Texte intégral
Je sors de ce deuxième comité d'urgence économique du tourisme que j'ai souhaité réunir très vite, comme je l'avais annoncé au début du mois de septembre, pour faire le point sur la saison touristique.
Il faut regarder les choses en face, il y a une baisse de fréquentation d'environ 8% sur l'ensemble du territoire national par rapport à l'année dernière, c'est une réalité.
En même temps, il y a une capacité de résistance dans beaucoup de régions de France qui est remarquable. On voit même certaines régions où la fréquentation touristique a augmenté - c'est positif -, y compris dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) où il y a eu aussi une mobilisation des professionnels qui a été bénéfique.
En même temps, il ne faut pas nier qu'une partie de la clientèle internationale a diminué, en particulier à Paris et en Ile-de-France et aussi un peu en PACA. Donc, il y a nécessité de rester mobilisé.
Le message qui ressort de cette réunion ? où il y avait l'ensemble des ministères qui était représenté, Atout France mais aussi les professionnels et leurs organisations, les élus des régions, en particulier région Ile-de-France et PACA - c'était un climat de mobilisation. Il n'y a pas de résignation, bien au contraire. Même si nous avons identifié un certain nombre de problèmes que nous devons traiter et que nous ne pouvons pas ignorer, en même temps, l'envie c'est d'avoir un message positif pour promouvoir la destination touristique France.
C'est la raison pour laquelle j'ai annoncé le déblocage de 10 millions d'euros du ministère des affaires étrangères et du développement international pour venir, avec le concours d'Atout France, financer une campagne qui se déclinera aussi dans les régions de France pour faire la promotion touristique de la France. C'est une annonce concrète, ambitieuse, que nous pouvons mettre en oeuvre tout de suite et qui se fera dans la concertation. Il faut que nos messages soient précis, constructifs, positifs et attractifs. La destination France est un atout formidable sur le plan économique.
Nous aurons d'autres rendez-vous. En particulier, à la mi-octobre, se réunira le comité interministériel du tourisme, qui ne s'est pas réuni depuis plusieurs années, sous la présidence du Premier ministre. Nous examinerons tous les volets de ce que nous pouvons faire sur le plan de la promotion mais aussi sur le plan de la prise en compte de certaines difficultés que rencontrent les entreprises en ce moment sur les plans économique, financier et fiscal.
Puis, nous aurons la conférence annuelle du tourisme qui se réunira le 16 novembre, que je présiderai, qui sera un temps fort et que nous préparons minutieusement, avec des thèmes très précis comme l'amélioration de l'accueil, de l'offre touristique en France, en matière de qualité et de prix, mais aussi la politique d'investissement dans le secteur du tourisme. Je pense notamment au parc hôtelier qui doit être rénové dans bien des régions. Je pense aussi à tout ce qui concerne la formation professionnelle, car je rappelle que le tourisme représente deux millions d'emplois en France. Il y a là un potentiel de développement extraordinaire, en particulier pour les jeunes ; il faut donc améliorer l'offre de formation permanente mais aussi initiale.
Et, enfin, il faut davantage innover et se servir en particulier de l'outil numérique pour améliorer l'offre, pour améliorer la vie des touristes, de tous ceux qui souhaitent visiter notre pays. Et je rappelle encore une fois que les premiers touristes ce sont les Français et que nous devons aussi améliorer l'offre en leur direction. Et cette année, ils ont été très nombreux à visiter les régions de France.
Dans quelques jours, ce sera le moment des journées du patrimoine. Le tourisme peut être culturel, patrimonial, mais également tourisme d'affaires pour des congrès et des salons.
La France dispose de beaucoup d'atouts, et c'est ce qu'il faut retenir comme message. Il y a eu une mobilisation très forte à l'occasion de cette réunion, aucune résignation, au contraire, on prend les problèmes à bras le corps et l'on va réussir. Parce que réussir, cela veut dire se fixer une ambition majeure. Comme vous le savez, j'ai plusieurs fois rappelé que nous sommes la première destination touristique au monde, nous devons le rester mais nous devons même encore améliorer notre score puisque nous avons reçu- le dernier chiffre date de l'année dernière - 85 millions de touristes ; l'objectif est de 100 millions en 2020. Il y a encore du pain sur la planche mais les professionnels et les élus que j'ai réunis aujourd'hui m'ont paru totalement mobilisés.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 septembre 2016