Texte intégral
Q - Est-ce que ce sont les attentats qui expliquent directement ces chiffres de la saison touristique ?
R - Il y a les attentats, mais aussi les conditions climatiques, notamment à Paris et dans certaines régions de province et il y a aussi les mouvements sociaux. Tout cela a joué. Il ne faut pas catastropher non plus, l'année 2016 sera une année moins bonne que l'année 2015 qui fut exceptionnelle, mais on a des réussites.
Je me trouve actuellement dans la région du Val de Loire avec ses châteaux. C'est une région qui se porte bien, la région Atlantique se porte bien aussi, les festivals n'ont pas été annulés et même la totalité d'entre eux ont connu, cette année, une augmentation de la fréquentation du public français. Certains publics viennent moins, je pense au public asiatique - notamment chinois - au public arabe, qui ont un très fort pouvoir d'achat et qui impactent l'hôtellerie.
Q - Et pensez-vous que c'est en raison des attentats ? Seraient-ils les plus sensibles à ce climat ?
R - Il y a un impact évident. Tout cumulé, cela a créé un impact négatif mais quand nous aurons les chiffres définitifs, nous aurons une saison, somme toute, tout à fait honorable mais il ne faut pas nier les difficultés. Je ne nie absolument pas, je rappelle que le tourisme, ce sont deux millions d'emplois, c'est presque 8% du PIB et la France est la première destination au monde. Je rappelle qu'il y a 150 millions de touristes potentiels : 66 millions de Français et 84 millions qui sont des touristes étrangers.
Il faut proposer une offre diversifiée et sans cesse se renouveler, pour conquérir de nouveaux touristes, que ce soit en France, en Europe et dans le monde.
Q - On a vu sur la côte d'Azur et particulièrement à Nice que les hôteliers ont réussi à faire venir des gens au mois d'août, malgré l'attentat du 14 juillet en étant astucieux.
R - Moi je leur tire mon chapeau parce qu'ils ont été vraiment hyper réactifs. Suite à ce drame terrible qui s'est produit et qui laisse des traces profondes - je pense aux familles et aux victimes pour qui c'est une épreuve terrible - les hôteliers, les restaurateurs, tout le monde a pris «le taureau par les cornes» en baissant les prix. Les compagnies aériennes qui desservent Nice et Cannes ont fait de même et cela a produit des résultats. Ils ont réagi sans tarder, pas trois mois après.
Q - Et puisque beaucoup d'emplois sont en jeu, on a entendu, au fil de nos reportages sur RTL, des professionnels dans plusieurs régions de France, notamment en Île-de-France, qui ont vraiment subi la conséquence directe de la peur des touristes étrangers de venir en France en ce moment en raison du contexte. Pour certains d'entre eux, peut-on imaginer des assouplissements ou des facilités avec l'administration afin qu'ils puissent passer le cap difficile de cette saison ?
R - Bien sûr, comme chaque fois qu'un secteur est touché. Je me trouve dans la région du Val-de-Loire où il y a eu des inondations pour lesquelles il y a eu des aides, des aides aussi pour les viticulteurs pour ce qui est du gel, nous ne laissons pas tomber les gens afin qu'ils puissent passer ce cap.
Q - Pourra-t-on demander des échelonnements par exemple ?
R - Des mesures ont déjà été annoncées à Nice par Emmanuel Macron, ce sera l'un des sujets que nous aborderons bien sûr lors de la réunion de septembre du comité d'urgence du tourisme.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 août 2016
R - Il y a les attentats, mais aussi les conditions climatiques, notamment à Paris et dans certaines régions de province et il y a aussi les mouvements sociaux. Tout cela a joué. Il ne faut pas catastropher non plus, l'année 2016 sera une année moins bonne que l'année 2015 qui fut exceptionnelle, mais on a des réussites.
Je me trouve actuellement dans la région du Val de Loire avec ses châteaux. C'est une région qui se porte bien, la région Atlantique se porte bien aussi, les festivals n'ont pas été annulés et même la totalité d'entre eux ont connu, cette année, une augmentation de la fréquentation du public français. Certains publics viennent moins, je pense au public asiatique - notamment chinois - au public arabe, qui ont un très fort pouvoir d'achat et qui impactent l'hôtellerie.
Q - Et pensez-vous que c'est en raison des attentats ? Seraient-ils les plus sensibles à ce climat ?
R - Il y a un impact évident. Tout cumulé, cela a créé un impact négatif mais quand nous aurons les chiffres définitifs, nous aurons une saison, somme toute, tout à fait honorable mais il ne faut pas nier les difficultés. Je ne nie absolument pas, je rappelle que le tourisme, ce sont deux millions d'emplois, c'est presque 8% du PIB et la France est la première destination au monde. Je rappelle qu'il y a 150 millions de touristes potentiels : 66 millions de Français et 84 millions qui sont des touristes étrangers.
Il faut proposer une offre diversifiée et sans cesse se renouveler, pour conquérir de nouveaux touristes, que ce soit en France, en Europe et dans le monde.
Q - On a vu sur la côte d'Azur et particulièrement à Nice que les hôteliers ont réussi à faire venir des gens au mois d'août, malgré l'attentat du 14 juillet en étant astucieux.
R - Moi je leur tire mon chapeau parce qu'ils ont été vraiment hyper réactifs. Suite à ce drame terrible qui s'est produit et qui laisse des traces profondes - je pense aux familles et aux victimes pour qui c'est une épreuve terrible - les hôteliers, les restaurateurs, tout le monde a pris «le taureau par les cornes» en baissant les prix. Les compagnies aériennes qui desservent Nice et Cannes ont fait de même et cela a produit des résultats. Ils ont réagi sans tarder, pas trois mois après.
Q - Et puisque beaucoup d'emplois sont en jeu, on a entendu, au fil de nos reportages sur RTL, des professionnels dans plusieurs régions de France, notamment en Île-de-France, qui ont vraiment subi la conséquence directe de la peur des touristes étrangers de venir en France en ce moment en raison du contexte. Pour certains d'entre eux, peut-on imaginer des assouplissements ou des facilités avec l'administration afin qu'ils puissent passer le cap difficile de cette saison ?
R - Bien sûr, comme chaque fois qu'un secteur est touché. Je me trouve dans la région du Val-de-Loire où il y a eu des inondations pour lesquelles il y a eu des aides, des aides aussi pour les viticulteurs pour ce qui est du gel, nous ne laissons pas tomber les gens afin qu'ils puissent passer ce cap.
Q - Pourra-t-on demander des échelonnements par exemple ?
R - Des mesures ont déjà été annoncées à Nice par Emmanuel Macron, ce sera l'un des sujets que nous aborderons bien sûr lors de la réunion de septembre du comité d'urgence du tourisme.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 août 2016