Interview de Mme Florence Parly, ministre des armées, avec LCI le 10 novembre 2017, sur le budget des armées, la lutte contre le groupe terroriste Daech et sur les relations franco-saoudiennes.

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Texte intégral


AUDREY CRESPO-MARA
Bonjour à tous, bonjour Florence PARLY.
FLORENCE PARLY
Bonjour.
AUDREY CRESPO-MARA
Ministre des Armées. Alors le grand public vous connaît peu, vous qui avez été secrétaire d’Etat au Budget de Lionel JOSPIN, vice-présidente de la région Bourgogne, mais aussi directrice générale adjointe chez AIR FRANCE, directrice générale déléguée à la SNCF. En quoi avoir dirigé AIR FRANCE et la SNCF vous aide à diriger les armées ? Quand on a géré les conflits chez AIR FRANCE et la SNCF, on peut gérer tous les conflits ?
FLORENCE PARLY
Ces grandes entreprises sont de très grandes organisations et le ministère des Armées est aussi une très grande organisation. C’est plus que ça bien sûr puisque le ministère des Armées, c’est aussi le lieu où se préparent des opérations, où les hommes et les femmes de la Défense qui protègent nos concitoyens se préparent, s’entrainent, se professionnalisent. Donc il y a des points communs mais il y a une spécificité évidemment tout à fait singulière à notre ministère, puisque ce ministère est un ministère – même au sein de l’Etat – qui joue un rôle particulier.
AUDREY CRESPO-MARA
Et ça aide aussi à dénouer les conflits peut-être, je le disais !
FLORENCE PARLY
Ça aide à dénouer les conflits, ça aide aussi à exercer ce que l’on appelle dans une entreprise « le management » et dans les armées « le commandement ».
AUDREY CRESPO-MARA
Les moyens de l’armée sont au coeur de vos préoccupations, comme ils le sont pour le général Pierre DE VILLIERS, premier chef d’état-major des armées à avoir démissionné en étalant publiquement un désaccord avec un chef de l’Etat Emmanuel MACRON, c’était cet été. Il publie un livre intitulé « Servir » et il vient de s’exprimer sur RTL. Il revient sur cette démission : sa démission, un gâchis. On l’écoute.
(…) Extrait interview de Pierre DE VILLIERS
AUDREY CRESPO-MARA
Financièrement, allusion évidemment à l’annulation de 150 millions d’euros de crédits sur le budget 2017. C’est un gâchis, vous le pensez aussi ?
FLORENCE PARLY
Il n’y a pas de regret à avoir, le général DE VILLIERS a pris sa décision, c‘était son choix. Ce choix, il l’a exercé à un moment où pour la première fois depuis 20 ans, les moyens du ministère des Armées sont à nouveau en croissance et n’ont jamais été dans des proportions pareilles depuis 20 ans. Alors il exerce…
AUDREY CRESPO-MARA
Alors le budget 2018, c’est 1,8 milliard...
FLORENCE PARLY
Il l’exerce à un moment
AUDREY CRESPO-MARA
Mais il y a eu 800 millions d’annulation de crédits en 2017.
FLORENCE PARLY
Il l’exerce à un moment historique, en effet il y a eu 850 millions d’euros d’annulation qui correspondent à la contribution à la solidarité gouvernementale, qui est liée à la situation dans laquelle les finances publiques ont été trouvées lorsqu’Emmanuel MACRON a accédé à la présidence de la République. Donc ça, c’est une cotisation (si je puis dire) normale qui intervient régulièrement en début de quinquennat, ce n’est pas la première fois que cela arrive. En revanche ce qui est nouveau, ce qui est singulier et historique, c’est la croissance des moyens du ministère des Armées, à la fois pour l’année 2018 mais aussi sur l’ensemble de la période du quinquennat.
AUDREY CRESPO-MARA
Et je vous ramène (pardon) à son mot, le gâchis, est-ce que vous estimez que c’est un gâchis ?
FLORENCE PARLY
Encore une fois gâchis veut dire regret et regret, il ne peut pas y en avoir puisque c’était sa décision.
AUDREY CRESPO-MARA
Alors il revient effectivement sur le problème de financement, mais aussi sur le fond, sur la forme disons : la vraie loyauté, dit-il, consiste à dire la vérité à son chef. Et il estime qu’après avoir été critiqué publiquement et explicitement par Emmanuel MACRON le 13 juillet, le lien de confiance entre le chef d’état-major des armées… le chef d’état-major était trop dégradé pour continuer à son poste. C’est si compliqué que ça de critiquer les décisions d’Emmanuel MACRON, vous avez essayé ?
FLORENCE PARLY
Moi ce que je constate, c’est que c’est un budget de remontée en puissance et c’est ce qu’Emmanuel MACRON…
AUDREY CRESPO-MARA
Mais sur le lien de confiance…
FLORENCE PARLY
C’est ce qu’Emmanuel MACRON a voulu. Et je crois que ce lien de confiance avec les armées, le président de la République l’a immédiatement instauré puisque son objectif, notre objectif c’est de porter les moyens du ministère des Armées à 2 % de la richesse nationale à l’horizon 2025.
AUDREY CRESPO-MARA
Mais là, il parle d’humain Pierre DE VILLIERS, pardonnez-moi, vous voulez me ramener à ces chiffres et c’est bien normal, mais il parle de lien de confiance, de loyauté, de vérité, de pouvoir dire la vérité à son chef !
FLORENCE PARLY
En effet, il ne peut pas y avoir le moindre espace de conflit ou de désaccord entre le chef des armées – qui est le président de la République de par la Constitution – et son chef d’état-major des armées. Donc ça, ça n’est pas possible et c’est la raison pour laquelle une fois la décision du général DE VILLIERS prise, celui-ci a été immédiatement remplacé par le général LECOINTRE et que depuis, nous avançons, nous avançons ensemble parce que c’est nécessaire. Il fallait avancer, je l’ai mentionné à l’instant, sur les moyens des armées pour les 5 prochaines années, c’est un élément très important mais il y a d’autres sujets. Il y a le sujet de l’opération Sentinelle que nous avons entièrement remodelée, nous avons travaillé sur la revue stratégique, nous sommes en train de préparer sur la loi de programmation militaire. Donc ce qui est important, me semble-t-il, c’est d’aller de l’avant, c’est de regarder le futur. Que le général DE VILLIERS veuille écrire un livre pour partager ses réflexions sur le rôle des armées dans le pays et dans le monde d’aujourd’hui, après une très longue carrière très riche, c’est tout à fait… je peux le comprendre parfaitement. Mais moi mon rôle, c’est celui d‘agir, c’est d’être dans l’action, de regarder le futur.
AUDREY CRESPO-MARA
Et pas le passé. Il y a encore peu, des femmes de militaires en colère ont déclaré : les familles sont à bout, pointant du doigt le manque de moyens et de considération. Elles aussi, elles avaient cette démarche. Face à ce désespoir de plus en plus grand, vous avez annoncé un « plan famille » de 300 millions sur 5 ans. La France a-t-elle vraiment les moyens de ses ambitions, quand on voit ces armées engagées à la fois en France et sur de nombreux théâtres d’opération ?
FLORENCE PARLY
La France est en effet engagée sur de très nombreux théâtres. J’y vais très régulièrement, on parle souvent…
AUDREY CRESPO-MARA
Mais en a-t-elle les moyens ?
FLORENCE PARLY
On parle en ce moment de la lutte contre Daesh, des victoires très importantes qui sont remportées militairement sur le terrain en ce moment en Irak et en Syrie. Donc oui, l’engagement de la France est massif, nous avons 1.200 soldats qui sont engagés sur cette zone, je dis bien sur cette zone avec des avions, de l’artillerie, nous faisons de la formation. Donc en effet, c’est très intense et cette intensité elle est aussi liée à l’environnement dans lequel tout cela se passe. Ce sont des environnements qui sont difficiles, il fait chaud, il fait froid, il y a du sable…
AUDREY CRESPO-MARA
Et donc il faut les moyens !
FLORENCE PARLY
Usure des matériels et particulièrement rapide. Bref ! Il y a donc un environnement qui est compliqué et cet environnement, nous souhaitons le traiter par deux axes. Le premier c’est le budget, puisque ce budget comporte une enveloppe de 200 millions d’euros qui est consacrée à la protection, qu’il s’agisse de la protection des soldats ou la protection des équipements qui sont soumis à très forte érosion. Et puis par ailleurs, c’est le « plan famille » parce que pour que les soldats soient complètement engagés dans ce qu’ils font, ce qui est le cas, il faut aussi qu’ils aient… comment dire, une sérénité suffisante et qu’ils n’aient pas de préoccupations sur la manière dont ça se passe à la maison. Et c’est la raison pour laquelle nous avons – et c’est le président de la République qui me l’a demandé – initié ce « plan famille » qui est un plan sur 5 ans, qui va représenter un effort très important, 300 millions d’euros, mais que nous intègrerons dans la prochaine loi de programmation militaire ; et qui a vocation à répondre à des situations très concrètes qui sont : que se passe-t-il…
AUDREY CRESPO-MARA
Des logements, de places en crèche, etc…
FLORENCE PARLY
Que se passe-t-il quand le militaire est absent…
AUDREY CRESPO-MARA
Vous l’avez détaillé.
FLORENCE PARLY
Les logements, les crèches…
AUDREY CRESPO-MARA
Pour revenir… pardonnez-moi, d’un mot… plus que d’un mot, sur les interventions. On dit effectivement qu’en Syrie, l’Etat islamique a quasiment abandonné ses positions et est en déroute. Emmanuel MACRON a dit hier : dans les prochains mois, ce sera la fin des opérations françaises en zone irako-syrienne telle qu’elles existent. On s’oriente vers quoi et quand ?
FLORENCE PARLY
Alors ce sera probablement la fin des opérations militaires puisqu’en ce moment, plus de 90 % des territoires qui étaient occupés par Daesh ont été libérés. Donc oui, ces grandes victoires militaires s’accumulent, Daesh recule absolument sur tous les fronts. Et donc une autre phase va probablement s’ouvrir très vite, qui est celle de la…
AUDREY CRESPO-MARA
Très vite, c'est-à-dire ?
FLORENCE PARLY
Très vite, d’ici quelques mois, c'est-à-dire la phase de la reconstruction, puisque des personnes qui avaient été déplacées, il y a des millions de réfugiés dans les pays limitrophes, ces personnes commencent petit à petit à revenir sur leur lieu d’habitation. Et c’est tout cela qu’il va falloir reconstruire…
AUDREY CRESPO-MARA
Et ce qui veut dire un retrait des forces armées françaises !
FLORENCE PARLY
Ce qui veut dire une évolution dans…
AUDREY CRESPO-MARA
Ça signifie quoi concrètement ?
FLORENCE PARLY
Une évolution, ça signifie que nous pouvons être amenés – si les pays en question le décident – à continuer à faire de la formation auprès des forces armées irakiennes, comme nous le faisons aujourd’hui, parce qu’il faut être aussi lucide, les victoires militaires contre Daesh ne signifient pas nécessairement une éradication totale du terrorisme dans la région, parce que Daesh est en train de muter, probablement de se transformer en organisation terroriste qui se cache, alors qu’elle était une organisation terroriste qui souhaitait s’adjoindre un territoire. Donc ces mutations-là devront être accompagnées, la France – comme j’ai eu l’occasion de le redire au Conseil, à la réunion de l’OTAN qui s’est tenue cette semaine – la France continuera d’accompagner les autorités irakiennes si celles-ci le décident. Et la France sera présente pour la reconstruction.
AUDREY CRESPO-MARA
Emmanuel MACRON veut gérer le retour des jihadistes au cas par cas. La France rapatrie qui précisément ?
FLORENCE PARLY
Alors la France… d’abord la France ne fait pas le tri entre les jihadistes…
AUDREY CRESPO-MARA
Ah ! C’est ce qu’Emmanuel MACRON a expliqué.
FLORENCE PARLY
La France ne fait pas le tri dans les jihadistes dans le combat qu’elle mène contre Daesh. Lorsque des jihadistes de nationalité française sont entre les mains des autorités de ces pays, ces pays judiciarisent les ressortissants français, en particulier en Irak, en Irak c’est la justice irakienne qui est chargée d’assurer le traitement de ces personnes. Là où il y a une différence à opérer, c’est effectivement entre les jihadistes et puis leurs familles et éventuellement lorsqu’il y a des enfants. Et c’est là qu’en effet, le traitement intervient au cas par cas, puisque les enfants…
AUDREY CRESPO-MARA
Donc les jihadistes...
FLORENCE PARLY
Peuvent être…
AUDREY CRESPO-MARA
Qui sont susceptibles de rentrer en France sont uniquement des pères de famille, ce que vous nous dites !
FLORENCE PARLY
Les jihadistes qui sont pris en charge par les armées locales, qu’il s’agisse des armées irakiennes ou des armées qui interviennent en Syrie relèvent de ces forces. En Irak, il existe un Etat de droit, une justice, ils relèvent de la justice irakienne. Lorsqu’ils sont accompagnés d’enfants, ces enfants peuvent au cas par cas, c’est le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui traite cela, peuvent au cas par cas être rapatriés en France. Et partout ailleurs, le Comité international de la Croix Rouge est saisi de la présence de ressortissants français entre les mains d’autres forces.
AUDREY CRESPO-MARA
Vous avez déclaré : si des jihadistes périssent à Raqqa c’est tant mieux. Comprenez-vous que le fait qu’une ministre puisse souhaiter la mort de ressortissants français puisse choquer ?
FLORENCE PARLY
Ce que j’ai voulu indiquer, c’est que c’est un combat qui est sans pitié, puisque les terroristes qui se sont attaqués à la France, qui se sont attaqués à nos cafés, à nos salles de spectacle, à nos stades, ces terroristes-là ont mené un combat sans pitié contre nous. Voilà, c’est tout ce que j’ai voulu dire.
AUDREY CRESPO-MARA
Donc la France ne doit pas avoir de pitié à leur égard, c’est ce que vous dites ?
FLORENCE PARLY
La France ne fait pas le tri, ne demande pas aux terroristes leur carte d’identité.
AUDREY CRESPO-MARA
Et s’ils périssent sur place tant mieux, vous maintenez finalement ce…
FLORENCE PARLY
C’est eux qui ont fait le choix de se rendre sur ces théâtres, à leurs risques et périls.
AUDREY CRESPO-MARA
Emmanuel MACRON en Arabie Saoudite où il a rencontré le nouvel homme fort du pays, le prince héritier. Pour faire simple, il s’agit d’éviter un affrontement entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, pour Emmanuel MACRON la France doit aider à construire la paix. La France a-t-elle le poids de le faire ?
FLORENCE PARLY
La France parle à tout le monde et c’est sans doute aussi pour cela qu’elle est écoutée. J’ai passé 2 jours à Bruxelles dans une conférence de l’OTAN, notre voix est écoutée parce que je pense qu’en effet, nous sommes capables de parler à tout le monde. Quant au poids, eh bien ! Le poids c’est aussi ce que nous cherchons à préserver par les efforts considérables que j’ai rappelés tout à l’heure, de montée en puissance de nos moyens financiers, budgétaires pour permettre à nos armées d’être présentes de façon efficace et de façon appréciée, parce que nous intervenons seuls sur un certain nombre d’endroits, par exemple au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, nous sommes seuls…
AUDREY CRESPO-MARA
Pourquoi l’Europe ne prend pas aussi part à tous ces faits !
FLORENCE PARLY
Mais nous sommes accompagnés par d’autres, nous sommes soutenus par d’autres pays. Mais nous sommes aussi en coalition, c’est le cas au Levant et chaque fois que la France intervient en coalition, je peux vous dire que ces armées sont respectées et ces armées sont demandées.
AUDREY CRESPO-MARA
Et concernant l’Arabie Saoudite, Emmanuel MACRON a parlé au prince héritier de la lutte contre le terrorisme. Lutter contre le terrorisme avec allié un pays dont le wahhabisme a nourri le jihadisme. Est-ce qu’il n’y a pas un côté schizophrénique quand même ?
FLORENCE PARLY
Le président MACRON s’est rendu aux Emirats arabes unis avec lesquels nous sommes en étroite relation, ce sont des alliés…
AUDREY CRESPO-MARA
Je parlais de l’Arabie Saoudite.
FLORENCE PARLY
De longue date. Et il a décidé, compte tenu des événements récents, il a décidé de se rendre en Arabie Saoudite pour parler à l’Arabie Saoudite. L’Arabie Saoudite, vous le savez, a été attaquée par un tir de missile, l’Arabie Saoudite a tenu des propos violents contre l’Iran, la France a une position très connue sur l’Iran, nous parlons à tout le monde et nous souhaitons que le traité qui a été signé – il y a quelques années – avec l’Iran soit respecté. Ce qui ne veut pas dire que nous ne soyons pas inquiets de ce que l’Iran fait, des agissements de l’Iran, des tirs de missile balistique de l’Iran. Et donc je pense que c’est de ça aussi que le président de la République…
AUDREY CRESPO-MARA
Vous ne m’avez pas répondu sur le côté schizophrénique.
FLORENCE PARLY
Va débattre avec le prince saoudien.
AUDREY CRESPO-MARA
Une question récurrente, tous les matins la question off mais devant les caméras.
(…) La question off
AUDREY CRESPO-MARA
C’est off, entre nous. Vous êtes au coeur de plusieurs polémiques sur votre période AIR FRANCE, SNCF, puisque Médiapart a révélé que vous aviez empoché 675.000 € lors de votre licenciement d’AIR FRANCE ; et Marianne a révélé que vous gagniez plus de 50.000 € par mois à la SNCF, entreprise aux 44 milliards de dette. Alors ce n’est évidemment pas illégal mais est-ce que vous comprenez que ça puisse choquer certaines personnes ?
FLORENCE PARLY
D’abord je voudrais dire que ces informations sont très partiellement exactes, pour avoir des informations exactes il faut se rendre sur le site de la Haute autorité de la transparence de la vie publique. Donc tout est clair, tout est transparent. J’ai exercé un certain nombre de responsabilités, je suis passée d’AIR FRANCE à la SNCF, d’une entreprise privée vers une entreprise publique dont les rémunérations sont plafonnées. Et il est tout à fait inexact de dire que j’ai pu percevoir des rémunérations supérieures à celles du président de la SNCF, elles étaient évidemment inférieures. Vous imaginez bien que si j’avais voulu gagner, comme on dit dans le CAC 40, je n’aurai pas fait le choix de la SNCF, moi j’ai fait le choix d’une entreprise publique. Et pour le reste, les rémunérations sont en effet très différentes, non seulement entre la fonction publique et les entreprises mais aussi entre les entreprises privées et les entreprises publiques.
AUDREY CRESPO-MARA
Merci beaucoup Florence PARLY.
FLORENCE PARLY
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 16 novembre 2017