Texte intégral
A. Hausser Je vous reçois ce matin au titre de votre club "Dialogue et initiatives" et de votre titre de chiraquien, si je puis dire, puisque vous publiez un livre "Pour une nouvelle gouvernance", un livre qui préconise des axes pour une gouvernance humaniste ?
- "Oui, c'est une réflexion sur une nouvelle gouvernance. En fait, c'est une contribution au projet de l'union de l'opposition. Je trouve qu'aujourd'hui, on a une mauvaise gouvernance."
Ce n'est pas gentil pour les sortants...
- "Mais non, je parle du Gouvernement. En fait, on voit bien..."
Mais, il y a un Président aussi...
- "Il y a un Président, bien sûr. Mais quand on regarde la situation, comment les problèmes sont aujourd'hui réglés - regardez les médecins, hier les gendarmes, regardez comment les décisions sont prises dans cette République ! -, je trouve vraiment que la gouvernance n'est pas bonne. On fait en sorte aujourd'hui que, finalement, l'esprit partisan, catégoriel l'emportent sur l'intérêt général. Ce qui me frappe dans le gouvernement socialiste aujourd'hui, c'est qu'on a presque plus le sentiment qu'ils ont un esprit de parti plutôt que l'esprit de l'intérêt général, l'esprit de l'Etat. Donc, je pense qu'il faut gouverner autrement. Il faut aller dans les propositions concrètes et donc essayer de faire en sorte qu'on trouve une méthode pour redresser ce pays, redonner à la politique sa crédibilité. Il n'est pas normal que les Français n'aiment pas la politique."
Vous avez un mot formidable, vous dites que les partis sont coupés de leurs bases, ce que tout le monde ressent, d'une manière ou d'une autre. On le voit bien avec tous les clubs, les associations qui se forment, ici et là, que les Français veulent de nouvelles têtes. C'est vrai, tout le monde en est absolument conscient. Et puis vous dites qu'un "réenchantement est possible".
- "Mais bien sûr qu'un "réenchantement est possible". Aujourd'hui, on nous explique que la politique, c'est de la division. Il y a les bons médecins, ceux qui sont dans le public, il y a les mauvais médecins, ceux qui seraient dans le privé. Il y a les bonnes PME, celles qui font les 35 heures, il y a les mauvaises PME, celles qui ne font pas les 35 heures. Le Gouvernement aujourd'hui divise les Français. Maintenant, il va même y avoir les bons handicapés, ceux qui auront droit à une compensation financière parce qu'il y aura eu faute médicale, et puis il y aura les autres. En fait, on divise en permanence. La politique, c'est rassembler, c'est vivre ensemble, c'est faire en sorte qu'on ait un intérêt commun, en se dépassant les uns et les autres, à vivre ensemble. C'est pour cela que j'appelle à une politique qui est fondée sur une pensée claire. Quelle est cette pensée ? C'est l'humanisme, l'idée de remettre la personne humaine au coeur de la politique et non pas systématiquement l'intérêt catégoriel, le cynisme. Je trouve qu'aujourd'hui, on est gouverné par cynisme, par esprit partisan. Je voudrais plus de cohésion. C'est un peu le message du président de la République : rassembler."
Les intérêts catégoriels, il n'y a que ça en ce moment. Toutes les revendications sont catégorielles...
- "C'est parce qu'on est mal gouvernés, c'est parce qu'aujourd'hui, on ne présente pas une ambition collective. On a une situation internationale qui est difficile. Quand vous pensez que les socialistes ont appauvri la France. En l'an 2000, on a perdu, par exemple, 100 milliards de commerce extérieur ! Il y a vraiment un appauvrissement de la France. Quelle est la stratégie de la France, quel est l'horizon que l'on peut donner à la France ? Si on ne se bat pas pour quelque chose, comment voulez-vous que le peuple se mobilise, comment voulez-vous que nos forces croient en leur propre avenir ? Je voudrais qu'il y ait une ambition, une perspective, un horizon. Je pense qu'il existe. C'est cette bataille pour l'intelligence..."
Nous ne sommes qu'à 100 jours de l'élection. Les principaux candidats ne se sont pas dévoilés. Ne serait-il pas temps qu'ils le fassent ?
- "Mais ils sont connus des Français, les candidats ! Il est clair aujourd'hui, tout le monde l'annonce, qu'on va avoir un match qui sera celui de Chirac et de Jospin. On voit bien que c'est le match principal. On voit bien d'ailleurs que les autres candidats ont du mal à exister."
On assiste à un match très serré...
- "Ce sera un match très serré, et c'est pour cela qu'il faut aller au fond des choses, c'est pour cela que, dans notre camp, au centre et à droite, notre problème à nous pour gagner est de convaincre les Français de notre capacité de réformes. Les Français savent qu'il faut réformer la société française, mais ils nous disent : "En êtes-vous capables ? Comment ferez-vous?"
L. Jospin dit : "Moi, je l'ai fait, j'ai fait les réformes"...
- "Mais en fait, il a appauvri la France. Il a fait un certain nombre de réformes superficielles, mais il a appauvri la France. Quand, vous voyez qu'il y a plus de 3 millions de Français aujourd'hui qui sont aux minima sociaux ! Regardez ce que le Gouvernement dit sur les jeunes : il se vante d'avoir mené une action en profondeur pour les jeunes - 24 milliards de francs par an pour les emplois-jeunes ! Et nous sommes le troisième pays, en commençant par la fin, pour le taux de chômage des jeunes, nous sommes à 18, 3 % de chômage, c'est-à-dire un des taux les plus forts de chômage des jeunes dans l'Union européenne. Il y a chez Jospin une sorte d'utopie à faire croire que sa perspective politique est une perspective réaliste. Non, qu'il regarde les 35 heures. Il nous dit : "Travaillez moins, vous vivrez mieux". Nous, nous disons : "Travaillez mieux, vous vivrez bien". Car aujourd'hui, on a besoin d'une France qui crée, d'une France qui mobilise son intelligence, on a besoin de cet horizon politique. C'est pour cela que j'appelle "une autre gouvernance", mais fondée sur la libération de l'énergie humaine."
Pour vous, les 35 heures, leur application, leur mise en place, les conditions dans lesquelles elles sont mises en place, c'est la principale faute du Gouvernement ?
- "Je pense que c'est une faute lourde. Finalement, c'est ce goût de l'utopie politique qui a toujours été dans l'engagement marxiste, dans l'engagement trotskiste, dans les engagements théoriques. Ils veulent tordre la réalité, ils ne sont pas réalistes. Mon livre est celui de quelqu'un de terrain, je suis un artisan de la politique, je ne fais pas de la théorie, je suis praticien. Et il y a des choses que l'on peut faire aujourd'hui, en regardant la France dans ses réalités. Les 35 heures aujourd'hui ? J'ai des enfants, et à ma fille, je ne lui dit pas : "Travaille moins pour réussir". Je lui dis : "Travaille, c'est ça ta liberté"."
Vous dites qu'"il faut s'adapter". La loi sur la présomption d'innocence dont l'application a montré qu'il existait pas mal de problèmes. Le Parlement présente une proposition de loi pour réformer cette loi. Et l'opposition dit : "Non, pas question" ! C'est raisonnable, ça ?
- "Mais ce travail n'est pas sérieux. Voilà vraiment l'exemple de la mauvaise gouvernance. C'est l'actualité, c'est l'urgence, c'est la rue qui fait le Gouvernement aujourd'hui. Où est la pensée dans cette affaire ? La pensée, cela veut dire qu'il faut, bien sûr, défendre la présomption d'innocence mais il faut donner les moyens à la justice pour qu'elle puisse pratiquer, dans le concret, cette présomption d'innocence."
Les moyens ne tombent pas du ciel !
- "Evidemment. Quand vous faites le total dans le budget 2002 des moyens de la gendarmerie, de la police et de la justice, vous tombez sur 84 milliards. Quand vous faites le total des 35 heures, vous faites 120 milliards. Les socialistes ont fait le choix, ils n'ont pas voulu donner les moyens ni à la justice, ni à la sécurité. C'est le choix qu'ils ont fait de par leur engagement théorique, utopiste."
Soyons concrets un instant. On est donc à 100 jours, on connaît les lieux du Q.G. du candidat Jospin, il se dévoile... Le candidat Chirac, quand va-t-il arriver en tant que candidat ?
- "Il est d'abord Président, il faut qu'il assume ses responsabilités. Ce qui est clair chez les socialistes, c'est que c'est le parti qui mène les choses. Cet esprit est partisan... On voit monsieur Hollande ici, monsieur Hollande là, présenter ses voeux, mener sa campagne, chercher un local... C'est une logique partisane. L'élection présidentielle, c'est le rassemblement d'un peuple autour d'un homme. Et il ne s'agit donc pas d'officines, de structures partisanes pour mener campagne. Ce qui compte, c'est le projet. Pour ce qui nous concerne, l'union de l'opposition, nous nous réunirons le 23 février à Toulouse pour présenter notre projet. C'est là où nous mettrons en place l'ensemble de nos propositions pour la France."
Que vous soumettrez à J. Chirac ?
- "Ensuite, le candidat pourra faire ses propres choix dans celui de ses amis et de ceux qui apportent un soutien. C'est une démarche groupée, collective, ce n'est pas une démarche partisane. Je ne crois pas que l'élection présidentielle doit être dominée par l'esprit partisan."
Qui va gagner ?
- "Ce sera très difficile. C'est pour cela que je crois qu'il faut rester mobilisés. C'est, pour la droite et le centre, loin d'être gagné par avance. Il faut rester très mobilisés. C'est pour cela qu'il ne faut pas parler des sujets subalternes, ni de notre organisation, ni de la composition future du Gouvernement. Il faut gagner deux grandes échéances : l'élection présidentielle et l'élection législative, et tout cela avec un projet humaniste et non pas cynique."
(Source http://Sig.premier-ministre.gouv.fr, le 10 janvier 2002)
- "Oui, c'est une réflexion sur une nouvelle gouvernance. En fait, c'est une contribution au projet de l'union de l'opposition. Je trouve qu'aujourd'hui, on a une mauvaise gouvernance."
Ce n'est pas gentil pour les sortants...
- "Mais non, je parle du Gouvernement. En fait, on voit bien..."
Mais, il y a un Président aussi...
- "Il y a un Président, bien sûr. Mais quand on regarde la situation, comment les problèmes sont aujourd'hui réglés - regardez les médecins, hier les gendarmes, regardez comment les décisions sont prises dans cette République ! -, je trouve vraiment que la gouvernance n'est pas bonne. On fait en sorte aujourd'hui que, finalement, l'esprit partisan, catégoriel l'emportent sur l'intérêt général. Ce qui me frappe dans le gouvernement socialiste aujourd'hui, c'est qu'on a presque plus le sentiment qu'ils ont un esprit de parti plutôt que l'esprit de l'intérêt général, l'esprit de l'Etat. Donc, je pense qu'il faut gouverner autrement. Il faut aller dans les propositions concrètes et donc essayer de faire en sorte qu'on trouve une méthode pour redresser ce pays, redonner à la politique sa crédibilité. Il n'est pas normal que les Français n'aiment pas la politique."
Vous avez un mot formidable, vous dites que les partis sont coupés de leurs bases, ce que tout le monde ressent, d'une manière ou d'une autre. On le voit bien avec tous les clubs, les associations qui se forment, ici et là, que les Français veulent de nouvelles têtes. C'est vrai, tout le monde en est absolument conscient. Et puis vous dites qu'un "réenchantement est possible".
- "Mais bien sûr qu'un "réenchantement est possible". Aujourd'hui, on nous explique que la politique, c'est de la division. Il y a les bons médecins, ceux qui sont dans le public, il y a les mauvais médecins, ceux qui seraient dans le privé. Il y a les bonnes PME, celles qui font les 35 heures, il y a les mauvaises PME, celles qui ne font pas les 35 heures. Le Gouvernement aujourd'hui divise les Français. Maintenant, il va même y avoir les bons handicapés, ceux qui auront droit à une compensation financière parce qu'il y aura eu faute médicale, et puis il y aura les autres. En fait, on divise en permanence. La politique, c'est rassembler, c'est vivre ensemble, c'est faire en sorte qu'on ait un intérêt commun, en se dépassant les uns et les autres, à vivre ensemble. C'est pour cela que j'appelle à une politique qui est fondée sur une pensée claire. Quelle est cette pensée ? C'est l'humanisme, l'idée de remettre la personne humaine au coeur de la politique et non pas systématiquement l'intérêt catégoriel, le cynisme. Je trouve qu'aujourd'hui, on est gouverné par cynisme, par esprit partisan. Je voudrais plus de cohésion. C'est un peu le message du président de la République : rassembler."
Les intérêts catégoriels, il n'y a que ça en ce moment. Toutes les revendications sont catégorielles...
- "C'est parce qu'on est mal gouvernés, c'est parce qu'aujourd'hui, on ne présente pas une ambition collective. On a une situation internationale qui est difficile. Quand vous pensez que les socialistes ont appauvri la France. En l'an 2000, on a perdu, par exemple, 100 milliards de commerce extérieur ! Il y a vraiment un appauvrissement de la France. Quelle est la stratégie de la France, quel est l'horizon que l'on peut donner à la France ? Si on ne se bat pas pour quelque chose, comment voulez-vous que le peuple se mobilise, comment voulez-vous que nos forces croient en leur propre avenir ? Je voudrais qu'il y ait une ambition, une perspective, un horizon. Je pense qu'il existe. C'est cette bataille pour l'intelligence..."
Nous ne sommes qu'à 100 jours de l'élection. Les principaux candidats ne se sont pas dévoilés. Ne serait-il pas temps qu'ils le fassent ?
- "Mais ils sont connus des Français, les candidats ! Il est clair aujourd'hui, tout le monde l'annonce, qu'on va avoir un match qui sera celui de Chirac et de Jospin. On voit bien que c'est le match principal. On voit bien d'ailleurs que les autres candidats ont du mal à exister."
On assiste à un match très serré...
- "Ce sera un match très serré, et c'est pour cela qu'il faut aller au fond des choses, c'est pour cela que, dans notre camp, au centre et à droite, notre problème à nous pour gagner est de convaincre les Français de notre capacité de réformes. Les Français savent qu'il faut réformer la société française, mais ils nous disent : "En êtes-vous capables ? Comment ferez-vous?"
L. Jospin dit : "Moi, je l'ai fait, j'ai fait les réformes"...
- "Mais en fait, il a appauvri la France. Il a fait un certain nombre de réformes superficielles, mais il a appauvri la France. Quand, vous voyez qu'il y a plus de 3 millions de Français aujourd'hui qui sont aux minima sociaux ! Regardez ce que le Gouvernement dit sur les jeunes : il se vante d'avoir mené une action en profondeur pour les jeunes - 24 milliards de francs par an pour les emplois-jeunes ! Et nous sommes le troisième pays, en commençant par la fin, pour le taux de chômage des jeunes, nous sommes à 18, 3 % de chômage, c'est-à-dire un des taux les plus forts de chômage des jeunes dans l'Union européenne. Il y a chez Jospin une sorte d'utopie à faire croire que sa perspective politique est une perspective réaliste. Non, qu'il regarde les 35 heures. Il nous dit : "Travaillez moins, vous vivrez mieux". Nous, nous disons : "Travaillez mieux, vous vivrez bien". Car aujourd'hui, on a besoin d'une France qui crée, d'une France qui mobilise son intelligence, on a besoin de cet horizon politique. C'est pour cela que j'appelle "une autre gouvernance", mais fondée sur la libération de l'énergie humaine."
Pour vous, les 35 heures, leur application, leur mise en place, les conditions dans lesquelles elles sont mises en place, c'est la principale faute du Gouvernement ?
- "Je pense que c'est une faute lourde. Finalement, c'est ce goût de l'utopie politique qui a toujours été dans l'engagement marxiste, dans l'engagement trotskiste, dans les engagements théoriques. Ils veulent tordre la réalité, ils ne sont pas réalistes. Mon livre est celui de quelqu'un de terrain, je suis un artisan de la politique, je ne fais pas de la théorie, je suis praticien. Et il y a des choses que l'on peut faire aujourd'hui, en regardant la France dans ses réalités. Les 35 heures aujourd'hui ? J'ai des enfants, et à ma fille, je ne lui dit pas : "Travaille moins pour réussir". Je lui dis : "Travaille, c'est ça ta liberté"."
Vous dites qu'"il faut s'adapter". La loi sur la présomption d'innocence dont l'application a montré qu'il existait pas mal de problèmes. Le Parlement présente une proposition de loi pour réformer cette loi. Et l'opposition dit : "Non, pas question" ! C'est raisonnable, ça ?
- "Mais ce travail n'est pas sérieux. Voilà vraiment l'exemple de la mauvaise gouvernance. C'est l'actualité, c'est l'urgence, c'est la rue qui fait le Gouvernement aujourd'hui. Où est la pensée dans cette affaire ? La pensée, cela veut dire qu'il faut, bien sûr, défendre la présomption d'innocence mais il faut donner les moyens à la justice pour qu'elle puisse pratiquer, dans le concret, cette présomption d'innocence."
Les moyens ne tombent pas du ciel !
- "Evidemment. Quand vous faites le total dans le budget 2002 des moyens de la gendarmerie, de la police et de la justice, vous tombez sur 84 milliards. Quand vous faites le total des 35 heures, vous faites 120 milliards. Les socialistes ont fait le choix, ils n'ont pas voulu donner les moyens ni à la justice, ni à la sécurité. C'est le choix qu'ils ont fait de par leur engagement théorique, utopiste."
Soyons concrets un instant. On est donc à 100 jours, on connaît les lieux du Q.G. du candidat Jospin, il se dévoile... Le candidat Chirac, quand va-t-il arriver en tant que candidat ?
- "Il est d'abord Président, il faut qu'il assume ses responsabilités. Ce qui est clair chez les socialistes, c'est que c'est le parti qui mène les choses. Cet esprit est partisan... On voit monsieur Hollande ici, monsieur Hollande là, présenter ses voeux, mener sa campagne, chercher un local... C'est une logique partisane. L'élection présidentielle, c'est le rassemblement d'un peuple autour d'un homme. Et il ne s'agit donc pas d'officines, de structures partisanes pour mener campagne. Ce qui compte, c'est le projet. Pour ce qui nous concerne, l'union de l'opposition, nous nous réunirons le 23 février à Toulouse pour présenter notre projet. C'est là où nous mettrons en place l'ensemble de nos propositions pour la France."
Que vous soumettrez à J. Chirac ?
- "Ensuite, le candidat pourra faire ses propres choix dans celui de ses amis et de ceux qui apportent un soutien. C'est une démarche groupée, collective, ce n'est pas une démarche partisane. Je ne crois pas que l'élection présidentielle doit être dominée par l'esprit partisan."
Qui va gagner ?
- "Ce sera très difficile. C'est pour cela que je crois qu'il faut rester mobilisés. C'est, pour la droite et le centre, loin d'être gagné par avance. Il faut rester très mobilisés. C'est pour cela qu'il ne faut pas parler des sujets subalternes, ni de notre organisation, ni de la composition future du Gouvernement. Il faut gagner deux grandes échéances : l'élection présidentielle et l'élection législative, et tout cela avec un projet humaniste et non pas cynique."
(Source http://Sig.premier-ministre.gouv.fr, le 10 janvier 2002)