Texte intégral
Monsieur Jacques Godfrain, ancien ministre, Président de la Fondation Charles de Gaulle,
Madame la Directrice du Patrimoine, de la Mémoire et des Archives,
Monsieur le Directeur de l'Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense,
Monsieur le Directeur de la Fondation,
Amiral,
Monsieur le Secrétaire Général de la Fondation,
Mesdames et Messieurs,
Je porte en très haute estime votre Fondation et c'est un réel plaisir d'être, aujourd'hui, dans ce lieu chargé d'histoire. Merci à tous de votre accueil. Effectivement, monsieur le Président, l'intitulé du ministère des Armées est celui voulu par le général de Gaulle en 1958. C'est une volonté du président de la République. Vous évoquiez Pierre Messmer, c'est un honneur de suivre quelques-uns de ses pas. Je connais l'importance de ce grand soldat, de ce grand Français libre, de ce grand ministre pour votre Fondation. M. le Président, M. Fogacci, je vous remercie pour cette visite instructive. Elle me permet de compléter ma vision globale et chronologique des « bureaux gaulliens » : après le bureau personnel de Charles de Gaulle à la Boisserie, après le bureau de l'Hôtel de Brienne, celui des heures sombres de juin 1940 et du chef de gouvernement provisoire, voici aujourd'hui le bureau de la rue de Solférino celui du RPF, de la « traversée du désert » et du retour au pouvoir. Pour achever cette chronologie, il m'en manque un. Je vous laisse deviner lequel Par mes fonctions, je croise très souvent la mémoire du Général de Gaulle. Je suis frappée de constater son omniprésence. Je garde évidemment un souvenir marquant de ma visite en votre compagnie à Colombey-les-deux-Eglises, le 9 novembre dernier à l'occasion du 47ème anniversaire de son décès. Le moment de recueillement sur sa tombe en reste le moment fort. Avec votre Fondation, c'est le lieu par excellence de la mémoire gaullienne. Que ce soit en déplacement, lors des commémorations, lors de mes rencontres, dans les lieux de la République, cette mémoire je la rencontre presque quotidiennement. Même à Verdun, où j'étais hier pour l'inhumation de trois de nos poilus, son souvenir est présent, celui du capitaine de 1916 et celui de l'artisan de la réconciliation franco- allemande. Cette réconciliation franco-allemande sera célébrée cette année, bien-sûr au moment du centenaire du 11 novembre. Mais aussi, en commémorant la première rencontre De Gaulle Adenauer de septembre 1958. C'est justement pour ce genre d'événement que nous travaillons main dans la main. Vous me permettrez, Monsieur le Président, de reprendre votre expression, le ministère des Armées est effectivement un « partenaire privilégié, proche et solide » de votre Fondation. Je compte bien qu'il le demeure. C'est dans un esprit de validation du travail commun déjà accompli et de dynamique de projets futurs que nous signons cette Convention-cadre de partenariat aujourd'hui. Elle réaffirme que le ministére des Armées vous soutient et vous accompagnera dans votre ambition de transmettre et d'animer la mémoire de l'Homme du 18 juin, celle du Premier des Résistants, celle du Fondateur de nos institutions, celle tout simplement d'un des plus grands Français du siècle précédent et de notre histoire. La Direction du Patrimoine, de la Mémoire et des Archives sera ainsi à vos côtés pour coordonner les actions mémorielles, pour agir auprès des plus jeunes, pour innover dans vos outils de communication, pour faire acte de pédagogie et bien-sûr pour contribuer à l'organisation de colloques, conférences et séminaires. Vous pouvez compter également sur le soutien de l'ECPAD qui contribuera à la diffusion de vos travaux et actions. La mémoire gaullienne est une mémoire vivante. Elle passe donc aussi par l'image. Je pense par exemple, ici, au beau site de l'INA consacré aux « paroles publiques » du Général. Le tourisme de mémoire a pris de l'ampleur. Il existe chez les Français un appétit de mémoire, un besoin d'histoire et de racines. C'est dans ce cadre que je suis très attachée à l'entretien, à la promotion et au rayonnement des lieux de mémoire gaullienne. Le coeur de ma mission est le lien armées-nation. J'ai donc une attention toute particulière sur les politiques menées en direction de la jeunesse. Je salue votre action quotidienne. Vous recevez des classes, vous intervenez dans des établissements, vous êtes un acteur incontournable du Concours National de la Résistance. Ensemble nous renforcerons ce rôle, ensemble nous irons plus loin dans le lien armées-jeunesse. Nous savons tous à quel point nous devons porter haut la valeur de l'engagement. C'est tout le sens de mon action. Cette année, nous nous retrouverons régulièrement. Je pense aux commémorations du 18 juin, au soixantième anniversaire du retour au pouvoir du Général et à celui de la Ve République. Vous l'avez dit, Monsieur le Président, le cinquantième anniversaire de la mort du Général conjugué au quatre-vingtième anniversaire de l'Appel du 18 juin fera de 2020 une année éminemment gaullienne. A l'image des précédents anniversaires, je ne doute qu'il y aura un grand intérêt de nos compatriotes. Nous serons à vos côtés pour l'organisation et la promotion de ces événements. Votre Fondation et le ministère des Armées concourent ensemble à l'entretien des mémoires, à la construction de l'histoire et évidemment à sa transmission aux plus jeunes générations. En tirant des leçons du passé nous bâtissons un avenir meilleur, et à l'exemple du Général nous contribuons ensemble à une « source d'ardeurs nouvelles ». Je vous remercie.
Source http://www.charles-de-gaulle.org, le 28 février 2018