Texte intégral
CHRISTINE
Bonjour Christophe BORDET !
CHRISTOPHE BORDET
Bonjour, bonjour.
INTERVENANTE
Votre invité ce matin le secrétaire d'Etat au Budget, Christian ECKERT, sur Sud radio.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, bonjour
CHRISTIAN ECKERT
Bonjour.
CHRISTOPHE BORDET
Merci d'être avec nous sur Sud radio ce matin. Le chômage 0,5 %, a priori c'est une bonne nouvelle pour le gouvernement, 19.100 chômeurs de catégorie A en moins sur un mois, sauf que quand on y regarde de plus près et que lon scrute toutes les catégories on a une augmentation de 16.100 demandeurs d'emploi. Embellie, en trompe-l'oeil, Christian ECKER ?
CHRISTIAN ECKERT
Oh ! Ecoutez, il faut toujours rester prudent, les chiffres ne se commentent pas individuellement, il faut voir une tendance. Là c'est plutôt une bonne nouvelle, que n'auriez-vous dit s'il avait augmenté de 20.000 ? Quand on regarde dans le détail c'est une bonne nouvelle pour le chômage des jeunes qui recommence à baisser après une période où il avait pour le moins stagner, c'est une préoccupation pour le chômage des seniors qui est toujours beaucoup trop lourd, mais c'est une bonne nouvelle globalement. Alors on ne va pas aujourd'hui en tirer des conclusions définitives, il faut observer ça dans la durée.
CHRISTOPHE BORDET
Aujourd'hui honnêtement, quand on a plus de 50 ans, on ne trouve plus de boulot en France, c'est clair ?
CHRISTIAN ECKERT
Mais c'est toujours difficile par définition et puis c'est encore plus difficile quand on a une période de tension sur le marché de l'emploi et, évidemment, ce n'est pas facile. Nous mettons en oeuvre un certain nombre de mesures concernant l'accompagnement et y compris l'ouverture d'un certain nombre de postes de Contrats aidés sur les chômeurs les plus âgés et souvent de longue durée en tout cas.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, est-ce que cette petite baisse sur les catégories A c'est le début de quelque chose, c'est un signe ?
CHRISTIAN ECKERT
Mais là encore d'autres signes sont plutôt positifs, on a vu de meilleurs chiffres sur la construction, sur le logement, on va observer les diverses prévisions, les diverses
CHRISTOPHE BORDET
Le Premier ministre parle d'un encouragement ?
CHRISTIAN ECKERT
Oui ! Il y a des signes positifs en ce moment. Il faut dire que le contexte est plutôt favorable, l'Euro est bas, le prix de l'énergie - notamment du fioul et du gasoil est faible, c'est bon pour le pouvoir d'achat des ménages et des entreprises ; la politique monétaire de la Banque centrale européenne commence à porter ses fruits, c'est ce que souhaitait l'Europe - la France pardon et c'est ce que l'Europe met en oeuvre.
CHRISTOPHE BORDET
Alors tout ça quand même, Christian ECKERT, c'est l'environnement extérieur dont la France profite ?
CHRISTIAN ECKERT
Mais sur le plan intérieur la mise en oeuvre du Pacte de responsabilité, les allégements de charges qui sont maintenant effectifs depuis le 1er janvier, tout ça redonne de la compétitivité, des marges à nos entreprises - les petites comme les grosses d'ailleurs et nous avons des signes encourageants. Mais là encore il ne faut en tirer des conclusions trop attentives, ça veut dire que nous allons dans la bonne direction et nous allons poursuivre dans ce sens.
CHRISTOPHE BORDET
Mais alors justement ce que l'on attend de Manuel VALLS, Premier ministre j'ai envie de dire social libéral, ça vous va social libéral ou pas ?
CHRISTIAN ECKERT
Oh ! Ecoutez, c'est toujours difficile de faire de l'étymologie, c'est en tout cas le Premier ministre de la France et c'est un bon Premier ministre.
CHRISTOPHE BORDET
Oui ! Bon, d'accord. Ce que l'on attend de lui c'est de vraies réformes structurelles sur les retraites, le temps de travail, l'hôpital par exemple qui ne va pas bien - c'est ça qu'il faut et Bruxelles aujourd'hui dit : qu'il faut aller plus loin justement, pourquoi ça prend autant de temps ?
CHRISTIAN ECKERT
Parce que les forces de résistance sont importantes ! Vous savez tout le monde appelle les réformes de ses voeux, tout le monde souhaite qu'on fasse des économies et puis, quand on touche à certaines situations, certains états de fait, pour ne pas dire parfois certains états de rente, on voit les protestations, tout le monde veut qu'on fasse des réformes chez les voisins - c'est un peu je dis souvent comme les stations d'épuration, on sait qu'il en faut mais on ne les veut jamais à côté de chez soi et, donc, les réformes
CHRISTOPHE BORDET
C'est la phrase du jour, ça ?
CHRISTIAN ECKERT
Non ! Ecoutez, vous prendrez ce que vous souhaitez. Mais les réformes elles ont lieu, elles ont lieu : sur la réforme territoriale, actuellement en cours de finalisation, discussion finale au Parlement ; sur le marché du travail, enfin le gouvernement prend ses responsabilités.
CHRISTOPHE BORDET
Mais quand Bruxelles dit : « il faut aller plus loin », ce n'est pas seulement je ne sais pas l'ouverture des magasins le dimanche ou bien le développement des transports en car que Bruxelles attend ?
CHRISTIAN ECKERT
Oui ! Mais ce n'est pas Bruxelles qui va nous dicter
CHRISTOPHE BORDET
Ah bon !
CHRISTIAN ECKERT
Ce n'est pas Bruxelles qui va nous dicter nos devoirs concernant les retraites ou concernant l'organisation de nos systèmes de protection sociale, ça c'est un socle sur lequel nous ne fléchirons pas, nous avons en France un système de solidarité, d'assurance, mutualisé .
CHRISTOPHE BORDET
Ce n'est pas Bruxelles qui décide et qui nous dit c'est ça qu'il faut faire, mais c'est ce qu'ils ont fait hier Christian ECKERT ?
CHRISTIAN ECKERT
Non ! Bruxelles nous donne des objectifs. Ces objectifs, Michel SAPIN l'a dit, le Premier ministre l'a répété hier en fin de journée, ces objectifs nous nous engageons à les tenir et nous progressons dans ce sens. Ceci dit, il y a un certain nombre de points sur lesquels il n'y aura pas de remise en cause d'un principe français auquel nous sommes très attachés, c'est-à-dire l'organisation de notre système d'assurance maladie, notre système de retraite. Ca ne veut pas dire qu'on ne bougera rien, on l'a montré sur les allocations familiales où nous avons pris des décisions, nous souhaitons que ça soit fait sur l'Unedic, sur les retraites complémentaires, avec les partenaires sociaux - quand ils arrivent à un accord- ou, sinon, le gouvernement prendra ses responsabilités, on vient de le voir sur les questions d'organisation à l'intérieur des entreprises sur le dialogue social avec les seuils
CHRISTOPHE BORDET
On va en reparler ! Oui.
CHRISTIAN ECKERT
Donc, voilà, le gouvernement fait des réformes à sa vitesse et à sa mesure, en tenant compte des partenaires sociaux, en cassant pas la croissance c'est aussi un point d'attention pour nous et tout ça se fera au rythme que nous souhaitons.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, Bruxelles manie la carotte et le bâton ? Le bâton on vient d'en parler et la carotte c'est de dire : « vous avez finalement jusqu'en 2017 pour ce déficit à 3 % » que l'on n'arrive pas à atteindre aujourd'hui ?
CHRISTIAN ECKERT
Moi je suis entré au gouvernement il y a un peu moins d'un an, on nous promettait le bâton toutes les semaines pour le lendemain, on nous disait : « vous allez être mis à l'amende, vous allez être mis sous observation renforcée, tutelle, etc. », j'observe que nous avons passé une loi de finance rectificative au mois de juin juillet dernier, une loi de finance initiale à la fin de cette année, une autre loi de finance rectificative, tout ça c'est fait dans la continuité avec une trajectoire budgétaire assumée et maîtrisée. Alors moi je ne vois pas pour l'instant le bâton comme vous dites au-dessus de ma tête, on travaille tout à fait sereinement avec un dialogue franc avec la Commission.
CHRISTOPHE BORDET
Oui ! Le fait d'avoir cette possibilité aujourd'hui dattendre 2017 pour atteindre 3 % de déficit
CHRISTIAN ECKERT
2017 c'est l'année que nous avons
CHRISTOPHE BORDET
C'est un cadeau ?
CHRISTIAN ECKERT
Non ! Mais dans la trajectoire, la dernière trajectoire que nous avons transmis à Bruxelles, c'était en 2017 que nous passions sous les 3 %, il n'y a pas là de nouveauté - Bruxelles vient simplement de l'accepter - mais nous avons dit que nous serions sous 3 % en 2017.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, je ne sais pas si vous avez vu notre baromètre IFOP-Fiducial sur les TPE qui est paru ce matin, pour les petits patrons 85 % d'entre eux, des milliers de petits patrons qui sont le tissu économique de la France, qui ont les mains dans le cambouis comme on dit, la courbe du chômage ne s'inversera pas durablement avant 2018, on ne peut pas dire que la confiance règne entre les petits patrons et le gouvernement ?
CHRISTIAN ECKERT
Eh bien, écoutez, les petits patrons mesurent jour après jour que le CICE- dont on a dit tellement de mal est aujourd'hui devenu un outil intéressant, que les diminutions des charges patronales, des cotisations patronales sont maintenant effectivement avec zéro charge URSSAF au niveau du SMIC et, ça, ils nous le disent aussi sur le terrain. Alors nous avons supprimé la C3S, la fameuse contribution pardon de rentrer dans la technique mais
CHRISTIAN ECKERT
Oui ! C'est un peu technique.
CHRISTIAN ECKERT
Oui ! Mais c'est un peu technique, mais c'est quand même un milliard de charges en moins pour les entreprises et surtout les petites d'ailleurs, donc la technique parfois ça se chiffre
CHRISTOPHE BORDET
Ca a du bon !
CHRISTIAN ECKERT
Non ! Mais ça se chiffre en milliard quand on additionne, surtout sur les petites entreprises. Donc tout ça crée un climat, dont on a dit tout à l'heure que les premiers résultats encourageants apparaissent, encore une fois il faudra juger ça dans la durée, en tout cas le dialogue il a lieu et il n'y a pas de remise en cause des allégements de contribution et les petites entreprises je dis bien comme les grosses retrouvent des marges, ce qu'elles avaient perdu depuis une dizaine d'années.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, réunion hier autour de Manuel VALLS, syndicats, patronat incapables d'avancer ensemble, alors le Premier ministre a repris la main, il faut réformer le dialogue social. Les TPE, dont on parle justement, voient d'un très mauvais oeil l'une de ces réformes qui est la présence d'un syndicaliste dans les petites entreprises de moins de 10 salariés, pardon de vous le dire ainsi, mais est-ce qu'un jour vous pourrez fiche la paix aux TPE ?
CHRISTIAN ECKERT
Ecoutez ! Personne n'en veut CHRISTOPHE BORDET
Bonjour Christophe BORDET !
CHRISTOPHE BORDET
Bonjour, bonjour.
INTERVENANTE
Votre invité ce matin le secrétaire d'Etat au Budget, Christian ECKERT, sur Sud radio.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, bonjour
CHRISTIAN ECKERT
Bonjour.
CHRISTOPHE BORDET
Merci d'être avec nous sur Sud radio ce matin. Le chômage 0,5 %, a priori c'est une bonne nouvelle pour le gouvernement, 19.100 chômeurs de catégorie A en moins sur un mois, sauf que quand on y regarde de plus près et que lon scrute toutes les catégories on a une augmentation de 16.100 demandeurs d'emploi. Embellie, en trompe-l'oeil, Christian ECKER ?
CHRISTIAN ECKERT
Oh ! Ecoutez, il faut toujours rester prudent, les chiffres ne se commentent pas individuellement, il faut voir une tendance. Là c'est plutôt une bonne nouvelle, que n'auriez-vous dit s'il avait augmenté de 20.000 ? Quand on regarde dans le détail c'est une bonne nouvelle pour le chômage des jeunes qui recommence à baisser après une période où il avait pour le moins stagner, c'est une préoccupation pour le chômage des seniors qui est toujours beaucoup trop lourd, mais c'est une bonne nouvelle globalement. Alors on ne va pas aujourd'hui en tirer des conclusions définitives, il faut observer ça dans la durée.
CHRISTOPHE BORDET
Aujourd'hui honnêtement, quand on a plus de 50 ans, on ne trouve plus de boulot en France, c'est clair ?
CHRISTIAN ECKERT
Mais c'est toujours difficile par définition et puis c'est encore plus difficile quand on a une période de tension sur le marché de l'emploi et, évidemment, ce n'est pas facile. Nous mettons en oeuvre un certain nombre de mesures concernant l'accompagnement et y compris l'ouverture d'un certain nombre de postes de Contrats aidés sur les chômeurs les plus âgés et souvent de longue durée en tout cas.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, est-ce que cette petite baisse sur les catégories A c'est le début de quelque chose, c'est un signe ?
CHRISTIAN ECKERT
Mais là encore d'autres signes sont plutôt positifs, on a vu de meilleurs chiffres sur la construction, sur le logement, on va observer les diverses prévisions, les diverses
CHRISTOPHE BORDET
Le Premier ministre parle d'un encouragement ?
CHRISTIAN ECKERT
Oui ! Il y a des signes positifs en ce moment. Il faut dire que le contexte est plutôt favorable, l'Euro est bas, le prix de l'énergie - notamment du fioul et du gasoil est faible, c'est bon pour le pouvoir d'achat des ménages et des entreprises ; la politique monétaire de la Banque centrale européenne commence à porter ses fruits, c'est ce que souhaitait l'Europe - la France pardon et c'est ce que l'Europe met en oeuvre.
CHRISTOPHE BORDET
Alors tout ça quand même, Christian ECKERT, c'est l'environnement extérieur dont la France profite ?
CHRISTIAN ECKERT
Mais sur le plan intérieur la mise en oeuvre du Pacte de responsabilité, les allégements de charges qui sont maintenant effectifs depuis le 1er janvier, tout ça redonne de la compétitivité, des marges à nos entreprises - les petites comme les grosses d'ailleurs et nous avons des signes encourageants. Mais là encore il ne faut en tirer des conclusions trop attentives, ça veut dire que nous allons dans la bonne direction et nous allons poursuivre dans ce sens.
CHRISTOPHE BORDET
Mais alors justement ce que l'on attend de Manuel VALLS, Premier ministre j'ai envie de dire social libéral, ça vous va social libéral ou pas ?
CHRISTIAN ECKERT
Oh ! Ecoutez, c'est toujours difficile de faire de l'étymologie, c'est en tout cas le Premier ministre de la France et c'est un bon Premier ministre.
CHRISTOPHE BORDET
Oui ! Bon, d'accord. Ce que l'on attend de lui c'est de vraies réformes structurelles sur les retraites, le temps de travail, l'hôpital par exemple qui ne va pas bien - c'est ça qu'il faut et Bruxelles aujourd'hui dit : qu'il faut aller plus loin justement, pourquoi ça prend autant de temps ?
CHRISTIAN ECKERT
Parce que les forces de résistance sont importantes ! Vous savez tout le monde appelle les réformes de ses voeux, tout le monde souhaite qu'on fasse des économies et puis, quand on touche à certaines situations, certains états de fait, pour ne pas dire parfois certains états de rente, on voit les protestations, tout le monde veut qu'on fasse des réformes chez les voisins - c'est un peu je dis souvent comme les stations d'épuration, on sait qu'il en faut mais on ne les veut jamais à côté de chez soi et, donc, les réformes
CHRISTOPHE BORDET
C'est la phrase du jour, ça ?
CHRISTIAN ECKERT
Non ! Ecoutez, vous prendrez ce que vous souhaitez. Mais les réformes elles ont lieu, elles ont lieu : sur la réforme territoriale, actuellement en cours de finalisation, discussion finale au Parlement ; sur le marché du travail, enfin le gouvernement prend ses responsabilités.
CHRISTOPHE BORDET
Mais quand Bruxelles dit : « il faut aller plus loin », ce n'est pas seulement je ne sais pas l'ouverture des magasins le dimanche ou bien le développement des transports en car que Bruxelles attend ?
CHRISTIAN ECKERT
Oui ! Mais ce n'est pas Bruxelles qui va nous dicter
CHRISTOPHE BORDET
Ah bon !
CHRISTIAN ECKERT
Ce n'est pas Bruxelles qui va nous dicter nos devoirs concernant les retraites ou concernant l'organisation de nos systèmes de protection sociale, ça c'est un socle sur lequel nous ne fléchirons pas, nous avons en France un système de solidarité, d'assurance, mutualisé .
CHRISTOPHE BORDET
Ce n'est pas Bruxelles qui décide et qui nous dit c'est ça qu'il faut faire, mais c'est ce qu'ils ont fait hier Christian ECKERT ?
CHRISTIAN ECKERT
Non ! Bruxelles nous donne des objectifs. Ces objectifs, Michel SAPIN l'a dit, le Premier ministre l'a répété hier en fin de journée, ces objectifs nous nous engageons à les tenir et nous progressons dans ce sens. Ceci dit, il y a un certain nombre de points sur lesquels il n'y aura pas de remise en cause d'un principe français auquel nous sommes très attachés, c'est-à-dire l'organisation de notre système d'assurance maladie, notre système de retraite. Ca ne veut pas dire qu'on ne bougera rien, on l'a montré sur les allocations familiales où nous avons pris des décisions, nous souhaitons que ça soit fait sur l'Unedic, sur les retraites complémentaires, avec les partenaires sociaux - quand ils arrivent à un accord- ou, sinon, le gouvernement prendra ses responsabilités, on vient de le voir sur les questions d'organisation à l'intérieur des entreprises sur le dialogue social avec les seuils
CHRISTOPHE BORDET
On va en reparler ! Oui.
CHRISTIAN ECKERT
Donc, voilà, le gouvernement fait des réformes à sa vitesse et à sa mesure, en tenant compte des partenaires sociaux, en cassant pas la croissance c'est aussi un point d'attention pour nous et tout ça se fera au rythme que nous souhaitons.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, Bruxelles manie la carotte et le bâton ? Le bâton on vient d'en parler et la carotte c'est de dire : « vous avez finalement jusqu'en 2017 pour ce déficit à 3 % » que l'on n'arrive pas à atteindre aujourd'hui ?
CHRISTIAN ECKERT
Moi je suis entré au gouvernement il y a un peu moins d'un an, on nous promettait le bâton toutes les semaines pour le lendemain, on nous disait : « vous allez être mis à l'amende, vous allez être mis sous observation renforcée, tutelle, etc. », j'observe que nous avons passé une loi de finance rectificative au mois de juin juillet dernier, une loi de finance initiale à la fin de cette année, une autre loi de finance rectificative, tout ça c'est fait dans la continuité avec une trajectoire budgétaire assumée et maîtrisée. Alors moi je ne vois pas pour l'instant le bâton comme vous dites au-dessus de ma tête, on travaille tout à fait sereinement avec un dialogue franc avec la Commission.
CHRISTOPHE BORDET
Oui ! Le fait d'avoir cette possibilité aujourd'hui dattendre 2017 pour atteindre 3 % de déficit
CHRISTIAN ECKERT
2017 c'est l'année que nous avons
CHRISTOPHE BORDET
C'est un cadeau ?
CHRISTIAN ECKERT
Non ! Mais dans la trajectoire, la dernière trajectoire que nous avons transmis à Bruxelles, c'était en 2017 que nous passions sous les 3 %, il n'y a pas là de nouveauté - Bruxelles vient simplement de l'accepter - mais nous avons dit que nous serions sous 3 % en 2017.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, je ne sais pas si vous avez vu notre baromètre IFOP-Fiducial sur les TPE qui est paru ce matin, pour les petits patrons 85 % d'entre eux, des milliers de petits patrons qui sont le tissu économique de la France, qui ont les mains dans le cambouis comme on dit, la courbe du chômage ne s'inversera pas durablement avant 2018, on ne peut pas dire que la confiance règne entre les petits patrons et le gouvernement ?
CHRISTIAN ECKERT
Eh bien, écoutez, les petits patrons mesurent jour après jour que le CICE- dont on a dit tellement de mal est aujourd'hui devenu un outil intéressant, que les diminutions des charges patronales, des cotisations patronales sont maintenant effectivement avec zéro charge URSSAF au niveau du SMIC et, ça, ils nous le disent aussi sur le terrain. Alors nous avons supprimé la C3S, la fameuse contribution pardon de rentrer dans la technique mais
CHRISTIAN ECKERT
Oui ! C'est un peu technique.
CHRISTIAN ECKERT
Oui ! Mais c'est un peu technique, mais c'est quand même un milliard de charges en moins pour les entreprises et surtout les petites d'ailleurs, donc la technique parfois ça se chiffre
CHRISTOPHE BORDET
Ca a du bon !
CHRISTIAN ECKERT
Non ! Mais ça se chiffre en milliard quand on additionne, surtout sur les petites entreprises. Donc tout ça crée un climat, dont on a dit tout à l'heure que les premiers résultats encourageants apparaissent, encore une fois il faudra juger ça dans la durée, en tout cas le dialogue il a lieu et il n'y a pas de remise en cause des allégements de contribution et les petites entreprises je dis bien comme les grosses retrouvent des marges, ce qu'elles avaient perdu depuis une dizaine d'années.
CHRISTOPHE BORDET
Christian ECKERT, réunion hier autour de Manuel VALLS, syndicats, patronat incapables d'avancer ensemble, alors le Premier ministre a repris la main, il faut réformer le dialogue social. Les TPE, dont on parle justement, voient d'un très mauvais oeil l'une de ces réformes qui est la présence d'un syndicaliste dans les petites entreprises de moins de 10 salariés, pardon de vous le dire ainsi, mais est-ce qu'un jour vous pourrez fiche la paix aux TPE ?
CHRISTIAN ECKERT
Ecoutez ! Personne n'en veut CHRISTOPHE BORDET