Communiqué du ministère des affaires étrangères, en date du 18 août 1998, sur le rapport de la mission scientifique internationale sur la situation radiologique de Mururoa et Fangataufa.

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Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères

Texte intégral


Les presses de l'Agence internationale de l'énergie atomique publieront à la fin du mois d'août le rapport final de l'étude scientifique sur la situation radiologique des atolls de Mururoa et de Faugataufa (neuf volumes) ainsi qu'une synthèse de ce rapport. Un document d'information publique sur les conclusions de l'étude est disponible sur le site Internet de l'AIEA (www.iaea.or.at).
Le rapport de la mission internationale est l'aboutissement de la politique de transparence menée par la France en matière d'essais nucléaires. Après l'annonce de la décision de reprise des essais nucléaires en juin 1995, le gouvernement avait demandé au directeur général de l'AIEA de réunir un comité international d'experts indépendants pour conduire l'étude avec l'aide de l'Agence et de plusieurs laboratoires à travers le monde. Immédiatement après la fin des essais en janvier 1996 et pendant dix-huit mois, la mission a eu l'accès le plus large à toutes les données disponibles, a pu effectuer des prélèvements et des études sur place.
L'étude a couvert un champ considérable : évaluation complète de la situation actuelle et prévisions sur l'évolution à long terme. La qualité scientifique des experts et leur indépendance a été garante de la rigueur des travaux et de la fiabilité des conclusions. Celles-ci confirment que les essais nucléaires de la France ont été conduits dans le plus strict respect des règles de sécurité et de protection des hommes et de l'environnement. Ces résultats ont validé les données issues du dispositif de surveillance radiologique en place depuis le début des expérimentations nucléaires et transmises chaque année au Comité scientifique des Nations unies pour l'étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) dont un rapport est annexé à celui de l'AIEA. Le comité d'experts a conclu que les conséquences radiologiques présentes et futures des essais conduits au centre d'expérimentations du Pacifique ne peuvent avoir aucun impact sur la santé humaine, qu'il s'agisse de populations vivant sur les atolls eux-mêmes ou dans la région. Aucune action corrective n'a été recommandée, pour le présent comme pour l'avenir.
Par ailleurs, le ministère de la Défense a rendu public le rapport d'une étude statistique antérieure, conduite par des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et de l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI), sur l'incidence des cancers en Polynésie française entre 1985 et 1995. Ce rapport est disponible pour consultation au centre de documentation de la délégation à l'information et à la communication de la défense et une synthèse en est présentée sur le site Internet du ministère de la Défense (www.defense.gouv.fr). Cette étude montre qu'il n'y a pas de relation entre les taux d'incidence des cancers en Polynésie française et la proximité des zones d'expérimentations./.