Texte intégral
Monsieur le préfet
Monsieur le député,
Monsieur le commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes, mon général,
Monsieur le commandant de la base aérienne 942, mon colonel,
Officiers, sous-officiers,
Monsieur René Billotet,
Permettez-moi tout d'abord de vous remercier mon colonel de m'accueillir ici. Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui, de pouvoir rencontrer les personnels et d'échanger avec eux.
Cette courte visite est une occasion unique de me rendre compte de l'importance des missions qui vous sont confiées, au service la France et de la sécurité de nos concitoyens.
Le secrétaire d'État à la Défense que je suis, veux d'abord vous témoigner de toute la reconnaissance de la France pour le travail difficile - j'ai pu m'en rendre compte - et essentiel que vous accomplissez au quotidien.
Et je veux rappeler ici l'honneur et la fierté que je ressens de travailler aux côtés du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui vous a rendu visite l'été dernier.
Cette base aérienne est d'abord le lieu d'où on assure la protection aérienne de notre territoire, en permanence, pour préserver notre ciel d'offensives qui pourraient porter atteinte à notre sécurité.
Aujourd'hui, c'est aussi et surtout le lieu de contrôle et de la conduite des opérations extérieures. Car c'est là, à 110 mètres de profondeur, que se préparent toutes les frappes aériennes.
Là où l'on perçoit le « battement du cœur de l'armée de l'air au quotidien », comme on a l'habitude de dire. Et ce cœur, vous êtes 1 400 à le faire battre.
Au sein du centre national des opérations aériennes, du Joint Force Air Component Command ou du centre d'analyse et de simulation pour la préparation aux opérations aériennes, vous êtes mobilisés au service de vos camarades envoyés sur les théâtres d'opérations, au service de la France et de sa sécurité, au service de vos concitoyens.
Je veux avoir une pensée pour tous vos camarades aujourd'hui engagés en Europe centrale et orientale, au Mali, en Irak et en République Centrafricaine - je les ai rencontrés en décembre dernier.
Mais le Secrétaire d'État en charge de la mémoire que je suis aussi, ne peut venir vous rencontrer sans évoquer en quelques mots les origines de l'aviation militaire. C'est votre ville, Lyon, berceau historique des ailes françaises, qui m'invite à le faire. En 2013, votre base aérienne a fêté ses 40 ans. En 2014, l'armée de l'air a fêté ses 80 ans.
Mais tout commença en réalité il y a 100 ans. En 1914, pour la première fois dans notre histoire, des hommes allaient faire de la guerre, une guerre vue du ciel. A bord de leurs Nieuport 10 ou 12, de leur Farman F40 ou de leur Paul Schmitt 7, les aviateurs de 14-18 écrivaient les débuts de l'histoire de l'aviation militaire.
Certains trouvèrent la mort à bord de leur engin : Maurice Boyau, as de l'aviation française, tombe au champ d'honneur le 16 septembre 1918. D'autres voient leur nom rejoindre la postérité, à l'image de Roland Garros.
25 ans plus tard, les aviateurs s'illustrent dans les Forces aériennes de la France Libre : Romain Gary, Antoine de Saint-Exupéry ou encore le Compagnon de la Libération Paul Ibos qui s'est éteint le mois dernier.
Et je ne peux me trouver devant vous sans rendre hommage au « capitaine Jean Robert » qui donna le nom à votre base ni sans saluer, chaleureusement, la présence de monsieur René Billottet.
Cher monsieur, je veux rendre hommage à votre courage, à votre sens du devoir et de l'engagement mais peut-être plus encore à votre fidélité. Je crois que c'est un mot qui fait sens dans le monde militaire.
C'est en tout cas le mot que m'inspirent les femmes et les hommes que je rencontre depuis quelques mois. Fidélité à leur pays, la France. Fidélité à leurs camarades car c'est aussi dans l'esprit d'entraide et de solidarité qu'ils trouvent la force de combattre. Fidélité à des valeurs, celles qui les animent au quotidien comme elles ont animé hier leurs aînés.
Et je sais que c'est votre cas, cher monsieur Billotet puisque vous êtes, encore aujourd'hui, présent à chacune des cérémonies commémoratives qui se tiennent à Lyon et porte-drapeau de l'ANSORRA.
Mon général, mesdames et messieurs les officiers et sous-officiers, je terminerai en soulignant une nouvelle fois le caractère exemplaire de la base du Mont-Verdun. Dans tous les domaines, vous êtes à l'image de l'armée en qui le Président de la République, le ministre de la Défense et moi-même avons tout confiance et dont la France est si fière.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 28 avril 2015