Texte intégral
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur le Président du Conseil Régional,
Madame et Messieurs les Parlementaires et Elus,
Mesdames, Messieurs,
A mi-course, ou presque, entre Rouen et le Havre, Saint-Wandrille nous offre un point de vue privilégié sur la "Route de l'Armada". En voyant défiler ce cortège de vaisseaux anciens et de navires plus modernes, ce n'est pas seulement la magnifique réunion navale tenue à Rouen depuis une semaine qui reprend le large. Ce n'est pas seulement la Seine que ces bateaux descendent vers le Havre. C'est le temps qu'ils remontent.
Ils rappellent notre passé, sa grandeur et ses servitudes : la Deuxième Guerre Mondiale et ses luttes, le débarquement des Alliés et les combats de la Libération. Mais ils remontent plus loin encore. Ces coques, ces longues mâtures, ces bois vernis, ces cuivres et ces dorures sont ceux des plus beaux voiliers du monde. Ces bricks, ces cotres et ces goélettes sont montés jusqu'au coeur des terres de France, jusqu'à la capitale de la Haute Normandie, offrir un spectacle unique dans l'histoire navale.
En voyant passer aujourd'hui cette flotte majestueuse c'est à notre Histoire que je pense. Aux temps modernes de la prospérité marchande, où les voiliers de l'Europe maritime se lancèrent à la conquête d'horizons et de marchés lointains. La grandeur d'une puissance politique, en effet, se mesure, depuis le XVIIe siècle, à celle de sa flotte. Richelieu et Colbert comprirent que la mer aurait une importance croissante. Notre pays est depuis longtemps un grand pays maritime et cela au prix d'un effort soutenu.
Pour la troisième fois en moins de dix ans, la ville de Rouen a manifesté son double attachement à la mer et à la liberté, deux termes quasi synonymes pour la Normandie.
En 1986, c'était la Course de la Liberté qui commémorait, de Rouen à New-York, le centième anniversaire de la Statue de la Liberté.
En 1989, les Voiles de la Liberté fêtaient le bicentenaire de la Révolution française.
Aujourd'hui, ce rassemblement naval célèbre la Libération de notre pays et de notre continent. Aujourd'hui où la violence règne encore dans le monde, où nos soldats luttent pour les principes que nous avons toujours défendus, il n'y avait pas de meilleure façon d'illustrer la permanence et la force de nos convictions.
Dans cette descente des voiles vers le large, je vois le signe de notre détermination à assumer dignement notre Histoire et notre vocation. Vocation maritime, vocation pacifique, vocation libérale. Des bâtiments anciens et modernes, des voiliers de plaisance, de commerce et de pêche, et de plus austères silhouettes, celles des engins de guerre qui travaillent au maintien de la paix : sur la Seine défilent aujourd'hui les symboles de notre action. Ces symboles que les navires-écoles, la Jeanne d'Arc en particulier, transmettent de génération en génération.
L'Armada de la Liberté est symbole de continuité. Elle résume l'histoire des techniques et des formes navales. La diversité et la variété que nous observons dans ces chefs-d'oeuvre de savoir-faire, l'harmonie de ce cortège, disent la persistance de nos exigences. Une fois de plus, la beauté nous enjoint d'avoir confiance en l'homme, en la capacité qu'il montre à maîtriser les éléments. Sans cesse perfectionnés, gagnant en rapidité et en puissance avec les années, ces bateaux retracent l'histoire du progrès technique. Ils retracent ce désir de perfectionnement qui est au coeur de l'homme et dont il nous faut tirer le meilleur parti. Le parti de la paix et de la liberté.
L'Armada de la Liberté est symbole de vigilance. La paix, retrouvée il y a cinquante ans, ne doit pas nous empêcher de rester sur nos gardes. La présence de la Marine Nationale, aux côtés de voiles plus paisibles, en témoigne. Une des premières préoccupations de mon Gouvernement a été de nous assurer que nous resterons toujours maîtres de notre Défense. Le récent Livre Blanc et la loi de programmation militaire qui a été adoptée, ont montré, s'il le fallait, que nous connaissons le prix de la liberté. La paix ne nous fut pas définitivement donnée il y a cinquante ans : c'est une conquête perpétuelle. La mise à flot du porte-avions à propulsion nucléaire, le Charles de Gaulle, le plus grand bâtiment de surface construit dans nos arsenaux depuis la dernière guerre, est le signe concret du renouvellement que nous sommes soucieux d'apporter à ces forces qui nous ont libérés dans le passé. En nous rappelant à la vigilance, ce défilé nous assigne une mission collective.
Car l'Armada de la Liberté est aussi symbole de rassemblement. Comme il y a cinquante ans, des bâtiments amis sont venus sur les côtes de Normandie. Je salue avec émotion la présence du JEREMIAH O'BRIEN, construit en 57 jours. C'est l'un des deux seuls Liberty Ships qui soient encore en état de naviguer. Déclaré témoin de l'Histoire Nationale par le Congrès Américain en 1980, il témoigne aujourd'hui de la solidité de nos liens atlantiques. L'Armada de la Liberté ne vient pas seulement de Rouen : elle descend de notre lutte commune, celle de nos alliés et la nôtre, contre l'occupation. Elle vogue vers une fin commune : la paix qu'ensemble nous préserverons.
Nous avons cette semaine même, signé un projet de coopération avec la Grande-Bretagne et l'Italie. Ensemble, nous construisons une frégate anti-aérienne qui devrait, à l'aube du siècle prochain, accompagner le porte-avions Charles de Gaulle dans ses missions. Pour les pavillons qui descendent ensemble vers le Havre, les symboles se doublent aussi d'actions concrètes.
Je suis heureux que cette célébration ait suscité l'adhésion d'un si grand nombre de pays. Des millions de visiteurs ont pu admirer ces marins venus de 29 pays.
Mais je suis heureux de mesurer aussi l'impact national de cette manifestation qui démontre l'unité dont notre pays sait faire la preuve.
Toutes les communes qui bordent la Seine de Rouen jusqu'au Havre se sont fédérées pour constituer cette "Route de l'Armada".
Aussi tiendrais-je à féliciter le Conseil régional de Haute-Normandie présidé par M. Antoine RUFFENACHT que je salue, le Conseil Général de Seine-Maritime, et notamment son Président, M. Charles REVET, du soutien qu'ils ont apporté à ce projet tellement réussi. Il est juste qu'en retour, ces festivités du cinquantenaire de la Libération assoient encore la vocation historique et culturelle de la ville de Rouen, dont je salue le maire, le sénateur François GAUTIER.
Je veux également rendre hommage au souci, si honorable et si vital, qui vous anime de développer vos industries dans le plus grand respect de l'environnement. La Basse Seine constitue une de nos grandes régions industrielles, avec ses raffineries, les industries chimiques et mécaniques... Mais, avec l'Etat, dans le cadre de notre politique d'aménagement du territoire, vous vous attachez à sauvegarder ces paysages magnifiques qu'ont peints nos impressionnistes... Entre Grand Couronne, Port Jérôme et les zones industrielles du Havre, se trouvent le Port Naturel Régional de Bretonne, de superbes abbayes. Demain, une zone naturelle sera préservée dans l'estuaire de la Seine, destinée à maintenir cet équilibre qui est si important entre le développement industriel et la sauvegarde de notre cadre de vie.
Enfin, je suis heureux que cette commémoration coïncide aussi avec la prise de conscience des premiers effets bénéfiques de la politique que nous menons en faveur de la croissance. Votre région a été particulièrement frappée par la crise que nous connaissons depuis plusieurs années, avec ses répercussions sur l'emploi.
Cependant, des signes d'espoir se manifestent ici en Normandie. Nous constatons, depuis le début de l'année 1994, une stabilisation du nombre des demandeurs d'emploi, et même une légère baisse en Seine Maritime. Plusieurs grandes entreprises viennent de décider des investissements importants (MOBIL, ELF-ATOCHEM, SAGEM). Des projets sont, d'autre part, en cours d'élaboration (TOTAL, et le projet de conversion profonde). Le nombre des licenciements s'est fortement réduit depuis 1993. Plusieurs grandes entreprises ont repris une politique d'embauche. Voilà autant de signes qui devraient se confirmer dans les mois à venir. Nous ferons tout cela.
Vous disposez ici d'un atout essentiel : vos grands ports maritimes, de Rouen et du Havre, très bien équipés, sont à même de drainer des échanges commerciaux de grande portée entre la France et l'Europe, et le reste du monde. Nous avons besoin de ports capables de rivaliser avec ceux d'Anvers et Rotterdam. La réforme portuaire, qui a été mise en oeuvre dans de bonnes conditions à Rouen, a déjà permis de reconquérir des parts de marché. J'espère que la paix sociale, retrouvée au Havre, permettra à ce grand port de se redresser et de jouer le rôle national qui doit être le sien.
Je sais tout l'intérêt que représente pour la région le développement des voies navigables à grand gabarit. Deux liaisons fluviales sont à l'étude aujourd'hui : les axes Seine-Nord et Seine-Est en liaison avec les collectivités territoriales intéressées. Le projet de loi d'aménagement du territoire, proposé par Monsieur Charles PASQUA, prévoit la création d'un fonds fluvial, qui permettra de dégager des moyens pour le développement de ces liaisons.Notre pays et ceux du monde entier saluent aujourd'hui le rôle historique de la Seine-Maritime. Elle symbolise la conscience qu'a notre nation, le Général de GAULLE le rappelait, d'être la seule à s'ouvrir "à la fois sur la Manche, la Mer du Nord, l'Océan Atlantique et la Méditerranée". La mer et le désir de la dominer par des navires dignes d'elle, ont toujours incarné les valeurs que la Normandie et la France ont toujours servies ; l'esprit d'entreprise, le goût de la liberté, le courage, la volonté de préparer l'avenir. Ce sont les qualités indispensables pour redresser notre pays. Les Français les possèdent et sont prêts à les mettre en oeuvre, pour peu qu'on fasse appel à eux, à leur optimisme, à leur dynamisme, pour peu qu'on suscite leur confiance.
Monsieur le Président du Conseil Régional,
Madame et Messieurs les Parlementaires et Elus,
Mesdames, Messieurs,
A mi-course, ou presque, entre Rouen et le Havre, Saint-Wandrille nous offre un point de vue privilégié sur la "Route de l'Armada". En voyant défiler ce cortège de vaisseaux anciens et de navires plus modernes, ce n'est pas seulement la magnifique réunion navale tenue à Rouen depuis une semaine qui reprend le large. Ce n'est pas seulement la Seine que ces bateaux descendent vers le Havre. C'est le temps qu'ils remontent.
Ils rappellent notre passé, sa grandeur et ses servitudes : la Deuxième Guerre Mondiale et ses luttes, le débarquement des Alliés et les combats de la Libération. Mais ils remontent plus loin encore. Ces coques, ces longues mâtures, ces bois vernis, ces cuivres et ces dorures sont ceux des plus beaux voiliers du monde. Ces bricks, ces cotres et ces goélettes sont montés jusqu'au coeur des terres de France, jusqu'à la capitale de la Haute Normandie, offrir un spectacle unique dans l'histoire navale.
En voyant passer aujourd'hui cette flotte majestueuse c'est à notre Histoire que je pense. Aux temps modernes de la prospérité marchande, où les voiliers de l'Europe maritime se lancèrent à la conquête d'horizons et de marchés lointains. La grandeur d'une puissance politique, en effet, se mesure, depuis le XVIIe siècle, à celle de sa flotte. Richelieu et Colbert comprirent que la mer aurait une importance croissante. Notre pays est depuis longtemps un grand pays maritime et cela au prix d'un effort soutenu.
Pour la troisième fois en moins de dix ans, la ville de Rouen a manifesté son double attachement à la mer et à la liberté, deux termes quasi synonymes pour la Normandie.
En 1986, c'était la Course de la Liberté qui commémorait, de Rouen à New-York, le centième anniversaire de la Statue de la Liberté.
En 1989, les Voiles de la Liberté fêtaient le bicentenaire de la Révolution française.
Aujourd'hui, ce rassemblement naval célèbre la Libération de notre pays et de notre continent. Aujourd'hui où la violence règne encore dans le monde, où nos soldats luttent pour les principes que nous avons toujours défendus, il n'y avait pas de meilleure façon d'illustrer la permanence et la force de nos convictions.
Dans cette descente des voiles vers le large, je vois le signe de notre détermination à assumer dignement notre Histoire et notre vocation. Vocation maritime, vocation pacifique, vocation libérale. Des bâtiments anciens et modernes, des voiliers de plaisance, de commerce et de pêche, et de plus austères silhouettes, celles des engins de guerre qui travaillent au maintien de la paix : sur la Seine défilent aujourd'hui les symboles de notre action. Ces symboles que les navires-écoles, la Jeanne d'Arc en particulier, transmettent de génération en génération.
L'Armada de la Liberté est symbole de continuité. Elle résume l'histoire des techniques et des formes navales. La diversité et la variété que nous observons dans ces chefs-d'oeuvre de savoir-faire, l'harmonie de ce cortège, disent la persistance de nos exigences. Une fois de plus, la beauté nous enjoint d'avoir confiance en l'homme, en la capacité qu'il montre à maîtriser les éléments. Sans cesse perfectionnés, gagnant en rapidité et en puissance avec les années, ces bateaux retracent l'histoire du progrès technique. Ils retracent ce désir de perfectionnement qui est au coeur de l'homme et dont il nous faut tirer le meilleur parti. Le parti de la paix et de la liberté.
L'Armada de la Liberté est symbole de vigilance. La paix, retrouvée il y a cinquante ans, ne doit pas nous empêcher de rester sur nos gardes. La présence de la Marine Nationale, aux côtés de voiles plus paisibles, en témoigne. Une des premières préoccupations de mon Gouvernement a été de nous assurer que nous resterons toujours maîtres de notre Défense. Le récent Livre Blanc et la loi de programmation militaire qui a été adoptée, ont montré, s'il le fallait, que nous connaissons le prix de la liberté. La paix ne nous fut pas définitivement donnée il y a cinquante ans : c'est une conquête perpétuelle. La mise à flot du porte-avions à propulsion nucléaire, le Charles de Gaulle, le plus grand bâtiment de surface construit dans nos arsenaux depuis la dernière guerre, est le signe concret du renouvellement que nous sommes soucieux d'apporter à ces forces qui nous ont libérés dans le passé. En nous rappelant à la vigilance, ce défilé nous assigne une mission collective.
Car l'Armada de la Liberté est aussi symbole de rassemblement. Comme il y a cinquante ans, des bâtiments amis sont venus sur les côtes de Normandie. Je salue avec émotion la présence du JEREMIAH O'BRIEN, construit en 57 jours. C'est l'un des deux seuls Liberty Ships qui soient encore en état de naviguer. Déclaré témoin de l'Histoire Nationale par le Congrès Américain en 1980, il témoigne aujourd'hui de la solidité de nos liens atlantiques. L'Armada de la Liberté ne vient pas seulement de Rouen : elle descend de notre lutte commune, celle de nos alliés et la nôtre, contre l'occupation. Elle vogue vers une fin commune : la paix qu'ensemble nous préserverons.
Nous avons cette semaine même, signé un projet de coopération avec la Grande-Bretagne et l'Italie. Ensemble, nous construisons une frégate anti-aérienne qui devrait, à l'aube du siècle prochain, accompagner le porte-avions Charles de Gaulle dans ses missions. Pour les pavillons qui descendent ensemble vers le Havre, les symboles se doublent aussi d'actions concrètes.
Je suis heureux que cette célébration ait suscité l'adhésion d'un si grand nombre de pays. Des millions de visiteurs ont pu admirer ces marins venus de 29 pays.
Mais je suis heureux de mesurer aussi l'impact national de cette manifestation qui démontre l'unité dont notre pays sait faire la preuve.
Toutes les communes qui bordent la Seine de Rouen jusqu'au Havre se sont fédérées pour constituer cette "Route de l'Armada".
Aussi tiendrais-je à féliciter le Conseil régional de Haute-Normandie présidé par M. Antoine RUFFENACHT que je salue, le Conseil Général de Seine-Maritime, et notamment son Président, M. Charles REVET, du soutien qu'ils ont apporté à ce projet tellement réussi. Il est juste qu'en retour, ces festivités du cinquantenaire de la Libération assoient encore la vocation historique et culturelle de la ville de Rouen, dont je salue le maire, le sénateur François GAUTIER.
Je veux également rendre hommage au souci, si honorable et si vital, qui vous anime de développer vos industries dans le plus grand respect de l'environnement. La Basse Seine constitue une de nos grandes régions industrielles, avec ses raffineries, les industries chimiques et mécaniques... Mais, avec l'Etat, dans le cadre de notre politique d'aménagement du territoire, vous vous attachez à sauvegarder ces paysages magnifiques qu'ont peints nos impressionnistes... Entre Grand Couronne, Port Jérôme et les zones industrielles du Havre, se trouvent le Port Naturel Régional de Bretonne, de superbes abbayes. Demain, une zone naturelle sera préservée dans l'estuaire de la Seine, destinée à maintenir cet équilibre qui est si important entre le développement industriel et la sauvegarde de notre cadre de vie.
Enfin, je suis heureux que cette commémoration coïncide aussi avec la prise de conscience des premiers effets bénéfiques de la politique que nous menons en faveur de la croissance. Votre région a été particulièrement frappée par la crise que nous connaissons depuis plusieurs années, avec ses répercussions sur l'emploi.
Cependant, des signes d'espoir se manifestent ici en Normandie. Nous constatons, depuis le début de l'année 1994, une stabilisation du nombre des demandeurs d'emploi, et même une légère baisse en Seine Maritime. Plusieurs grandes entreprises viennent de décider des investissements importants (MOBIL, ELF-ATOCHEM, SAGEM). Des projets sont, d'autre part, en cours d'élaboration (TOTAL, et le projet de conversion profonde). Le nombre des licenciements s'est fortement réduit depuis 1993. Plusieurs grandes entreprises ont repris une politique d'embauche. Voilà autant de signes qui devraient se confirmer dans les mois à venir. Nous ferons tout cela.
Vous disposez ici d'un atout essentiel : vos grands ports maritimes, de Rouen et du Havre, très bien équipés, sont à même de drainer des échanges commerciaux de grande portée entre la France et l'Europe, et le reste du monde. Nous avons besoin de ports capables de rivaliser avec ceux d'Anvers et Rotterdam. La réforme portuaire, qui a été mise en oeuvre dans de bonnes conditions à Rouen, a déjà permis de reconquérir des parts de marché. J'espère que la paix sociale, retrouvée au Havre, permettra à ce grand port de se redresser et de jouer le rôle national qui doit être le sien.
Je sais tout l'intérêt que représente pour la région le développement des voies navigables à grand gabarit. Deux liaisons fluviales sont à l'étude aujourd'hui : les axes Seine-Nord et Seine-Est en liaison avec les collectivités territoriales intéressées. Le projet de loi d'aménagement du territoire, proposé par Monsieur Charles PASQUA, prévoit la création d'un fonds fluvial, qui permettra de dégager des moyens pour le développement de ces liaisons.Notre pays et ceux du monde entier saluent aujourd'hui le rôle historique de la Seine-Maritime. Elle symbolise la conscience qu'a notre nation, le Général de GAULLE le rappelait, d'être la seule à s'ouvrir "à la fois sur la Manche, la Mer du Nord, l'Océan Atlantique et la Méditerranée". La mer et le désir de la dominer par des navires dignes d'elle, ont toujours incarné les valeurs que la Normandie et la France ont toujours servies ; l'esprit d'entreprise, le goût de la liberté, le courage, la volonté de préparer l'avenir. Ce sont les qualités indispensables pour redresser notre pays. Les Français les possèdent et sont prêts à les mettre en oeuvre, pour peu qu'on fasse appel à eux, à leur optimisme, à leur dynamisme, pour peu qu'on suscite leur confiance.