Texte intégral
Monsieur le Député, il est bien plus facile de réécrire l'histoire que de faire, et encore plus facile de se fixer des objectifs irréalistes que de faire. Hier, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, RTE, a publié son bilan prévisionnel pour 2017. Celui-ci comporte divers scénarios décrivant les trajectoires possibles pour notre mix énergétique jusqu'en 2035. Ce bilan montre que nous avons définitivement changé d'époque : l'avenir appartient aux énergies renouvelables, la consommation d'électricité baisse, et il est possible d'atteindre l'objectif de réduction à 50% de la part de l'énergie nucléaire dans la production électrique.
Face à ces évolutions, notre gouvernement poursuit quatre objectifs : le premier est d'encourager l'efficacité énergétique parce que cela bénéficie également aux foyers les plus modestes. Le deuxième est de soutenir le développement des énergies renouvelables qui sont l'avenir, y compris en termes d'emploi. Le troisième est de ramener à 50% la part du nucléaire dans notre mix énergétique.
Le quatrième est, bien sûr, de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Eh bien, nous pensons que climat et nucléaire ne sont pas antinomiques, contrairement à ce que certains voudraient laisser entendre.
Nous visons donc bien l'objectif de ramener à 50% la part de l'énergie nucléaire dans la production électrique, parallèlement à nos autres objectifs climatiques. Il est irréaliste de se fixer des objectifs qui ne sont pas atteignables : cela crée de la désillusion qui conduit à la renonciation. Or notre gouvernement ne renonce pas.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 novembre 2017