Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur le rôle de la Russie et de la Finlande pour les négociations de paix avec les Serbes, à l'Assemblée nationale le 2 juin 1999.

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Texte intégral

Le drame du Kosovo n'a pas commencé il y a quelques semaines mais en 1989 quand le président Milosevic a mis fin à l'autonomie de cette province. Il a ensuite duré des années, il ne faut pas l'oublier. Mais nous avançons.
A partir des positions exprimées par tous les pays de l'Alliance - et en France par le président de la République comme par le Premier ministre -, nous avons pu, hier et encore ce matin, préciser et renforcer l'accord entre Occidentaux et Russes. C'est sur ces bases que M. Ahtisaari, qui sera dans quelques semaines le président en exercice de l'Union européenne, et M. Tchernomyrdine sont partis s'assurer de l'acceptation par Belgrade des termes d'un règlement, dont les points restant à trancher sont de moins en moins nombreux.
Si les autorités de Belgrade acceptent les dispositions contenues dans le document qui a été ainsi précisé, la solution peut venir très vite. La solution, c'est-à-dire la combinaison que nous cherchions depuis des jours et des jours entre l'acceptation par les autorités de Belgrade - qui n'ont que trop attendu -, le vote de la résolution et la suspension des frappes.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 juin 1999)