Texte intégral
Monsieur le Député, je vous prie d'excuser le ministre des finances qui est actuellement aux côtés du président de la République pour recevoir le Premier ministre grec. Du côté français, il n'y a pas de fébrilité, pour reprendre votre expression. Au contraire, il y a un souci de responsabilité et de solidarité, qui nous conduit à dire qu'il faudra un peu de temps. Vous posez la question de la disponibilité de la Banque centrale européenne pour assurer la liquidité des banques grecques. Les élections viennent d'avoir lieu, le gouvernement vient juste d'être nommé. Il faut lui laisser le temps de formuler des propositions qui devront être étudiées et travaillées avec l'ensemble des partenaires.
Je ne serais donc pas choqué que l'on puisse, au travers de diverses mesures techniques, donner quelques semaines au gouvernement grec pour formaliser le programme de réformes que le Premier ministre grec a annoncé ce matin, ainsi que des propositions concernant la gestion de la dette et les modalités d'aménagement d'une charge qui représente quelque 180 % du PIB grec, situation qui, chacun le comprendra ici, n'est pas de nature à permettre à la Grèce de retrouver de la croissance.
La position du gouvernement est très claire. Elle consiste à travailler avec l'ensemble des partenaires européens, mais aussi bien entendu avec le nouveau gouvernement grec, et ce pas nécessairement sur la seule question de la dette. Sur tous ces sujets, nous sommes très heureux que les Grecs se rallient à certaines propositions de la France.
Monsieur le Député, vous avez utilisé l'expression «trait d'union», le ministre et moi-même employons parfois le terme «facilitateur». Je crois donc que nous nous rejoignons sur l'attitude de la France par rapport à la situation de la Grèce. La position de notre pays tient en trois verbes : parler, proposer et permettre.
Parler, c'est faire en sorte que la Grèce continue de parler avec l'ensemble des acteurs du dossier, y compris avec ceux à l'encontre desquels elle a pu avoir des mots extrêmement sévères.
Proposer, c'est aussi entendre les propositions de la Grèce qui sont en train de se dessiner, plus audibles jour après jour. Cela nous permettra, lorsque nous les connaîtrons formellement - je pense à l'indexation des obligations sur la croissance, vous avez aussi évoqué d'autres pistes - de nous positionner, et éventuellement de discuter des modalités de mise en oeuvre.
Enfin, permettre, c'est permettre à la Grèce de retrouver la croissance. Étant donné la situation où elle se trouve aujourd'hui, les contraintes auxquelles elle est confrontée, il faut s'entendre au niveau européen - c'est pourquoi j'ai dit à l'instant que vous rejoigniez notre position.
Il faut, grâce à la France et à l'Allemagne, rendre possible le retour de la croissance en Grèce comme ailleurs. Ce que nous entendons ces derniers jours, de la part du nouveau gouvernement grec, va tout à fait dans le sens de la position défendue par la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 février 2015
Je ne serais donc pas choqué que l'on puisse, au travers de diverses mesures techniques, donner quelques semaines au gouvernement grec pour formaliser le programme de réformes que le Premier ministre grec a annoncé ce matin, ainsi que des propositions concernant la gestion de la dette et les modalités d'aménagement d'une charge qui représente quelque 180 % du PIB grec, situation qui, chacun le comprendra ici, n'est pas de nature à permettre à la Grèce de retrouver de la croissance.
La position du gouvernement est très claire. Elle consiste à travailler avec l'ensemble des partenaires européens, mais aussi bien entendu avec le nouveau gouvernement grec, et ce pas nécessairement sur la seule question de la dette. Sur tous ces sujets, nous sommes très heureux que les Grecs se rallient à certaines propositions de la France.
Monsieur le Député, vous avez utilisé l'expression «trait d'union», le ministre et moi-même employons parfois le terme «facilitateur». Je crois donc que nous nous rejoignons sur l'attitude de la France par rapport à la situation de la Grèce. La position de notre pays tient en trois verbes : parler, proposer et permettre.
Parler, c'est faire en sorte que la Grèce continue de parler avec l'ensemble des acteurs du dossier, y compris avec ceux à l'encontre desquels elle a pu avoir des mots extrêmement sévères.
Proposer, c'est aussi entendre les propositions de la Grèce qui sont en train de se dessiner, plus audibles jour après jour. Cela nous permettra, lorsque nous les connaîtrons formellement - je pense à l'indexation des obligations sur la croissance, vous avez aussi évoqué d'autres pistes - de nous positionner, et éventuellement de discuter des modalités de mise en oeuvre.
Enfin, permettre, c'est permettre à la Grèce de retrouver la croissance. Étant donné la situation où elle se trouve aujourd'hui, les contraintes auxquelles elle est confrontée, il faut s'entendre au niveau européen - c'est pourquoi j'ai dit à l'instant que vous rejoigniez notre position.
Il faut, grâce à la France et à l'Allemagne, rendre possible le retour de la croissance en Grèce comme ailleurs. Ce que nous entendons ces derniers jours, de la part du nouveau gouvernement grec, va tout à fait dans le sens de la position défendue par la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 février 2015