Texte intégral
Monsieur le Ministre de la culture, M. Raymond Araygi,
Monsieur l'Ambassadeur,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureuse d'être parmi vous ce soir, au théâtre Montaigne, pour assister au ciné-concert Retour de flamme de M. Serge Bromberg que nous propose l'Institut français du Liban. Comme vous, j'ai hâte de suivre M.Bromberg dans ce voyage dont les meilleurs échos me sont parvenus.
Cette manifestation vient clore la programmation dense et éclectique que l'Institut français a proposée à l'occasion de ce mois de la Francophonie 2015. J'ai, en effet, pu prendre connaissance des nombreux spectacles, ateliers, projections, rencontres à Beyrouth et dans le reste du Liban - qui ont rythmé ces trois semaines.
Je félicite l'ensemble de l'équipe de l'Institut pour ce programme ambitieux, qui montre la richesse de notre langue et de notre culture ; qui montre combien elle concerne tous les publics. J'ai beaucoup apprécié ce souci que vous aviez de vous adresser, aussi, aux plus jeunes. Les plus jeunes, nous devons soutenir leur créativité et les sensibiliser, très tôt, à la richesse de notre langue et de notre culture.
Cette programmation aura également été l'occasion d'entendre des personnalités reconnues et appréciées comme le recteur de l'agence universitaire de la Francophonie, le directeur général de TV5 Monde ou encore l'auteur Jean-Loup Chiflet et le cinéaste Régis Wargnier qui est parmi nous ce soir et que je salue.
L'Institut français du Liban aura, une fois de plus, su confirmer son rôle de premier plan dans la vie culturelle libanaise, qu'il soutient et accompagne en encourageant les échanges entre artistes, universitaires et professionnels de la culture.
Evidemment, ce mois de la francophonie est le fruit d'une coopération étroite avec le ministère libanais de la culture et les ambassades francophones présentes ici au Liban. J'ai eu le plaisir de découvrir qu'une nuit des musées est organisée pour la deuxième année consécutive au Liban : le ministère de la culture permet ainsi aux Libanais de s'approprier leur patrimoine, et de le redécouvrir dans ces circonstances exceptionnelles. C'est d'autant plus précieux au moment où, non loin d'ici, les forces de la barbarie détruisent le patrimoine historique inestimable de tout un peuple et, ce faisant, défient l'humanité toute entière.
Je sais, M. le Ministre, la conviction qui est la vôtre lorsqu'il s'agit de promouvoir la Francophonie libanaise et votre implication dans les échanges culturels entre nos deux pays. Cette implication me touche, et je vous en remercie très sincèrement.
Ce sont de telles convictions qui portent la Francophonie, qui cimentent cette communauté de plus de 270 millions de personnes à travers le monde, autour des valeurs de fraternité, de tolérance et de partage. La Francophonie est un formidable espace d'échanges et la voix francophone du Liban, à travers ses grands auteurs, ses éditeurs, ses hommes et femmes de théâtre, ses créateurs, ses cinéastes, ses entrepreneurs de presse et journalistes, est une voix qui porte.
C'est tout le sens de ma visite parmi vous, pour la célébration de la journée internationale de la Francophonie, qui coïncide avec la clôture du mois de la Francophonie, ici. Je souhaite réaffirmer combien la Francophonie libanaise est importante pour la France. Je souhaite vous redire mon attachement aux opportunités d'échanges qu'elle offre. Je souhaite dire aux jeunes que le français est aussi, de plus en plus, une langue utile, qui ouvre la porte à des formations et surtout à des emplois.
Et je dirai à l'inverse aux jeunes de France, à mon retour, la chance que représentent pour eux l'existence d'un vaste espace francophone à travers le monde, qui irrigue et enrichit notre culture. D'Amin Maalouf à Léa Salamé, la Francophonie libanaise est bien présente dans nos têtes et dans nos oreilles...
Chers Amis,
Je souhaite vous dire de nouveau que la France est aujourd'hui plus que jamais aux côtés du Liban, aux côtés de son gouvernement, de sa société civile si dynamique et de sa population confrontée à une situation régionale particulièrement préoccupante.
Mais, laissons un instant de côté ces considérations sérieuses. Nous sommes tous venus pour assister au Retour de flamme de Serge Bromberg. Je termine donc mon propos. Place au cinéma et à la musique. A tous, je souhaite très simplement une excellente soirée.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 mars 2015