Texte intégral
Incontestablement, il y a une baisse des visiteurs étrangers, en particulier venant d'Asie ou des pays arabes : moins 7% entre le 1er janvier et le 20 août. Ce sont des chiffres provisoires et, évidemment, il faudra juger d'ici la fin de l'année.
C'est une baisse mais il faut regarder attentivement ces chiffres. C'est plus sur Paris que la baisse est forte et il y a plutôt un équilibre en province. Ce qui montre qu'il y a quand même une capacité de résilience qui est réelle et que l'on peut parfaitement relever le défi de continuer à être la première nation touristique au monde.
C'est vrai qu'il y a eu un effet post-attentat pour Paris et pour l'Île-de-France. C'est indéniable mais d'autres éléments ont joué : les intempéries, les conflits sociaux et les annulations de vols d'Air-France etc. Tout cela s'est cumulé. Heureusement, il y a eu un rebond d'activité avec l'Euro 2016 dans les villes d'accueil et les festivals se sont bien passés avec beaucoup de monde. Il va falloir regarder cela objectivement, voir où sont les points faibles, voir ce que l'on doit corriger et comment, face à une situation de crise, on peut mieux anticiper la réaction et la mise en oeuvre de mesures. Je pense par exemple aux prix pratiqués dans l'hôtellerie.
Je crois au dialogue avec les professionnels du tourisme, c'est indispensable. Il y a aura trois rendez-vous prochainement : d'abord le comité d'urgence pour le tourisme au début du mois de septembre, ensuite le comité interministériel présidé par le Premier ministre avec tous les ministères concernés, puis les assises du tourisme à l'automne où nous prendrons des initiatives et où nous ferons des propositions.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 août 2016