Message de M. Laurent Fabius, président de l'Assemblée nationale, sur l'importance des Caisses d'allocations familiales pour la politique de solidarite et de l'action sociale, Paris le 24 juin 1999.

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Circonstance : Colloque "Mission des Caisses d'allocations familiales : Familles ou solidarité ?" à l'Assemblée nationale le 24 juin 1999

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
Je regrette vivement de ne pas être parmi vous pour ce colloque consacré aux missions des Caisses d'allocations familiales. J'ai demandé à mon collègue et ami Jean Paul Bacquet qui est à l'origine de cette rencontre, avec Mme Dominique Gillot et M. Luc Disservi, Président de votre association, de vous accueillir et de vous souhaiter une chaleureuse bienvenue en mon nom. Je souhaite saluer en effet cette initiative excellente des directeurs de caisses d'allocations familiales. Organiser le débat entre concepteurs et acteurs de la politique familiale et de la politique de solidarité nationale, à la veille de la conférence de la famille, était une très bonne idée.
Les CAF sont devenues en effet des opérateurs importants de la politique de solidarité et de l'action sociale. Si chacun s'accorde sur l'importance de la famille dans notre société, premier lieu d'exercice de la socialisation, de l'intégration, de la solidarité, en revanche la politique, les mutations et le droit de la famille, les choix qu'ils traduisent, sont parfois moins consensuels. Or, ces évolutions sont un levier essentiel dans la prévention de l'exclusion, elles méritent plus d'unité.
L'efficacité des services et des politiques publics devrait nous conduire à la simplification administrative. Le système des prestations versées par la branche famille est complexe pour les bénéficiaires et pour les gestionnaires. La complexité est un facteur d'exclusion, nous avons donc, comme législateurs, des progrès à opérer dans ce domaine.
Vous avez intitulé votre colloque "mission des CAF : Familles ou solidarité ?". Ce n'est évidemment pas un choix alternatif. Ce sont deux missions qui s'additionnent et se rejoignent. C'est sous ce double signe que je suis heureux de vous adresser au nom de toute l'Assemblée nationale, un très amical message de bienvenue.
Très cordialement à tous,
(Source http://www.assemblee-nationale.fr, le 25 juin 1999)