autant qu'elle est aimée à l'extérieur». Cette phrase, il faut la répéter. Moi qui suis beaucoup à l'extérieur, je peux vous dire que nous, Français, nous devons aimer davantage cette France. La Francophonie est une chance pour la France.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2014