Conseil des ministres du 11 février 2015. La situation de l'économie.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre des finances et des comptes publics et le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique ont présenté une communication relative à la situation de l'économie.
En cohérence avec le redressement progressif des indicateurs de conjoncture, les nouvelles prévisions de la Commission prévoient une reprise de la zone euro cette année. Les effets positifs de la baisse du prix du pétrole, du taux de change de l'euro et des taux d'intérêts faibles devraient permettre à l'ensemble des Etats membres de connaître une croissance positive pour la première fois depuis 2007. En revanche, le recul du prix de l'énergie pèserait sur l'inflation, qui serait légèrement négative en moyenne annuelle en 2015.
La reprise resterait cependant encore progressive au regard du dynamisme que connaissent les pays anglo-saxons (Etats-Unis ; Royaume-Uni). Ainsi le taux de chômage ne baisserait sensiblement qu'à compter de 2016 et la zone euro ne retrouverait qu'à cette date son niveau d'activité d'avant crise.
Sur les marchés financiers, la situation est partagée entre des marchés obligataires tirés à la fois par des perspectives d'inflation faible et une politique monétaire accommodante, et une situation macroéconomique qui limite l'enthousiasme sur les marchés d'actions. Par ailleurs, la situation en Grèce a causé un retour de la volatilité, et a pesé sur les valeurs financières. Face à un environnement qui reste porteur de risque, les politiques économiques doivent être mobilisées en faveur de la croissance. C'est d'ailleurs le message que les ministres des finances du G20 ont adressé à l'Europe à Istanbul.
Pour la France, la Commission a rehaussé ses prévisions de croissance, pour la première fois depuis 2012, à 1 % pour 2015, en cohérence avec la prévision du Gouvernement.Aux facteurs de soutien communs à l'ensemble de la zone euro, notamment à la baisse du prix du pétrole, qui va apporter du pouvoir d'achat aux ménages et des marges aux entreprises, vient s'ajouter le déploiement des politiques de soutien aux entreprises depuis le 1er janvier dernier (deuxième tranche de crédit d'impôt compétitivité emploi ; mise en œuvre du Pacte de responsabilité et de solidarité). Dans ce contexte, alors qu'à l'automne les chefs d'entreprise dans l'industrie manufacturière anticipaient un recul de l'investissement en 2015, ils entrevoient désormais une hausse de + 3 % sur l'année.