Texte intégral
En apprenant la disparition de Georges MARCHAIS, ma pensée va d'abord à sa femme Liliane, à sa famille et à ses amis, auxquels j'adresse mes sincères condoléances.
Ma sympathie va également à ses camarades du PCF, et en particulier à ses amis du Val-de-Marne qui lui furent très attachés, ainsi qu'à Robert Hue qui lui a succédé à la tête du Parti Communiste.
Je connaissais personnellement Georges Marchais, depuis le milieu des années 70 ; je m'étais confronté à lui et avais, à la demande de François MITTERRAND, négocié puis conclu avec celui-ci l'accord de gouvernement qui allait permettre, après la victoire de 1981, la participation de ministres communistes au gouvernement de notre pays.
Par sa vivacité, par sa combativité politique- il était un adversaire redouté de beaucoup-, par son talent de polémiste, par la rugosité de ses échanges, par la spontanéité de son verbe, cet homme du peuple était devenu une des figures les plus fortes, les plus hautes en couleur et les plus connues de notre vie politique.
Georges MARCHAIS fut également l'homme des transitions du PCF, transitions qu'il accompagna non sans contradictions.
S'il voulut et prépara l'Union de la gauche, il fut également l'un des artisans de sa rupture.
S'il amorça l'émancipation du communisme français par rapport à l'emprise de l'URSS, il garda jusqu'au bout un jugement positif sur ce modèle.
S'il fût convaincu de la nécessité de faire évoluer la doctrine communiste, il ne sut pourtant pas engager ce mouvement suffisamment tôt.
Georges MARCHAIS restera comme une figure vigoureuse du mouvement communiste au sein de la gauche de ses dernières décennies.