Déclaration de M. Robert Hue, président du PCF, sur les revendications des salariés de Moulinex, Paris le 13 novembre 2001.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

Je veux dire aujourd'hui que je comprends tout à fait la colère des salariés de Moulinex. D'une part ils sont sacrifiés sur l'autel de la rentabilité financière, au nom des intérêts des actionnaires et alors qu'il y a de l'avenir, en France et en Europe, pour le secteur de l'électroménager.
D'autre part le délégué interministériel chargé de leur dossier et le gouvernement continuent de tergiverser face à leurs revendications. A leur volonté de se faire entendre, d'en discuter, il est répondu par l'envoi des CRS et l'usage de la force. C'est inacceptable. D'autant plus que ce que réclament aujourd'hui salariés et organisations syndicales n'a rien d'exorbitant. Et c'est à juste raison qu'ils rappellent comment les pouvoirs publics se sont empressés de répondre aux exigences bien plus élevées des patrons des cliniques privées.
Je le dis avec force : le gouvernement serait bien inspiré de répondre favorablement et rapidement à leurs revendications.
Il est temps que finisse le temps du mépris à l'égard des salariés de Moulinex.
(source http://www.pcf.fr, le 15 novembre 2001)