Texte intégral
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Violence, actions sécurité dès l'école, première priorité, mais dans la société aussi. Bienvenue Najat VALLAUD-BELKACEM, bonjour.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Bonjour.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Cette histoire du burkini sème en effet la zizanie, à gauche, à droite, au centre, partout, dans toute la société. Est-ce que, à votre avis, c'est un choix libre des femmes, ou une provocation délibérée de caractère politique ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Si vous me demandez si je suis pour ou contre le burkini, pour résumer votre question, la réponse est simple : je suis contre le burkini. Enfin, je crois que vous connaissez suffisamment mes convictions féministes pour savoir que mon rêve de société c'est une société dans laquelle les femmes sont libres et fières de leur corps. Maintenant, si vous me demandez si je juge pertinente la place qu'a prise la polémique autour du burkini ces dernières semaines, la réponse est non, clairement non.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
La faute à qui ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
La faute à qui ? La faute à ceux qui ont y vu un potentiel d'exploitation d'instrumentalisation politique et ce que moi je déplore totalement parce que j'estime que, dans ce moment grave, qui est un moment post-attentats, où les Français sont inquiets, il ne faut pas rajouter de l'huile sur le feu, il faut au contraire apaiser le plus possible, il ne faut pas stigmatiser, il faut au contraire chercher à rassembler.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
C'est-à-dire il faut fermer les yeux. C'est un piège, on tombe dedans et on ferme les yeux.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, pas du tout, il ne s'agit pas de cela. Moi je pense, par exemple, à la prolifération des arrêtés anti-burkini, le Conseil d'Etat se prononcera cet après-midi, vous l'avez rappelé, moi j'estime que cette prolifération n'est pas bienvenue. Je pense que ça pose un problème, parce que cela pose la question de nos libertés individuelles, jusqu'où va-t-on pour vérifier qu'une tenue est conforme aux bonnes moeurs, et que cela, par ailleurs, libère la parole raciste, et on l'a remarqué, dans les verbalisations, dans les incidents qui se sont déroulés.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
C'est du racisme. C'est une dérive policière
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Je pense qu'il y a une dérive.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Oui une sanction justifiée, ou une dérive de la police ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, soyons clairs, je pense qu'il y a là une dérive qui est dangereuse pour la cohésion nationale.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
De la police.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, une dérive politique, puisque ces arrêtés ont été pris par des responsables politiques, qui, entre parenthèse, auraient sans doute pu, d'ailleurs, se consacrer à des sujets qui me semblaient un peu plus importants, on va parler de la sécurité des écoles. Les maires dont nous parlons, par exemple, auraient pu consacrer davantage d'énergie à s'occuper de la sécurité des écoles plutôt que de ces sujets.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Mais est-ce qu'il s'agit de légalité des arrêtés municipaux, est-ce que ça ne va pas au-delà, parce qu'on voit bien que ça ne va pas s'arrêter, et que s'il y a un piège il n'y a pas que la droite, ou une partie de la gauche, à critiquer, il y a en même temps ceux qui sont à l'origine, et d'une stratégie de déstabilisation de certaines sociétés occidentales, qui tombent dans le panneau ou pas, mais c'est une réalité. Je parle de Daesh, de leur presse, de leur influence, de leur rôle sur Internet, etc.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
D'abord, le sujet c'est que, pour moi, rien n'établit de lien entre terrorisme, Daesh, et tenue d'une femme sur une plage. Si vous voulez, il est là le sujet fondamental, c'est qu'on a laissé croire qu'il y avait une évidence
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Pas la femme, mais celui qui influence la femme ou qui la tient.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Dans ce lien, pour moi, je suis désolée, il n'y a aucune évidence dans ce lien. Après, soyons clairs Jean-Pierre ELKABBACH, je veux dire, cette dame, qui est australienne je crois, qui a inventé le concept même du burkini
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Et qui fait beaucoup d'argent, oui.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Ne m'est aucunement sympathique.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Est-ce qu'il faut une loi là-dessus ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, bien sûr que non. Je pense, encore une fois, je pense que la situation est suffisamment grave pour que nous cherchions comment la République française peut conquérir les coeurs, faire en sorte que chacun se retrouve en elle et pas comment elle peut être en permanence sur la défensive en excluant et donc en aggravant son problème, parce qu'en excluant on aggrave le problème de la République.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Mais sans être à la fois aveugle et lâche. Le CFCM a été reçu, à sa demande, en urgence, par Bernard CAZENEUVE, pour se plaindre du climat dangereux dont vous parlez. Est-ce que vous demandez aussi, ce matin, aux institutions françaises musulmanes, de prendre position, et sur le burkini, et sur l'égalité homme/ femme, et de régler peut-être elles-mêmes ces problèmes ? Parce qu'elles ne disent rien. Elles condamnent le climat, mais elles ne se prononcent pas.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Pardon, mais moi j'ai entendu les propos du responsable du CFCM à la sortie de la réunion avec Bernard CAZENEUVE hier, qui a bel et bien évoqué la question de l'égalité homme/ femme. Moi, si vous voulez, bien sûr enfin, encore une fois vous vous rappelez les fonctions que j'ai exercées de ministre des Droits des femmes, vous savez l'attachement que je porte à cette question de l'égalité femme/ homme, ce que je refuse en revanche à tout prix, c'est qu'on ne réserve cette question de l'égalité femme/ homme et de la lutte contre les inégalités, qu'à la religion musulmane, comme si seule la religion musulmane venait poser des problèmes en la matière. Les responsables de droite, qui nous parlent beaucoup de ce sujet-là, je ne les entends jamais quand il s'agit d'évoquer les violences conjugales, je ne les entends jamais quand il s'agit d'évoquer les inégalités salariales, qui sont présentes partout dans notre société, alors le sujet de l'égalité homme/ femme, permettez-moi de terminer, est un sujet trop important pour qu'on l'instrumentalise, lui aussi, pour s'en servir contre une religion.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Dernière remarque. Cet été, en juillet, vous êtes intervenue, et je vous ai vue de loin, sur votre blog, avec une certaine solennité, derrière des drapeaux européens et français, vous disiez « je parle en connaissance de cause. Oui, je suis une enfant de l'immigration, oui je suis une enfant du regroupement familial, je ne suis pas une française de papiers », et vous disiez « il faut défendre, contre la barbarie et l'obscurantisme, la France, la République et ses valeurs », eh bien on y est. Etre français, dans la République, ça commence à l'école, vous avez pris des mesures, que vous avez annoncées hier avec Bernard CAZENEUVE et Stéphane LE FOLL, des patrouilles, mobiles, toute l'année, avec 3000 réservistes de la gendarmerie, l'apprentissage de la gestion des crises, la formation des cadres de l'Education. Est-ce que vous croyez que c'est suffisant pour protéger et rassurer ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Ça ne sera sans doute jamais suffisant, mais ce qu'il faut avoir en tête c'est que, en effet, depuis notamment janvier 2015, nos procédures, nos méthodes de travail, entre le ministère de l'Education nationale et le ministère de l'Intérieur, n'ont cessé de s'améliorer, et qu'on peut dire aujourd'hui aux Français, et aux parents d'élèves en particulier, et à nos personnels, que nous mettons tout en oeuvre pour que les choses se passent au mieux possible.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Il y aura une formation des cadres de l'Education.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Par exemple.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Certaines associations disent pourquoi on ne forme pas presque tous les enseignants, qui sont volontaires ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
En fait il faut distinguer deux choses. Il y a la formation à la gestion de crise, ça c'est du chef d'établissement, du directeur d'école, que cela relève, parce que celui qui va gérer la crise c'est le patron de l'établissement. Et puis il y a la formation aux premiers secours, et ça, la formation aux premiers secours, je rappelle que la plupart de nos enseignants, il faut le dire, ce n'est pas assez dit, l'ont déjà, puisque la plupart de nos enseignants ont déjà le Psc1
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Et vous voulez l'élargir, et l'étendre.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Et nous voulons encore l'élargir.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Najat VALLAUD-BELKACEM, est-ce qu'il y a beaucoup d'enseignants, ou d'éducateurs, qui sont fichés S ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Lorsque cela arrive, si cela arrivait
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Mais ça arrive, c'est arrivé
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Bien sûr, cela arrive, je ne vais pas communiquer en détail sur le sujet, cela arrive, les informations
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Vous confirmez que c'est arrivé.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui, les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l'Intérieur et notre réponse est simple : suspension immédiate et procédure disciplinaire qui est engagée contre la personne.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Et après on les surveille pour qu'ils n'aillent pas en Syrie ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Procédure disciplinaire et, bien sûr, les personnes sont suivies, évidemment.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Et est-ce qu'il y a des lycéens, des collégiens
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Quand je dis procédure disciplinaire, c'est en vue d'une exclusion définitive de l'Education nationale.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Est-ce qu'il y a des lycéens et des collégiens qui sont déjà fichés S ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Cela peut arriver aussi, d'ailleurs vous avez pu en entendre parler y compris dans l'actualité, et là aussi des mesures sont prises. Je tiens à insister sur le fait que nous travaillons très étroitement avec le ministère de l'Intérieur.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Mais vous n'êtes pas préoccupée que des jeunes, dès le lycée, on voit des gens de 16 ans, 19 ans, qui essayent, à plusieurs reprises, d'aller en Syrie, et qui y parviennent, de cette radicalisation qui progresse dans les écoles et les lycées ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Mais, vous savez, l'Education nationale, que ce soit parmi ses personnels, ou parmi ses élèves, est représentative de l'ensemble de la société. Il ne faut pas s'étonner, même si, d'une certaine façon, ça va heureusement mieux dans l'Education nationale parce qu'on a affaire à des gens a priori plus éclairés, notamment du côté des personnels, mais c'est assez représentatif, malgré tout, de la société. Donc, il ne faut pas s'étonner s'il y a des fichés S dans la société, qu'on en ait chez nous.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Mais ce sont les professeurs, si les familles n'y arrivent pas, ce sont les professeurs, les enseignants, qui doivent, je ne dis pas les dénoncer, mais qui doivent les signaler à leur hiérarchie, que ça arrive à vous et après à Bernard CAZENEUVE ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Alors, il y a deux sujets différents. S'agissant d'identifier des personnes fichées S, c'est le ministère de l'Intérieur qui a cette information, qui nous la passe, et nous nous prenons nos dispositions pour éviter que la personne se retrouve à nouveau dans un établissement. S'agissant de suspicion de radicalisation d'un élève, oui, nous avons mis en place des mécanismes de remontée d'informations, beaucoup plus efficaces que par le passé. Vous savez, par exemple, que l'année dernière, début 2016, je faisais un point, depuis la rentrée 2015 c'était plus de 600 signalements qui avaient été effectués par nos équipes, au sein de l'Education nationale, signalements qui sont effectués, qui sont transmis au ministère de l'Intérieur, qui ensuite gère, avec ses cellules préfectorales, le suivi de ces personnes.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
C'est toute la société qui est touchée et il faut trouver des solutions qui ne soient pas des solutions seulement politiques mais sociales etc.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui, vous avez raison sur ce point, parce que nous avons évoqué la sécurité des écoles, il faut bien dire que l'école en fait elle doit marcher sur deux pieds, il faut qu'elle soit sécurisée, bien sûr totalement, et c'est ce que nous faisons, mais il faut aussi qu'elle apporte une éducation pour prévenir le terrorisme.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Alors justement, est-ce que dans toutes les écoles de France on pourra aborder librement tous les contenus, la biologie, l'éducation sexuelle, l'Histoire, la Shoah, les traites négrières, les traites des noirs, la guerre d'Algérie, la colonisation ? Vous serez intransigeante là-dessus ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Absolument intransigeante, vous pouvez compter sur moi. Là-dessus il est arrivé, par le passé, et on ne l'a pas suffisamment dit, par le passé, qu'on laisse filer des choses ici ou là parce que c'était compliqué, parce que les sujets étaient délicats. Depuis que je suis aux responsabilités dans ce ministère je n'ai aucune forme de tolérance avec ce type de contestation des enseignements, qu'il s'agisse d'ailleurs des enseignements de biologie, ou d'Histoire, d'enseignement de la Shoah. Et, non seulement il y a sanction quand il faut qu'il y ait sanction devant ce type de contestation, mais il y a un travail éducatif qui est engagé, et je rappelle que nous avons mis en place, notamment dans chaque académie, des professionnels aguerris, nos référents sur ces sujets, qui interviennent dans les établissements scolaires lorsque les enseignants sont dépassés.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Il faudra que vous reveniez la semaine prochaine, puisque jeudi c'est le 1er septembre, c'est les nouveaux programmes scolaires qui vont entrer en vigueur de la 6e à la 3e, on se souvient de tout ce qui a été dit et fait, et puis il y a le problème des rythmes scolaires. Jean-Bastien SOLDAÏNI racontait tout à l'heure que les parents, et des responsables du tourisme, protestent contre le calendrier des prochaines vacances de la Toussaint, on dit 15 jours c'est à ire je crois que c'est la quatrième année qu'il y a 15 jours, avant c'était 10 15 jours, de mercredi à mercredi, c'est-à-dire des milieux de semaine. Est-ce que ça va durer, pourquoi - ça l'air incohérent quelle est la réponse ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
En fait le calendrier scolaire est pensé, il a été pensé au début de l'année 2015, pour les 3 ans qui viennent, il est pensé non pas par la rue de Grenelle ou le ministère dans son coin, il a été pensé en concertation avec l'ensemble des organisations de parents, des organisations syndicales, des organisations du tourisme, ensemble
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Pourquoi ils se plaignent alors ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
55 organisations qui n'ont rien trouvé à redire sur le calendrier des vacances de la Toussaint. Pourquoi ils n'ont rien trouvé à redire ? Parce que, en fait, fabriquer ce calendrier sur 36 semaines ce n'est pas une chose simple. Si on veut que les élèves ne commencent pas l'année scolaire avant le 1er septembre, ce qui est le cas, s'il se trouve que le 1er septembre, cette année, tombe un mercredi, ce qui est le cas, eh bien sept semaines plus tard on retombe sur un mercredi par définition. Donc, exceptionnellement, les vacances de la Toussaint, je le dis bien, exceptionnellement, ça ne sera pas le cas l'année prochaine, vont du mercredi au mercredi.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Donc vous ne corrigez pas le calendrier ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, non
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Il sera corrigé l'année prochaine.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, il a été adopté pour 3 ans. Donc, encore une fois, c'est exceptionnel que cette année ça tombe du mercredi au mercredi, ça ne sera pas le cas l'année prochaine. En revanche, ce calendrier, qui a été adopté, il faut le dire, il respecte, dans la mesure du possible, le rythme de l'enfant, c'est-à-dire sept semaines de cours, deux semaines de vacances, et c'est ça qui...
THOMAS SOTTO
C'est bien quand vous nous parlez des vacances alors qu'on a à peine fini celles
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
C'est ça qui importait.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Le 1er septembre c'est un jeudi.
THOMAS SOTTO
C'est un jeudi. Dernière question. Walid BERRISSOUL dans l'enquête du 8H00 révélait qu'une commune sur trois en France va faire payer les familles pour les activités périscolaires. Est-ce que c'est quelque chose de normal, est-ce que c'est un fonctionnement normal ça ? Une famille sur trois en France et une commune sur deux en région parisienne.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Est-ce que vous croyez que les 50 millions supplémentaires que vous donnez seront suffisants ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Les 50 millions supplémentaires qu'on donne c'est pour aider les communes à faire les travaux de sécurisation des écoles, donc c'est un sujet différent, mais
THOMAS SOTTO
Là c'est les activités périscolaires.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Pour revenir aux périscolaires, un tiers des communes qui font payer, c'est-à-dire deux tiers des communes qui font gratuit les activités périscolaires, c'est une proportion qui n'a pas bougé depuis le début de la réforme des rythmes scolaires, donc il n'y en n'a pas plus contrairement à ce que j'entends ici ou là. Intéressons-nous à cette tarification.
THOMAS SOTTO
Mille mairies supplémentaires, l'année prochaine, qui feront payer.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Première chose, dans cette tarification, la plupart du temps elle est symbolique, c'est ça qu'il faut retenir, et la deuxième chose, dans l'immense majorité des cas c'est une tarification adaptée, c'est-à-dire qu'on prend en compte les ressources de la famille. Moi je rappelle simplement une chose, c'est que l'Etat aide les communes à payer le périscolaire, l'Etat aide à payer, c'est plus de 300 millions d'euros par an qui sont versés par l'Etat.
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Est-ce que vous avez lu le livre de Nicolas SARKOZY ? Votre réforme, il a promis de l'abroger, si alternance.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Je n'ai pas lu le livre de Nicolas SARKOZY
JEAN-PIERRE ELKABBACH
Lisez-le, il y a au moins 10 pages sur l'éducation.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
J'ai eu beaucoup à faire et il y a une très bonne littérature en ce début d'année scolaire, donc je verrai cela plus tard, mais s'agissant de ses propositions et de ses préconisations sur l'Education nationale j'ai envie de vous dire que, comme sur beaucoup de sujets, j'estime qu'il s'est discrédité, il s'est discrédité par son action et donc il n'a pas de leçon à nous donner.
THOMAS SOTTO
Merci Najat VALLAUD-BELKACEM d'être venue en direct sur Europe 1 ce matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 25 août 2016